Jack, le petit garnement qui découvre un haricot magique qui le mènera au monde des géants dans les nuages est désormais grand.
Comme souvent dans les Fables, il a fui les armées de l’Adversaire dans notre réalité. Mais plutôt que de rester à Fableville, il a préféré faire cavalier seul et partir sur les routes américaines à la recherche de fortune facile.
Déjà bon à rien dans les contes, ce personnage nous est décrit comme un mauvais garçon « attachant ». En tout cas, c’est ce que les auteurs se donnent comme objectif. Mais, à force de sourires en coin et de ruses trop souvent amorales, il apparaît plutôt comme un profiteur prétentieux et égoïste.
Atterrissant à Las Vegas, il se retrouve rapidement aux prises avec une bande de Belges incohérents et avec Lady Chance, une folle qui mange des cervelles pour se porter chance. Il va alors déployer toute son énergie pour se débarrasser de ces gêneurs tout en prenant soin d’utiliser toutes les personnes de son entourage et de s’en mettre plein les poches.
Dans une première partie, on découvre également comment il est devenu pour un temps Jack Frost (un elfe symbolisant l’hiver dans les contes anglo-saxons) dans l’objectif de coucher avec un maximum de femmes.
A vouloir jouer la carte de l’anti-héros sans oser y aller à fond, on se retrouve finalement à suivre les aventures d’un personnage que l’on n’apprécie pas. L’humour ou le sarcasme auraient pu le sauver s’ils avaient fait mouche. Hélas, c’est loin d’être le cas.
(par Mathieu Drouot)
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