Nos dossiers Marché de la BD, faits et chiffres

Jean-Christophe Menu quitte L’Association

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mai 2011                      Lien  
Dans un communiqué adressé lundi soir, Jean-Christophe Menu annonce son départ de L’Association. Une décision « mûrement réfléchie », « sans aucun souci ». « La suite de l’Histoire de L’Association ne m’appartient plus », écrit-il.

Y-a-t-il seulement cru ? S’était-il lui-même abusé ? Allez savoir ! Dans le style flamboyant qui est le sien, Jean-Christophe Menu annonce qu’il quitte L’Association après avoir tenté de s’entendre avec un bureau qui était sorti des urnes et qu’il avait fini par reconnaître. On avait même l’impression que la concorde était revenue.

Mais quelques jours plus tard, les dissensions ont semble-t-il repris le dessus. JC Menu n’est plus d’accord avec rien, ni avec personne. On le musèle, on lui dénie le travail éditorial passé, dit-il. Il parle de « Collectif fantasmé », d’ « inconséquence », d’ « incompétence » et n’a pas de mots assez durs pour le Bureau « autoproclamé ».

Entre les lignes, on comprend que c’est le limogeage du comptable, de l’avocat et du chef de fabrication de la structure qui lui reste en travers de la gorge. Se sentant sans doute isolé et incapable de s’imposer aux nouveaux membres du Bureau où figurent David B, Killoffer, et Lewis Trondheim, il a préféré partir.

Avec à la clé, annonce-t-il, la création probable d’une nouvelle structure éditoriale. L’Association est sans doute morte en juin 2010 à Sierre (Suisse) lors de l’exposition rétrospective pour les 20 ans de l’éditeur, prétend-il.

Jean-Christophe Menu quitte L'Association
Jean-Christophe Menu à la croisée des chemins.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Qu’advient-il de la maison qu’il laisse et qui possède, selon lui, le « plus beau catalogue du monde » ? Bien malin qui peut le prédire. Les auteurs-fondateurs cités ont tous les moyens de prendre les rênes en main : des noms prestigieux vont animer le catalogue, c’est évident, mais Marjane Satrapi sera-t-elle de la partie ? Nul ne sait.

L’équipe éditoriale qui, en dépit du départ de son Lider Maximo et de son chef de fabrication, n’a pas changé, procèdera dans la continuité.

Un nouvel avenir se dessine pour l’éditeur parisien, différent du précédent certes, mais qui peut tout aussi bien nous réserver son lot de surprises.


LE COMMUNIQUE DE JC MENU

MUNIQUET ONICIEL

DE JCMENU.

A tous.

Je laisse L’Association derrière moi.

Sans rancœur ni regrets.

Il aura fallu, pour accepter l’amputation de 21 ans de vie, un fameux diagnostic de gangrène incurable.
Il aura fallu aller au bout de cette incurie pour le savoir vraiment.

L’impossibilité d’aller de l’avant dans ce contexte ne fait désormais pour moi plus aucun doute.
Et ma décision, mûrement réfléchie, est désormais inexpugnable.

Ce n’est pas très gai de voir une Utopie s’écrouler sous le poids de la plus basse trivialité. Une poignée de revanchardise, une autre d’inconséquence, une autre d’incompétence : ça fait un chien à trois pattes. Et il pue.

Bon courage aux lapins inattendus qui sortent du chapeau, par hasard ou par tour de passe-passe : ils se voient sauveurs, ils ne sont que l’ombre d’un Collectif fantasmé qui n’est plus actif que dans certains cauchemars, ceux-là mêmes où le mot “démocratie” devient moins que rien.

Je quitte L’Association avec un seul souci : perdre ces moments magiques où un Editeur et un Auteur découvrant leur ouvrage sorti des presses, éprouvent ce que j’oserais appeler une Epiphanie.
Epiphanies qui doivent continuer à exister ailleurs. Et mieux.
Donc non, finalement, je pars sans aucun souci.

J’ai été “patron-voyou”, lynché des mois publiquement, puis j’aurais (paraît-il) été “plébiscité”. Pour moi c’est la même chose, dans le sens où cela n’a aucun sens. J’ai besoin de sens pour construire quelque chose. Dans la configuration qui s’annonce, je ne suis indispensable que muselé et rouméguant moi-même sur trois pattes. Sans façons.

Tout se passe dans le déni total de ce que j’ai pu faire seul depuis cinq ans : à savoir un travail d’Editeur libre à qui on ne cherche pas noise au moindre pet. Noise que j’ai déjà vécue. Et que d’aucuns se croient autorisés à me faire revivre. Eh bien non.

J’ai été jusqu’à la réconciliation, au pardon, j’ai voulu y croire, j’y ai presque cru. Mais dès que les points fondamentaux ont été abordés, la mésentente séculaire est revenue au galop, en pire puisque désormais “Bureau” (autoproclamé et illégitime, mais quelle importance ?). La suite de l’Histoire de L’Association ne m’appartient plus. Mais la suite de mon Histoire n’appartient qu’à moi. Et à certains d’entre vous.

Par respect élémentaire pour les Auteurs, je souhaite accompagner jusqu’au bout les livres que j’ai initiés ; achever de superviser le graphisme du site internet de L’Association. Mais dès ce jour, je me désolidarise de toute décision et de toute procédure émanant de L’Association, lesquelles, souvent consternantes à mes yeux, ont déjà commencé à s’élaborer sans mon consentement.

On “remercie” l’Expert-Comptable, conseil de la structure depuis plus de quinze ans. On “remercie” l’Avocat de L’Association. On “remercie” un chef de fab intérimaire dont j’étais sûr des compétences. On annonce, à L’Association, le fameux livre “sur L’Asso” prévu ailleurs et bâti sur le règlement de comptes, sans mon accord et alors que je n’en ai rien vu. On envoie des “communiqués officiels” dont je n’ai suivi ni la rédaction, ni la diffusion.

Le plus curieux, c’est que cela ne m’affecte même plus.
Il suffit désormais de passer son chemin, en se forçant à la mansuétude.
Quitter ce marigot toxique n’est plus qu’un immense soulagement.

Ensuite, je créerai une autre structure.
Mieux vaut refonder, même le métal le plus précieux, que de se laisser fondre.

Pour moi, L’Association a achevé son Histoire. Une Magnifique Histoire, utopique, imprévisible et chaotique à souhait. Je crois d’ailleurs qu’elle a fini son Histoire dans le Valais Suisse, à Sierre en juin 2010, dans les liesses de l’exposition et du livre de ses 20 ans. Ensuite (même s’il y eut des Livres et non des moindres) tout n’a plus été que délire.

Il en aura fallu beaucoup, pour me dégoûter de 20 ans d’une Utopie que j’aurai créée. Il fallait que j’aille jusqu’au terme de ce processus (crise, conflit social, grève, agressions, calomnies, AG truquée, revenants hostiles, nouveau constat d’incompréhension) pour imaginer possible de laisser tout ce travail derrière moi, et imaginer possible de tout reprendre à zéro. C’est fait.

Merci, du fond du cœur, à tous les Auteurs et Amis qui m’auront soutenu, non seulement au cours de ces derniers mois abjects, mais pendant toutes ces années de lutte contre les moulins à vent (bien inoffensifs, finalement) et de réalisation de livres impossibles. Je laisse derrière moi un des plus beaux Catalogues de la Terre. Aucun regret : la moindre virgule de ce puzzle fait partie de ma vie. Vous êtes nombreux à le savoir. Le puzzle continuera autrement. Nous n’en perdrons aucune pièce.

Nous nous interdirons la nostalgie. Les Livres, eux, sont vivants.
Un Catalogue cohérent est vivant et dangereux.
Pour toujours. Si ce n’est pour l’Ethernité.

Je ne souhaite mauvaise chance à personne.
Je sauvegarde tout bonnement ma liberté.
Mes convictions. Et ma raison.
Voire ce qu’il nous reste à faire ensemble.
Allez savoir.

Intransigeance !
Opiniâtreté !
Où c’est possible !

Jean-Christophe Menu.
23 mai 2011.

“Le problème en général avec les Hydres, c’est qu’elles ont plusieurs têtes, mais un seul cœur.”
(Dominique Radrizzani).

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

 
Participez à la discussion
45 Messages :
  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    24 mai 2011 02:29, par LC

    L’histoire de l’Asso me fait penser à celle d’un autre groupe (musical celui-là) Pink Floyd.

    Fort de beaucoup d’individualités, l’un prit le contrôle (Roger Waters/Menu) au bout d’une douzaine d’années, les autres partirent et dénièrent (vite mon Bescherelle !) à celui restant de s’appeler Pink Floyd tout seul, il fit donc carrière solo alors que les autres reprirent le nom pour faire de nouveaux disques (bof) et des tournées triomphales (on en est à peu près là avec l’Asso).
    Mais plus de 20 ans plus tard, ils se retrouvent à nouveau sur scène ensemble (moins les morts)

    http://www.dailymotion.com/video/xipyoi_david-gilmour-and-roger-water-o2-london-12-th-2011-comfortably-numb-best-video_music

    Moralité, personne n’est irréconciliable.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 25 mai 2011 à  11:26 :

      sauf que Pink Floyd n’a joué avec Waters qu’une fois, dans un climat glacial, et que dès le lendemain, Waters et Gilmour recommençaient à s’insulter. Gilmour roupille sur son fonds (encore des rééditions à la rentrée) et Waters entretien son compte en banque en rejouant ad vitam eternam the wall avec des musiciens de studio...

      Répondre à ce message

      • Répondu le 25 mai 2011 à  13:18 :

        Plusieurs fois, ils viennent de rejouer ensemble ce jeudi 12 mai à l’Arena de Londres.

        Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    24 mai 2011 03:31, par xavier löwenthal

    Bon vent, Menu ! L’opiniâtre a lui aussi, sûrement, un bel avenir devant lui. Tant d’opiniâtreté, cela se salue ! Non mais !

    Répondre à ce message

    • Répondu par FB le 24 mai 2011 à  09:40 :

      Bien dit, l’opiniâtreté est trop rare dans le milieu de la BD ! Bonne route à menu

      Répondre à ce message

      • Répondu par Jean-Luc Cornette le 24 mai 2011 à  10:51 :

        Ah bon ?! C’est nouveau ça !

        Répondre à ce message

      • Répondu par Jerome le 24 mai 2011 à  11:07 :

        Tant mieux ! J’achèterai avec plus de plaisir les albums de l’Asso maintenant que je sais qu’il n’est plus derrière. Je l’avais rencontré à une séance de dédicaces de son "Donjon" où il avait été particulièrement infect avec les lecteurs qui s’étaient gentiment déplacés pour le rencontrer. C’est une personne vraiment curieuse, et même s’il a du talent, c’est un fichu caractère, pour ne pas dire un homme impoli. Chaque fois que je l’ai croisé, j’ai pu vérifier ma première impression. Pourtant j’apprécie son travail... mais... Il ne faudrait jamais rencontrer les auteurs... et les éditeurs !

        Répondre à ce message

        • Répondu par Fred Poullet le 24 mai 2011 à  12:24 :

          Vous pouvez déjà vous ruez sur le catalogue Delcourt/Shampoing, je crois qu’il devrait répondre à vos attentes.

          Sinon, je suis bien d’accord avec vous, ne rencontrons pas les auteurs, il faut supprimer cette grotesque tradition de la dédicace, cette démonstration d’un savoir faire obscène.

          Répondre à ce message

        • Répondu le 24 mai 2011 à  13:44 :

          Tu veux des bds dessinées par un mec poli et courtois, ou de bonnes bds ?

          Répondre à ce message

          • Répondu par Matthieu V le 24 mai 2011 à  15:54 :

            L’un n’empeche pas l’autre, non ? Je me souviens de dedicaces admirables d’auteurs parfaitement courtois et aimables, meme en fin de journee.

            Répondre à ce message

            • Répondu par Oncle Francois le 24 mai 2011 à  21:05 :

              Vous avez raison, Monsieur V. Moi-même j’ai beaucoup fréquenté salons BD et librairies pour obtenir des dédicaces personnalisées sur mes albums de 1970 à 2000. J’ai obtenu des témoignages d’amitié dessinés (un peu normal, je venais d’acheter leur dernier bouquin, ils n’avaient aucune raison de se montrer désagréables !!) de messieurs Martin, Greg, Hermann, Uderzo, Franquin, Gir ou Moebius, Schlingo (spécial dédicace à l’amateur éclairé Alex !°), Druillet, Bilal, Tardi, Gotlib,Forest, etc etc. Selon les cas, il fallait attendre entre deux minutes et une demie-heure, mais à chaque fois, le dessin était fait avec gentillesse et courtoisie, sur commande sur la plupart des cas. Je dois reconnaitre que messieurs Martin, Greg et Uderzo avaient une certaine tendance à la répétition, hélas, mais à chaque fois, il y avait possibilité d’échanges courtois, sans aucune arrogance ni coté désagréable.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Minkus34 le 25 mai 2011 à  18:05 :

                .... et chose curieuse concernant les dédicaces : j’ai souvent observé un contact agréable , souriant ; une courtoisie et une vraie gentillesse chez les grands anciens que chez les plus jeunes auteurs.
                Je garde un souvenir chaleureux de ma rencontre avec messieurs Pierre Christin et Jean Claude Mézières qui m’ont dédicacé de nombreux ouvrages et avec qui la discussion fut passionné et passionnante.
                Je fus parfois déçu par de plus jeunes dessinateurs qui ont parfois la grosse tête qui enfle... et puis , pour reprendre le théorème de Théodore Sturgeon : "95 de quoique ce soit est sans intérêt" !!!

                Répondre à ce message

                • Répondu par Sylvain-Moizie le 8 juin 2011 à  18:48 :

                  En tant qu’auteur pas trop vieux, je peux vous dire que l’attitude des jeunes auteurs n’est pas dûe à la grosse tête, mais plutôt au stress ou a la timidité... Il est bien plus facile d’être serein en dédicace lorsque son propre avenir d’auteur est autant assuré que son passé lui-même.
                  Un auteur qui a de la bouteille n’a pas le souci, et donc le stress de savoir si le livre qu’il signe est son premier et dernier ou si c’est un livre de plus dans sa longue œuvre. Par là même, on comprend que les auteurs plus âgés ont moins de souci à être reconnu et donc à être simple et aimable que leurs pairs plus jeunes.

                  Facile de dire que les auteurs sont arrogants ou ont la grosse tête. On travaille tout seul et par définition ne sommes pas des gens qui s’exposent facilement. Sinon, on ferait du théâtre ou de la musique.

                  Bref, à quand le passage au crible du lecteur qui vient se faire dédicacer un ouvrage avec des certitudes plein la tête ? On pourrait également dresser un portrait de leur arrogance à n’en plus finir.

                  Moi, j’aime dédicacer, mais pas à n’importe qui. Et parfois, je su suis moins agréable, ça c’est sûr !

                  Sylvain-Moizie

                  Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    24 mai 2011 12:51, par nick tyler

    Connaissant les liens qui les unissent, il était curieux de voir Stanislas renoncer à faire partie de la nouvelle structure alors que J.C. Menu y serait resté.
    Dans cette histoire, que certains pourraient qualifier d’épiphénomène, un peu de cohérence ne nuit pas.
    Reste à voir qui va faire quoi, comment juridiquement le départ du bureau sera entériné et toutes ces sortes de choses.
    Un style flamboyant peut-il s’affranchir des contraintes administratives et des procédures, qu’on a vu se développer voici quelques semaines ?

    Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    24 mai 2011 13:36, par marcusbrody

    Je ne sais pas si les photos sont révélatrices (et choisies objectivement :-D ) mais on ne peut pas dire qu’il fasse "responsable et respectable" sur celles ci-dessus

    Les nombreux articles en ligne sur le site ne lui sont clairement pas favorables ni les commentaires que ce soit des auteurs membres de l’Association ni par ceux qui ont laissé des messages...

    Je ne le connait pas ni ne l’ai jamais rencontré à une dédicace ou un festival

    Au vu du bilan relationnel actuel, je pense que son départ est ce qu’il y a de plus sain pour lui comme pour l’Association : chacun repart sur une nouvelle base et bon vent à tous !

    Vive la BD :-)

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mai 2011 à  16:08 :

      Je ne sais pas si les photos sont révélatrices (et choisies objectivement :-D )

      Les photos ont été choisies en toute objectivité. Elles ont été prises en public lors d’une prestation de JC Menu à Aix en Provence.

      On ne va pas le photoshoper quand même ! C’est une tête brûlée, qui le revendique, et j’ai envie de dire que cela se voit.

      Répondre à ce message

      • Répondu par R.S le 24 mai 2011 à  21:22 :

        Les deux photos, pour moi, démontre bien qu’on peut faire mentir le réel. Nous avons tous nos moments disgracieux. Il faut le reconnaître. vous n’aimez pas Menu et cela transpire dans votre choix (au moment même où vous avez fait les photos ?). à moins que vous ne soyez juste qu’un bon journaliste et un piètre photographe. D’autres ont réussi à le rendre (presque) beau : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/95/Jeanchristophemenu.jpg/250px-Jeanchristophemenu.jpg

        Bonne chance à L’association sans Menu : ça va être dur.
        bonne chance à Menu.

        Répondre à ce message

        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 mai 2011 à  23:04 :

          Les deux photos, pour moi, démontre bien qu’on peut faire mentir le réel. Nous avons tous nos moments disgracieux. Il faut le reconnaître. vous n’aimez pas Menu et cela transpire dans votre choix (au moment même où vous avez fait les photos ?). à moins que vous ne soyez juste qu’un bon journaliste et un piètre photographe. D’autres ont réussi à le rendre (presque) beau : http://upload.wikimedia.org/wikiped...

          Vos remarques ne me vexent pas. On peut admettre un brin de mauvaise foi de la part d’un fanboy bêlant. Vous me prêtez vis à vis de Menu des sentiments que je n’ai pas, mais c’est plus votre problème que le mien.

          Contrairement à vous, je trouve Menu très beau sur ces photos. Question de goût sans doute. Et ceci n’enlève rien à la qualité de la photo que vous avez mise en lien. C’est une niaiserie de chercher à mettre en parallèle deux clichés aux moyens et aux intentions très différentes.

          Répondre à ce message

          • Répondu par Lo le 25 mai 2011 à  11:22 :

            Marrante la photo charbonnière, on dirait Johnny !

            Répondre à ce message

          • Répondu par Anne le 25 mai 2011 à  14:32 :

            Extraordinaire :

            le 25 mai à 13:39 Didier Pasamonik (L’Agence BD) écrivait :
            ..." mais pour décrire l’autocrate éditorial proclamé doublé d’un discoureur impénitent aux écrits flamboyants qu’était [noter le passé] Menu, la comparaison me semblait appropriée. Il est probable qu’il sera la Lider Maximo de sa nouvelle structure, non ?

            la veille

            le 24 mai à 23:04 Didier Pasamonik (L’Agence BD) écrivait :

            Vous me prêtez vis à vis de Menu des sentiments que je n’ai pas, mais c’est plus votre problème que le mien.

            Sans blague, il faut reconnaitre une animosité très certaine sur l’ensemble de votre site contre JC Menu
            (N.B. que je ne connais pas)

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  15:24 :

              Sœur Anne, vous ne voyez rien venir. A moins qu’il ne jouisse de l’infaillibilité pontificale, il me semble que le droit de critique s’applique à M. Menu et surtout à ses actes.

              Aucune animosité personnelle -jamais- juste le constat de pratiques avec lesquelles nous n’adhérons pas et qui, semble-t-il, sont à l’origine des ennuis de L’Association que nous considérons comme une réalisation remarquable.

              Votre exigence d’adhésion absolue sans esprit critique n’est pas dans notre façon de faire. Si nos formules ne vous plaisent pas, je peux le comprendre. Elles sont dans la moquerie le plus souvent, et pas tendres parfois. Mais ne me faites pas passer pour un anti-Menu. Ceux qui me connaissent et qui me lisent régulièrement savent que cela n’a pas de sens.

              On a beau vous le répéter dans tous les sens, vous préférez personnaliser le débat, faute d’articuler un semblant d’argumentation. C’est facile...

              Moi, j’attends qu’on me dise en quoi une direction collégiale autour de David B, Killoffer et Trondheim est-elle préjudiciable à L’Association.

              Menu voulait le pouvoir absolu, il ne l’a pas eu. Ses associés voulaient une collégialité, comme lors des 15 premières années, et ils l’ont obtenues, sans Menu.

              Menu va créer une nouvelle maison d’édition, peut-être avec ses amis Robial, Guillaume Dégé et d’autres, comme il l’entend. Ce n’est pas un novice et il sera entouré de professionnels. Je n’ai rien contre cela et je souscris à son sentiment quand il dit que cela le libèrera.

              Je positive : je constate qu’il y avait un éditeur en panne, engoncé dans des conflits,et il y a maintenant deux horizons éditoriaux : Une association pacifiée et un nouvel éditeur qui fait de l’exigence une vertu.

              Bonnes nouvelles ! Le reste n’est que combat d’arrière-garde d’intervenants frustrés qui, le plus souvent, se complaisent dans le fantasme.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Alex le 25 mai 2011 à  22:55 :

                je constate qu’il y avait un éditeur en panne, engoncé dans des conflits,et il y a maintenant deux horizons éditoriaux : Une association pacifiée et un nouvel éditeur qui fait de l’exigence une vertu.

                Ô combien vous pouvez avoir raison ? Un Menu en roue libre et une Association enfin associative ! Bonne chance aux 2 structures !

                Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    25 mai 2011 00:14, par Protect

    A n’en pas douter, Menu sortira encore beaucoup de beaux livres innovants (qui ne se vendront surement pas) avec une nouvelle structure. Mais qui sait, peut-être qu’un nouveau Persepolis s’y trouvera, je suis partisan de cette option. Mais je crois qu’en laissant les manettes aux autres, on ne verra qu’un Shampoing bis, qui manquera bien du souffle nouveau qui fait l’intérêt. Je reste plus en interrogation par rapport à ces auteurs qui ne vendent pas mais dont l’œuvre est très intéressante (Konttture, Jochen Gerner, Ruppert/Mulot ou tout les derniers auteurs de "lapin")... Un Persepolis a engendré beaucoup d’ouvrages expérimentaux, très peu abordable, tant mieux. C’est mieux que mille sous-Persepolis.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Lo le 25 mai 2011 à  11:21 :

      Il me semble que Persépolis est arrivé à L’Association par le biais de David B. . C’est probablement une des raisons pour lesquelles sa préface gênait tant. Qui n’a pas comparé à l’époque Persépolis à un sous-Ascension du Haut-Mal ?
      Oui à n’en pas douter, Jean-Christophe Menu est un excellent éditeur de talents qui se vendent mal. Peut-être devrait-il se reconvertir dans l’art contemporain...

      Répondre à ce message

      • Répondu par lowenthal le 25 mai 2011 à  12:45 :

        mais qu’en sait-on ? menu a ans aucun doute aussi rempli son rôle d’éditeur, de relecteur patient, sur persépolis. tout ça n’est que jaserie.

        la bande dessinée est un forme d’art contemporaine. pas vraiment, et peut-être pas du tout, une forme d’art contemporain. et on s’en fout. menu est un amoureux des livres. je doute qu’il s’amuserait longtemps dans les galeries et les salons, à faire des "performances" et des "installations". (personnellement, c’est un jeu que j’aime beaucoup. et dont je vois clairement l’ineptie bien souvent. (enfin, tout autant que dans le bande dessinée, on va dire)).

        Répondre à ce message

      • Répondu par teuf le 25 mai 2011 à  13:06 :

        Ca fait plusieures fois que vous faites allusion à une intervention de Marjane Satrapi dans la nouvelle équipe de l’Association.Réalité ou voeux pieux ?

        Répondre à ce message

    • Répondu par malo le 25 mai 2011 à  12:23 :

      Sauf que sans Persepolis, systématiquement dénigré, on se demande si c’est à cause de ses qualités intrinsèques ou simplement à cause de son succès, il n’y aurait plus eu de livres du tout à l’Association, et on aurait découvert Rupert et Mulot par le biais d’Atrabile. Parce qu’on pourrait parler d’eux aussi, et de Cornélius, et des Requins Marteaux.
      En outre, si Menu a été seul aux commandes pendant cinq ans, l’Association a été une structure collective durant quinze. Pourquoi ne pas accorder sa confiance aux autres fondateurs ? ils auraient entre-temps vendu leur âme au diable du grand capital ?
      Quant au "souffle nouveau", que ce soit chez Shampoing ou chez les alternatifs, franchement, on ne le voit pas encore, et il ne peut venir que des auteurs. On attend tous quelque chose qui sorte des clous et qui dépote.
      Le fétichisme des beaux livres innovants -et qui ne se vendent pas- ne vaut pas mieux que celui de ceux qui ne jurent que par le 48cc...au final, vous êtes les mêmes sans vous en rendre compte.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Richard de Seze le 25 mai 2011 à  18:25 :

        Personnellement, après avoir adhéré quelques années à L’Association, j’ai fini par laisser tomber : le style de Menu, verbeux, sentencieux, le poing levé tout en signant des éditos réactionnaires sur le goût du travail bien fait et l’exigence de la qualité, le syndrome Français de souche attaqué par les méchants étrangers (entendez les autres éditeurs qui viennent piller les indépendants), tout ça m’a lassé. Sans parler de mon incompréhension face aux départs de Trondheim, David B., etc., bref tous ceux qui m’avaient fait venir à L’Association – et m’y avaient retenu en dépit de l’idiotie et de laideur de la production personnelle de Menu, qui n’a de talent que dans ses strips corrosifs où il raconte ses dédicaces. Quelle joie de lire une dernière fois sa prose ampoulée dans son communiqué de départ napoléonien ! Avec ses majuscules grotesques, son côté larmoyant, sa férocité à peine déguisée, ses malédictions à quat’sous. Qu’il aille exercer ailleurs ses talents, s’il lui en reste, et qu’il nous laisse profiter tranquillement des bons auteurs qu’il est loin d’avoir fait seul venir.

        Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    25 mai 2011 11:57, par Quentin

    Je trouve pénible, à la longue, que JC Menu soit systématiquement appelé "Lider Maximo" sur Actua BD. Maintenant qu’il est parti, il y a encore moins de raison de l’appeler ainsi.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  13:39 :

      Je regrette d’être à la source de votre pénibilité, mais pour décrire l’autocrate éditorial proclamé doublé d’un discoureur impénitent aux écrits flamboyants qu’était Menu, la comparaison me semblait appropriée. Il est probable qu’il sera la Lider Maximo de sa nouvelle structure, non ?

      Répondre à ce message

      • Répondu par R.S le 25 mai 2011 à  14:07 :

        Quelqu’un qui a une vision de ce qu’il veut faire est donc un dictateur ? Charles Dupuis l’était aussi alors ?

        Répondre à ce message

        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  15:05 :

          Quelqu’un qui a une vision de ce qu’il veut faire est donc un dictateur ? Charles Dupuis l’était aussi alors ?

          1/ Le terme de "dictateur graphique" a été revendiqué par JC Menu lui-même, vous n’allez pas me le reprocher.

          2/ Manifestement, vous ne connaissez rien à l’histoire des éditions Dupuis. La "vision" de cet imprimeur-éditeur (et de sa famille) n’a rien à voir avec le discours de JC Menu. Cela dit, le paternalisme de la maison Dupuis était connu de tous et irritait bon nombre de ses auteurs.

          Il est un peu facile de s’accrocher à un mot pour essayer de discréditer mes propos. J’aimerais bien que vous nous détailliez concrètement les mérites éditoriaux de JC Menu plutôt que d’ânonner un catéchisme mal compris.

          Il a participé avec talent à l’émergence d’une nouvelle façon de faire la bande dessinée : de beaux objets, des approches intelligentes, une ligne éditoriale hors des sentiers battus, une tentative de repenser le discours sur la bande dessinée. Je ne le lui retire pas et c’est incontestable.

          De là à souscrire à tout ce qu’il dit ou fait, il y a une marge. Je préfère un esprit critique assumé que l’esprit de chapelle qui semble vous conduire.

          Je trouve bien moins bouffon les positions de JC Menu, qui sont parfaitement respectables (sauf parfois...) mais aussi critiquables, que par les agissements de la cohorte de bigots niais qui traînent dans son sillage.

          Répondre à ce message

          • Répondu par "dugenou" le 25 mai 2011 à  17:43 :

            cher D
            c’est robial et les bazooka qui les premiers (1977/78) ont utilisé le terme "dictature graphique" quand à "leader maximo"... ces empoignades sur j-c et l’asso sont assez amusantes, le fait que ça "disqute" démontre que ça en vaut la peine...

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  22:22 :

              cher D c’est robial et les bazooka qui les premiers (1977/78) ont utilisé le terme "dictature graphique"

              Cher Philippe,

              Je sais cela. Et tu as raison, je n’ai jamais pensé que JC Menu et L’Association n’en valaient pas la peine. Ces sujets sont d’ailleurs importants : il est question de créativité et d’une certaine idée de la bande dessinée qui mérite qu’on s’y intéresse.

              Répondre à ce message

          • Répondu par Quentin le 25 mai 2011 à  21:07 :

            D’autres vous reprochent plus haut votre partialité vis à vis de Menu. Je pense que l’usage systématique et répété de "Lider Maximo" renforce cette partialité. Il s’agit d’un terme qui renvoie à un jugement de valeur plus qu’à une description objective. Pourquoi pas l’appeler "Führer", tant que vous y êtes ? Et si on vous retournait la question pour demander qui est le lider maximo sur actua BD (qui est l’autocrate éditorial proclamé doublé d’un discoureur impénitent aux écrits flamboyants), comment le prendriez-vous ? Menu a mordu la poussière, il n’est plus rien dans l’association, il n’est pas besoin de rajouter une couche à son humiliation.

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  22:43 :

              Je pense que l’usage systématique et répété de "Lider Maximo" renforce cette partialité. Il s’agit d’un terme qui renvoie à un jugement de valeur plus qu’à une description objective.

              Vous me faites rire. Vous mégotez sur un terme qui veut dire "grand leader". Bien sûr que l’allusion à Castro est connotée, mais on peut bien s’amuser, quand même. Menu est un barbu... sans barbe.

              Pourquoi pas l’appeler "Führer", tant que vous y êtes ?

              Parce qu’il n’est pas nazi, que je sache.

              Et si on vous retournait la question pour demander qui est le lider maximo sur actua BD (qui est l’autocrate éditorial proclamé doublé d’un discoureur impénitent aux écrits flamboyants), comment le prendriez-vous ?

              Bah, le conseil de rédaction d’ActuaBD comporte sept membres qui ne m’ont pas l’air traumatisés. Et je ne suis qu’éditeur-adjoint.

              Menu a mordu la poussière, il n’est plus rien dans l’association, il n’est pas besoin de rajouter une couche à son humiliation.

              Là vous me faites rire, franchement. Menu humilié ? D’abord c’est lui qui part après avoir fait ce qu’il voulait pendant des années ; ensuite, il a utilisé tous les noms de la basse cour pour qualifier ses détracteurs, je vous le rappelle ; enfin, entre la publication des mails des journalistes de l’ACBD et celle des courriers d’avocats dans le conflit entre David B et L’Association, votre impression d’humiliation me semble très dirigée.

              Répondre à ce message

          • Répondu par R.S le 25 mai 2011 à  21:34 :

            Cher Didier,
            effectivement nous nous connaissons pas. Avec deux phrases, il vous est possible d’insulter (bigot, niai, etc.) quelqu’un. Sous le seul prétexte que l’on vous dise que les termes que vous employez pour JC Menu sont quelque peu disproportionnés. vous dites ne pas éprouver de rancoeur envers Menu, mais dès que quelqu’un prend un temps soit peu sa défense, vous sortez de votre rôle de journaliste pour brandir un étendard "tous ceux qui aiment menu sont des cons de moutons". Cela n’est pas à votre honneur.
            Ceci dit, vous avez tout de même convenu que Charles Dupuis pouvait être considéré lui aussi comme un despote (paternaliste si vous préférez). Si qui prouverait presque que je connaissais pas si mal l’histoire de ce grand éditeur. Mais nous pourrions regarder le monde de l’édition sous cet angle et on s’apercevrait vite que les directeur éditoriaux qui ont compté sont tous des caractériels justement avec "cette vision". et franchement je préfère ça, à un type qui accepte un projet pour de mauvaise raison (pensant uniquement à l’aspect financier - j’ai des noms). d’ailleurs, comment étiez-vous chez Magic Strip ? Combien étiez-vous à décider ? et n’aviez-vous pas envie d’imposer vos goûts ?
            je ne dis pas ça pour vous juger. je vous explique juste que je vous trouve très amère envers Menu.
            Pour ma part, je n’aime pas franchement ses goûts. "Il pousse le bouchon un peu trop loin". Mais je respecte l’homme et j’ai envie de prendre sa défense quand je vois de la mauvaise fois dans vos propos.
            cordialement
            RS

            Répondre à ce message

            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 mai 2011 à  23:22 :

              Cher Didier, effectivement nous nous connaissons pas. Avec deux phrases, il vous est possible d’insulter (bigot, niai, etc.) quelqu’un. Sous le seul prétexte que l’on vous dise que les termes que vous employez pour JC Menu sont quelque peu disproportionnés.

              Bigot et niais ne sont pas à mon sens des insultes, mais des constats. Bigot parce qu’il y a adhésion à une personne sans aucun esprit critique (d’ailleurs vous déniez toute critique, voire toute opinion, sous prétexte d’ "objectivité") et niais parce que le niveau de l’argumentation est particulièrement bas.

              vous dites ne pas éprouver de rancoeur envers Menu, mais dès que quelqu’un prend un temps soit peu sa défense, vous sortez de votre rôle de journaliste pour brandir un étendard "tous ceux qui aiment menu sont des cons de moutons".

              Vous avez une vision du journaliste un peu dépassée, si vous voulez mon avis. Si je me donne la peine de venir tailler le bout de gras dans les forums, c’est d’abord parce que je trouve que c’est une façon intelligente de dialoguer avec les lecteurs, preuve que je les respecte. Je ne réponds que quand ma parole est directement attaquée. J’attends encore de votre part des arguments en faveur de Menu, alors que je vous les réclamais dans mon précédent post. Si vous vous posez en défenseur de Menu, au moins faites-le avec arguments et panache.

              Cela n’est pas à votre honneur.

              Allons bon, c’est bien un argument bigot, cela. L’honneur ! Bientôt vous allez nous sortir le catéchisme et le drapeau.

              Ceci dit, vous avez tout de même convenu que Charles Dupuis pouvait être considéré lui aussi comme un despote (paternaliste si vous préférez).

              Vous lisez tout de travers. Paternalisme n’est pas despotisme et Charles Dupuis n’était pas seul, il avait dees comptes à rendre à sa famille, bien plus conservatrice que lui.

              Mais nous pourrions regarder le monde de l’édition sous cet angle et on s’apercevrait vite que les directeur éditoriaux qui ont compté sont tous des caractériels justement avec "cette vision". et franchement je préfère ça, à un type qui accepte un projet pour de mauvaise raison (pensant uniquement à l’aspect financier - j’ai des noms).

              Ben voyons, pour être un bon éditeur, il faudrait être un despote taré. La plupart des responsables éditoriaux sont tout sauf des despotes. Ce sont des chefs d’entreprise avec des méthodes et des objectifs auxquels on peut ne pas souscrire. Mais on est libre d’aller se faire publier où l’on veut en France.

              d’ailleurs, comment étiez-vous chez Magic Strip ? Combien étiez-vous à décider ? et n’aviez-vous pas envie d’imposer vos goûts ?

              Allons bon, vous me ressortez les vieilles casseroles (pour nos lecteurs, j’ai quitté Magic Strip il y a 25 ans). Mais je vous réponds : Je partageais mes décisions avec mon frère, puis avec un conseil d’administration (à partir de 1984) où figurait l’éditeur Duculot. Je n’ai jamais rien décidé seul. Idem aux éditions Bethy.

              je ne dis pas ça pour vous juger. je vous explique juste que je vous trouve très amère envers Menu.

              Non, musclé peut-être, excessif parfois, mais jamais amer. Pourquoi donc ? Je n’ai aucun intérêt lié avec lui. Je me suis juste contenté de commenter depuis quelques années une actualité qui concernait une structure dont il était le patron.

              Pour ma part, je n’aime pas franchement ses goûts. "Il pousse le bouchon un peu trop loin".

              Vlà que vous vous mettez à le débiner. Au secours...

              Mais je respecte l’homme et j’ai envie de prendre sa défense quand je vois de la mauvaise fois dans vos propos.

              Je n’ai jamais attaqué l’homme. Quant à la mauvaise foi, méfiez-vous, je vous ai montré tout à l’heure que vous me lisiez de travers. Tout ce que j’ai peu écrire, je l’ai fait honnêtement, sur la base de faits objectifs. Au-dessous de mon article (franchement factuel, relisez-le SVP), il y a le communiqué intégral -deux fois plus long- que Menu m’a fait parvenir. J’ai l’impression que le traitement est parfaitement équitable.

              Répondre à ce message

            • Répondu par Alex le 25 mai 2011 à  23:50 :

              Je trouve que tous vous poussez le bouchon un peu loin quand vous attaquez Mr Pasamonik pour des propos et des attitudes que JC Menu revendique lui-même (cf : le situationisme, qu’il ne manque pas de citer ici et là). Être un admirateur de Menu, de son oeuvre et son travail d’éditeur c’est une chose. Attaquer des journalistes et critiques qui reprennent avec leur style et leur droit à l’analyse, la parodie ou même le pamphlet en est une autre. Que je sache, c’est bien Menu qui dans la pure lignée situationiste d’un Kiki Picasso parle de "dictature". Il appartient à tout journaliste sêrieux d’enquêter, de parodier ou de ridiculiser un discours pré-établi, mâché et re-mâché.

              Le plus drôle est que je suis un "supporter" de Menu : son discours m’amuse et m’intéresse, ces énervements font écho à mon angoisse. Non Actua bd n’est pas tendre avec Menu. Moi quand je vais sur le "Net", je n’y vais pas pour y lire les commentaires positifs de mes meilleurs copains du monde, il y a FaceBook pour cela.

              Et entre parenthèses : je trouve aussi Mr Pasamonik que le choix de vos photos sur ce site est moins innocent que vous ne voulez le laissez paraître. Ou est-ce inconscient ? Mais pour la réconciliation avec l’Asso vous avez montré une photo d’un Menu-Jeune Lion-Radieux, pour son "abdication" un portrait d’un homme fatigué.

              Ne sous-estimez pas l’oeil perspicace des amateurs de bd. Nous sommes habitués à déchiffrer des images...

              Répondre à ce message

              • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 mai 2011 à  01:07 :

                Et entre parenthèses : je trouve aussi Mr Pasamonik que le choix de vos photos sur ce site est moins innocent que vous ne voulez le laissez paraître. Ou est-ce inconscient ? Mais pour la réconciliation avec l’Asso vous avez montré une photo d’un Menu-Jeune Lion-Radieux, pour son "abdication" un portrait d’un homme fatigué.

                Je ne suis pas d’accord. D’ailleurs ces photos viennent de la même série, ont été prises le même jour. En médaillon, on a un Menu excédé, voire rugissant. La grande photo le montre désabusé, ce qui est le sentiment qui ressort de son communiqué, puisqu’il parle d’ "amputation". Au moment où il a ces attitudes, il est précisément en train de s’expliquer sur L’Association à Jean-Philippe Martin, en public, au Festival d’Aix. J’avais longuement discuté avec lui une heure auparavant. Ces photos viennent pour illustrer le propos, certainement pas pour essayer de l’avilir.

                Répondre à ce message

                • Répondu par Alex le 26 mai 2011 à  02:50 :

                  Ces photos viennent pour illustrer le propos, certainement pas pour essayer de l’avilir.

                  Je ne vous aurai jamais prêté cette intention. Par ailleurs, comme vous l’aviez remarqué auparavant il est très beau- aussi- dans cette attitude résignée (mon interprétation).

                  Je n’ai aucun doute que vous eussiez eu des échanges constructifs avec Menu. Mais le langage photographique accompagnant les articles est pour moi manipulatif, dans le sens où il en émane une critique non-dite basée sur le beau/le laid, le vrai/le faux. Ce qui n’est pas un vrai problême : il suffit de savoir pour les lecteurs, quelles sont vos positions.

                  Désirez-vous "déboulonner" Menu ou non ? Vos choix graphiques nous donnent une idée par avance du contenu à venir de vos articles. Vous le faites et c’est parfait. On sait que sur ce site Menu n’est pas ménagé. Et pourquoi le serait-il d’ailleurs ? Sa prose guerrière mérite à mon avis une critique censée, engagée et combative.

                  Pour moi, votre langage graphique est une manipulation consciente ou inconsciente (vous seul le savez) Mais moi, en tant que lecteur je n’ai pu que constater un état de fait qui me semble flagrant. La comparaison entre les images choisies pour un sujet puis l’autre devraient être interchangeables, ce serait très amusant par ailleurs. Je ne pense pas que vous puissiez vous dédouaner si facilement de vos choix.

                  Répondre à ce message

                  • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 mai 2011 à  07:26 :

                    Je réponds et puis on en restera là.

                    Pour moi, votre langage graphique est une manipulation consciente ou inconsciente (vous seul le savez) Mais moi, en tant que lecteur je n’ai pu que constater un état de fait qui me semble flagrant. La comparaison entre les images choisies pour un sujet puis l’autre devraient être interchangeables, ce serait très amusant par ailleurs. Je ne pense pas que vous puissiez vous dédouaner si facilement de vos choix.

                    Je ne peux pas être responsable de votre ressenti. Vous semblez oublier que cette image est là davantage pour son sens que pour son choix esthétique. Il est pas mal dépendant de la disponibilité de la photo, souvent faite à la diable, dans des circonstances parfois déconnectées de l’usage final.Vous pouvez l’interpréter différemment mais si cela tourne au syllogisme interprétatif (du genre les Schtroumpfs sont communistes), qu’est-ce que vous voulez que j’y fasse ?

                    Votre problème, c’est que vous croyez à l’omniscience du journalisme, ce qui est une autre face de la théorie du complot.

                    Répondre à ce message

  • Jean-Christophe Menu quitte L’Association
    25 mai 2011 17:07, par VictorHugo

    Ce texte est tout de même un florilège de mots utilisés à contre sens. Le lien entre incurable et incurie vaut dix, la décision inexpugnable dépasse le mur du son puis vient l’Epiphanie... JC Menu est conforme à ce que nous connaissons de lui, un petit dessinateur et un très piètre écrivain. JC Menu est aigri depuis plusieurs décennies pour n’avoir jamais été publié par personne sinon par lui même. Il devrait aussi être plus tolérant à l’égard des autres dés lors que sa carrière doit tout aux subventions. Créer l’association et après tant d’années, s’apercevoir n’être entouré que d’incompétents, en dit long précisément sur ses compétences. Quant-au style flamboyant, la photo nous en dit long sur l’imposture. Il n’est d’ailleurs pire imposture que celle qu’on s’inflige. Il s’expose en rebelle, alors qu’il n’est qu’un grincheux qui n’aime personne. Quel bilan...

    Répondre à ce message

    • Répondu le 26 mai 2011 à  08:48 :

      Vous êtes vraiment obligé de publier tout, donc n’importe quoi ? La haine aveugle, l’absence de réflexion, le mauvaise foi, n’ont rien à faire ici. Ce serait gentil de ne pas nous faire perdre trop notre temps en filtrant les commentaires.

      Répondre à ce message

    • Répondu par Electron le 28 mai 2011 à  22:28 :

      Menu, publié par lui seul ? Faux et absurde !
      Un exemple : "La topographie interne du M", chez les Requins Marteaux.
      Soit dit en passant, comme ces derniers sont en difficulté, j’invite les lecteurs d’Actua BD à acheter massivement la Topographie, un très bon Menu !

      Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Nos dossiersMarché de la BD, faits et chiffres  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD