Nita et Ichino sont deux faux-jumeaux espérant faire carrière en tant qu’animateurs, malgré le désaccord de leurs parents. Trois mois après le départ de son frère pour Tôkyô, Nita décide de l’y rejoindre et fait ainsi ses premiers pas d’intervalliste [1] dans le petit studio d’animation où officie Ichino. Mais la jeune fille comprend vite que ce boulot est tout sauf reposant et qu’elle est loin d’atteindre le niveau de Hoshi, son animateur favori. Et pour ne rien arranger, une vieille connaissance qu’elle avait tenté de fuir a retrouvé sa trace et la harcèle de nouveau... Malgré tout, nos deux jeunes intervallistes se doivent de garder la tête haute car un nouveau challenge se dresse devant eux : alors que leur studio n’oeuvrait que sur certaines tâches pour diverses productions externes, le patron les informe qu’ils vont désormais réaliser une production originale pour la télévision [2].
Non, cette série ne s’adresse pas qu’aux amateurs d’animation japonaise ! Il n’est pas non plus nécessaire d’être dessinateur en herbe pour trouver son compte dans Je travaille dans l’animation !. Cette plongée dans ce milieu méconnu se révèle attrayante et les personnages principaux choisis par Atsuko Ishida permettent une meilleure immersion : Nita et Ichino sont débutants et subissent de plein fouet les difficultés de ce travail assez mal payé. Le dessin, simple mais vif, et le découpage rythmé bouclent le tout d’une manière agréable.
Mélangeant vie quotidienne, professionnelle et relationnelle, et agrémenté d’informations instructives, Je travaille dans l’animation ! représente à la fois une lecture divertissante et une bonne façon de s’intéresser à un métier artistique encore trop peu reconnu.
(par Baptiste Gilleron)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre sur Internet
[1] L’intervalliste est chargé de dessiner les mouvements intermédiaires entre deux mouvements différents. Ces derniers étant quant à eux dessinés par des animateurs plus doués ou ayant plus d’expérience.
[2] La réalisation d’oeuvres originales est généralement accordée aux gros studios d’animation, les plus petits se contentant de travailler sur diverses productions d’autres studios.