Comment d’abord ne pas s’extasier devant l’objet : un véritable coffret cartonné, que l’on dévoile en déroulant une ficelle, révélant un imposant album de 80 pages habillé d’un bandeau façon cuir...
De grandes pages lourdes et magnifiquement colorées nous donnent accès à des images sombres présentées comme une archive précieuse.
Images interdites ne comporte pas réellement d’intrigue, mais alterne narration graphique, quasi muette, et textes liés à des illustrations constituant des "indices". Le mystère en question : un symbole semblant provenir d’une tête de mort traversée par un serpent. Image obsessionnelle déclinée à l’envi tout au long de l’album.
Miles Hyman, récemment aperçu chez Casterman dans Nuit de fureur, brille une fois de plus par un dessin chaleureux et profond, happant aussi bien les personnages que les décors.
Images interdites navigue entre fantastique et trame psychanalytique (voir le final qui évoque un des traumatismes les plus connus). Un one-shot qui ne manquera pas de séduire, comme toujours avec Paringaux au scénario, les amateurs de littérature américaine et plus largement, tous les mordus du roman noir.
(par David TAUGIS)
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