BD d’Asie

J.Boy T1 - Par Junichi Noujou (Trad. Tetsuya Yano) - Akata Delcourt

Par Aurélien Pigeat le 20 mars 2014                      Lien  
Un robot, des truands appartenant au Chinpang, puissante triade d'Asie et du billard: voilà les ingrédients qui composent l'improbable cocktail proposé par J.Boy. Intéressant par son parti pris singulier mais difficile de savoir à quoi s'en tenir au bout de ce seul premier volume.

Dans une île-prison de Taiwan, un jeune homme - a priori un robot fait à l’image de Ô Shibun, dirigeant de la triade Chingpang - va apprendre à jouer au billard. Pour participer au règlement de querelles entre gangsters certes, mais surtout pour s’approprier une mémoire perdue, une histoire qui lui fait défaut et que le drap et les billes doivent lui restituer.

La qualité graphique offerte par le trait de Junichi Noujou saisit immédiatement le lecteur. Installant une atmosphère globalement sombre, propice à la percée d’éclairs lumineux, notamment autour des mains du héros et des coups de billard exécutés.

J.Boy T1 - Par Junichi Noujou (Trad. Tetsuya Yano) - Akata Delcourt
Des mains immaculées dans un milieu de malfrats
J. Boy
© Junichi Noujou / Delcourt

Parallèles à ces moments de grâce, d’autres, issus de souvenirs, d’il y a 15 ans, d’un amour ancien, de la période d’ascension de celui à présent devenu chef de la triade. Le premier volume de ce seinen entremêle ainsi l’exploration du billard dans les sous-sols d’une prison et les premières remémorations des bas-fonds de Taiwan.

Le récit conserve une part d’étrangeté qui doit beaucoup à ce personnage présenté comme artificiel qu’est J.Boy. L’ensemble du volume n’est en fin de compte qu’une longue exposition qui entrouvre à peine l’histoire présentée. Pourtant, malgré la bizarrerie de la situation posée, un certain charme opère rapidement.

Un fantôme du passé
J. Boy
© Junichi Noujou / Delcourt

Jouant de manière réussie essentiellement sur l’ambiance et la délicatesse des dessins, on regrettera toutefois de petites fautes laissées par la traduction dans le peu de dialogues qu’offre le manga. On demeure néanmoins curieux de découvrir comment Junichi Noujou saura rendre palpitantes des parties de billards dramatisées par des enjeux mafieux.

Un coup de maître : la mémoire du drap se met en route
J. Boy
© Junichi Noujou / Delcourt

(par Aurélien Pigeat)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

J.Boy T1. Par Junichi Noujou. Traduction Tetsuya Yano. Akata Delcourt. Sortie le 12 mars 2014. 224 pages. 7,99 euros.

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