Depuis tout récemment, l’inspecteur Kurokôchi semble être entouré par davantage d’amis que d’ennemis..., ce qui se veut plutôt rare pour cet énergumène.
La raison est simple : les ennemis qui le traquent deviennent à leur tour des proies, il ne suffit alors pour Kurokôchi que de la jouer finement, avec diplomatie et perspicacité ! Son enquête le mène au centre de l’assemblée du cerisier, cette société de l’ombre, constituée avec les fonds d’un casse des 300 millions de yens.
Kurokôchi qui avait ardemment souhaité l’incarcération de Sawatari, ce criminel responsable de plusieurs meurtres,en arrive désormais à tout tenter pour le disculper de tout soupçon, afin de le libérer au plus tôt. Connaissant notre homme, il s’agit certainement là d’une énième ruse afin de tirer profit de la situation.
L’autre partie du récit nous montre plus en profondeur le personnage du procureur Echigo, cet homme incorruptible, complètement aux opposés de Kurokochi.
Ce nouveau tome multiplie les flashbacks, ce qui peut en rebuter plus d’un, et ce malgré un suspens qui va crescendo. L’autre difficulté consiste à reconnaitre et distinguer certains protagonistes : le trait de Kôji Kôno s’avère précis et vivant, mais il n’en demeure que certains personnages affichent des traits semblables, nécessitant de s’arrêter à plusieurs reprises.
Hormis ces quelques détails, Inspecteur Kurokôchi continue à briller de tous ses feux et à susciter de nombreuses questions. Félicitons Takashi Nagasaki pour cette œuvre recherchée, sans réel feu d’artifice et avec peu de scènes d’action. L’intrigue, à elle seule bat son plein, et ne s’apparente à aucun genre connu.
L’un des points forts de cette série repose sur une entrée en matière ingénue, un découpage efficace et un protagoniste qui a la classe, quoi qu’il dise ! Sachant qu’au Japon, le 11ème tome vient de paraitre, nous aurons droit encore un bon moment à ce personnage charismatique.
(par Marc Vandermeer)
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