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Iron ou la guerre d’après - Par Shane-Michael Vidaurri - éditions Cambourakis

Par Damien Boone le 1er mai 2013                      Lien  
Un petit groupe d’activistes tente de renverser le pouvoir issu de la guerre civile et prépare un attentat. On ne saura rien des origines du conflit qui sert de trame au scénario, mais l'auteur en explore en revanche les conséquences sur les perceptions qui guident les actions des personnages. Pour 1ère BD, S. M. Vidaurri offre un ouvrage au climat inquiétant, entre roman d'espionnage et récit psychologique.

Stupeur : des documents hautement confidentiels ont été dérobés au cœur même du quartier général de l’armée par le lapin James Hardin : pour les gradés, nul doute que la résistance va tenter de s’attaquer à l’ouest à un camp de prisonniers.

Le général Hanslowe charge le capitaine Engel -un tigre- et l’officier Pavel -un corbeau- de coordonner la traque du lapin. Seulement, rien ne se déroule comme prévu : le vol des plans de la prison n’était qu’une diversion afin de faire sauter un train abandonné par la sécurité du fait du redéploiement massif des effectifs à l’ouest.

Engel est persuadé que Pavel est de mèche avec les résistants. Hardin disparaît et ses enfants tentent d’agir comme ils s’imaginent que leur père l’aurait souhaité, sans parvenir à s’entendre : comment assumer l’héritage politique paternel ? Faut-il suivre aveuglément ses intentions supposées par fidélité à ses idéaux, ou faut-il se ménager des moments de sécurité ? À travers les questions que se posent les divers personnages du récit dans ce contexte trouble, S. M. Vidaurri redéfinit les frontières entre courage et lâcheté, fidélité et abandon, dévouement et égoïsme.

Iron ou la guerre d'après - Par Shane-Michael Vidaurri - éditions Cambourakis
Iron ou la guerre d’après - Par Shane-Michael Vidaurri - (c) éditions Cambourakis

Le rythme parfois haletant du récit est entrecoupé de pleines pages sans dialogue qui offrent des pauses bienvenues et permettent d’apprécier les tonalités bleues et grises du dessin.

Dans de très beaux paysages enneigés, Iron constitue une pertinente parabole sur la guerre d’après : ce moment qui n’en fait officiellement plus partie dans les livres d’histoire, mais au cours duquel les individus qui ont vécu la guerre ne peuvent instantanément faire table rase de ce passé immédiat, dont les plaies ne sont pas cicatrisées et dont les séquelles demeurent, quel que soit son camp.

Iron ou la guerre d’après - Par Shane-Michael Vidaurri - (c) éditions Cambourakis

(par Damien Boone)

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