Pour accompagner le retour d’Iron Man au cinéma, Panini a misé sur l’effet de masse en sortant durant le mois d’avril non pas un, pas deux, mais trois livres consacrés au super-héros en armure.
Une nouveauté tout d’abords : War Machine, Dark Reign.
Pour les connaisseurs, War Machine est la version "grand meeting de l’armement militaire" d’Iron Man. Une armure de couleur grise et noire, cadeau de Tony Stark pour son ami James Rhodes, qui à la particularité d’être suréquipée en armements.
Suréquipée est un mot trop faible pour décrire War Machine dans ce comics. Rhodes, qui au fil des ans est devenu plus un cyborg qu’un humain, a la capacité d’assimiler n’importe quel arme à l’armure War Machine. On le découvre donc aussi bien avec les classiques mitrailleuses sur les épaules, qu’avec plusieurs missiles et sulfateuses en tous genres, et même combiné à un tank façon centaure. Il faut bien ça à Rhodes pour aller secourir la femme d’un de ses anciens amis, faites prisonnière en plein désert pour servir de cobaye dans une dangereuse expérience médicale.
Greg Park au scénario et Leonardo Manco au dessin nous livrent une histoire qui explose de partout, comme on est en droit de l’attendre d’une War Machine. Et, période Dark Reign oblige, on y retrouve Norman Osborn ainsi qu’Arès. Malheureusement, le coté hyper-armé du cyborg Rhodes apparaissant avec toujours plus de puissance de feu toutes les 5 pages et des répliques un peu trop stéréotypées, donnent un léger goût de film d’action sans scénario comme sait nous le livrer le cinéma Hollywoodien. À réserver aux amateurs.
Seconde édition du mois, et sûrement la plus intéressante : Iron Man, la guerre des armures : (Armor Wars).
Réédition d’un des meilleurs épisodes du super-héros où Tony Stark découvre que sa technologie a été volée et copiée par de nombreuses armures de ses ennemis. Il entame alors une quête afin de neutraliser chacune d’elles. Mais estimant que c’est une chose qu’il doit faire seul, il n’avertit pas ses amis Vengeurs et certains, au fil des agressions d’Iron Man envers les voleurs de sa technologie, pensent que celui-ci est devenu dangereux et s’en prend sans raison à des ennemis... et des alliés. De plus, ces démonstrations de force en public vont entrainer la société de Stark dans un enfer juridique dont il devra réussir à s’extirper s’il ne veut pas voir Stark Enterprises s’effondrer.
Réalisé en 1987-1988 par David Micheline et Bob Layton, revenu sur la série quelques années après leur premier succès incontournable : Le diable en bouteille. Tony Stark est toujours en proie à des doutes sur le bien fondé de ses actions, et chaque armure-copie détruite le plongera dans un tourbillon de remords et de culpabilité.
Certains moments de cet arc, tel que le combat avec Captain America, resteront assez culte pour être encore cités dans les épisodes récents de Civil War. Notons aussi le développement de la nouvelle armure dite Néo-Classique, qui vient remplacer le trop vieux Centurion d’Argent.
Enfin, la Guerre des armures se clôt sur l’intéressant épilogue dessiné par Barry Windsor-Smith où l’on accompagne Iron Man dans un cauchemar freudien, qui poussera Stark à comprendre que, malgré certaines conséquences malheureuses, il ne peut choisir de ne plus être Iron Man. Un épisode culte de la vie de Tony Stark, dont Jon Favreau s’est d’ailleurs inspiré puisque le second film Iron Man nous fera rencontrer Wiplash, en la personne de Mickey Rourke, inventeur russe copiant la technologie de l’homme à l’armure.
Et pour continuer dans l’Old School, l’intégrale tome 3. 1966-1968
Old School est en effet le terme qui caractérise le mieux ce troisième volume de l’intégrale de chez Panini. Les épisodes, principalement réalisés par Stan Lee et Gene Colan, nous font suivre les aventures de tête de fer (la plupart inédites en France) parues dans les Tales of Suspense entre 1966 et 1968. Les histoires se suivent et se ressemblent : Stark tombe sur un nouvel ennemi et doit le combattre grâce à son armure. Heureusement les scénarios sont ponctués d’évolutions dans l’histoire personnelle de Stark : Son amour envers Pepper, elle-même amoureuse du chauffeur de Tony : Happy Hogan (interprété par Jon Favreau dans le premier film) ; les difficultés qu’il éprouve à garder sa double identité secrète face aux médias ; ou encore ses problèmes cardiaques troublants.
Dans cette intégrale, Stark croisera donc une foule de super-vilains tels que Titanium Man, Namor, Le Mandarin (souvenez vous des "Dizanos" dans le premier film, et faites le lien avec les anneaux de pouvoir du Mandarin...) l’homme taupe, Melter ET ENFIN : Wiplash ! De quoi permettre de connaitre le futur méchant du 28 avril dans son premier rôle.
Iron Man n’a jamais été aussi "bankable" que depuis son retour en 2008, la plupart de ses aventures récentes (Civil War, Secret Invasion, Extremis) nous montrent les énormes responsabilités et les questions auxquelles doit faire face Tony Stark. Une personnalité créée et développée depuis une quarantaine d’années, et que tout les fans espèrent retrouver grâce à la très bonne interprétation de Robert Downey J.
Rendez vous mercredi dans les salles obscures pour en juger.
(par Nicolas Depraeter)
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