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Irrécupérable - T1 : Sans retour - Par Mark Waid & Peter Krause - Delcourt

Par Laurent Boileau le 9 juin 2010                      Lien  
Que se passe-t-il lorsqu'un super-héros bascule du côté obscur ? Comment en est-il arrivé là ? Qu'est-ce qui rend un héros irrécupérable ? Début de réponses dans ce premier volume, adaptation française de {Irredeemable} (13 épisodes publiés chez BOOM! Studios.)

Le Plutonien était le plus grand super-héros sur Terre. Véritable protecteur de l’humanité, il incarnait le Bien. Cette époque est révolue. D’exceptionnels, ses actes et ses sacrifices sont devenus monnaie courante. L’ingratitude, l’indifférence et les moqueries des Humains sont désormais son quotidien. Déçu et trahi, le Plutonien a juré de détruire ce pour quoi il aurait auparavant donné sa vie.

Irrécupérable - T1 : Sans retour - Par Mark Waid & Peter Krause - Delcourt

Les premières planches donnent le ton, le Plutonien n’est pas un tendre. En tout cas, il ne l’est plus. La violence dont fait preuve ce super-héros, ex-sauveur de l’humanité, interroge sur les raisons qui l’ont poussé à emprunter les voies du Mal. S’appuyant sur les récits des anciens partenaires du Plutonien, Mark Waid (Kingdom Come, Hunter Killer…) sort des sentiers battus des super-héros aux sentiments empruntés de Bien aussi moulant au corps que leur collant. "La voie de l’ombre est pavée de trahisons, de pertes, de déceptions et de faiblesses." explique en introduction le scénariste. Les flashbacks, astucieusement mis en lumière par le coloriste Andrew Dalhouse (le temps présent est, lui, beaucoup plus sombre) laissent entrevoir petit à petit les raisons du dérapage du Plutonien. Peter Krause (Shazam), par son graphisme soigné, conforte l’intérêt à porter à ce comics.

Irredeemable est d’ailleurs nommé trois fois aux Eisner Awards cette année dans les catégories meilleure nouvelle série, meilleure série régulière et meilleur scénariste.

(par Laurent Boileau)

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6 Messages :
  • Une très bonne histoire qui débute dans ce tome 1, la vague "récente" de comics aux supers héros moins niais, plus sombres (The Boys, Incognito, Identity Crisis...) est plaisante à lire, et Irrécupérable a de bonnes chances de devenir un incontournable de cette génération.

    Bémol sur les autres membres de son ancienne équipe que je trouve peu charismatique à mon goût.

    ND

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    • Répondu le 13 juin 2010 à  03:50 :

      Sergio Leone "all way around". La bd américaine ne s’est jamais remise des années 70. Le découpage pseudo-cinématographique ou les mises en pages gothiques à la Druillet. Un genre moribond, entre le manga et la bd européenne.

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      • Répondu le 14 juin 2010 à  09:41 :

        La BD américaine est au contraire plus vivante et meilleure que jamais.Les grands auteurs et les innovations se multiplient même dans le mainstream.Le franco -belge lui en revanche est moribond,et il a besoin d’un sacré bol d’air frais dans tout ses compartiments.

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        • Répondu par Halnawulf le 2 août 2010 à  10:19 :

          De même que le comics, le Franco-belge ne se porte pas si mal.

          Au delà des "locomotives" de librairie présentes depuis 20 ou 30 ou 40 ans, des séries comme Peter Pan, Blacksad, Le retour à la terre, le combat ordinaire, Quai d’Orsay, etc... montre qu’il y a encore de la place pour des jeunes artistes avec des styles différents pour le grand public mais aussi pour les lecteurs plus exigeants (qui peuvent être les mêmes).

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      • Répondu par Halnawulf le 2 août 2010 à  10:13 :

        Du Druillet dans "Irrécupérable" ?

        Les 70’s étaient donc une maladie ?

        Les 90’s consacrant les splash pages avec héroïnes severement cambrées et bustées armées de fusils surdimensionnés, avec des héros stéroïdés à l’extrème, le tout en couleurs agressives et dans un vide scénaristique abyssal, je ne dis pas, mais les 70’s ?

        Depuis, avec Alan Moore, Neil Gaiman, Frank Miller, Art Spiegelman, Warren Ellis, Terry Moore, Ed Brubaker, Jeff Smith, Dave Sims, David Mazzucelli, etc.. le genre, sans renier ses racines, n’a cessé de se renouveller, d’évoluer, d’agrandir ses horizons scénaristiques et graphiques.

        Aprés les 70’s, en 80,90 2000, 2010, lisez Dark Knight Return, Killing Joke, Watchmen, LOEG, Planetary, Strangers in Paradise, Mause, Cerebus, Bone, Asterios Polyp, Walking Dead, Sandman, The Goon, Fables, 100 bullets..... tous dans des genres différents.

        Le comics resté bloqué aux 70’s ?

        Il semble qu’il ne soit pas le seul !!!

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  • AYAYAYAIE...!Après Frank Frazetta,c’est Al Williamson qui disparait...Sacré claque pour tout les fans du "golden age"américain..Putain de putain de merde.....Encore une plaque tectonique de la BD qui tombe.

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