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Jean-Pierre Dionnet : "Il n’y aura plus jamais de Paul Gillon !"

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 26 juin 2013                      Lien  
Alors que la Galerie Champaka met en vente une exceptionnelle collection de planches de [l'artiste décédé en 2011->art11860], Jean-Pierre Dionnet revient sur la carrière de Paul Gillon, l'un des meilleurs dessinateurs réalistes français du XXe Siècle.

Comment caractériseriez-vous le dessin de Gillon ?

Je vais faire un emprunt à Moebius au moment où il a commenté la mort de Paul Gillon. Il a dit : "C’est le plus grand des descendants d’Alex Raymond ; mais le plus grand des descendants de Paul Gillon, c’est la Science-Fiction."

Des gens très rigoureux comme Alex Toth ou moins rigoureux mais très doués comme Al Williamson étaient à genoux devant son travail. Je me souviens, un jour j’étais avec Moebius, on venait de boucler Métal Hurlant N°1 et on croise Paul dans une galerie d’art, parce que Paul préférait fréquenter les artistes : des architectes, des acteurs... que les bandessinateurs, cela le faisait chier, le corporatisme. Je me souviens d’avoir vu Paul dans sa décapotable avec Eva Marie Saint qui avait tourné dans La Mort aux trousses d’Hitchcock.

Paul avait vu des planches du début de Arzach. Il dit à Jean : "- J’ai vu, c’est pas mal. Il y a quelques fautes de dessin mais tu l’as très bien dissimulé à la couleur !" Il continue son chemin et je dis à Jean : " - Quand même, il exagère..." Jean me dit : "- Non, il a raison !"

Paul était un moderne qui avait choisi le classicisme. C’est un crooner : il a à peu près la voix d’Andy Williams. Mais il boîte, il choisit le dessin. Il commence à dessiner des partitions pour Charles Trenet, fréquente le Tabou dans l’après-guerre. Il devient un prince de la nuit et un maître du dessin.

Il va faire des progrès avec une extrême rapidité entre Fils de Chine et Wango. Fils de Chine étant un travail admirablement classique et presque chinois, tandis que Wango est un chef-d’œuvre de baroquisme avec des taches presqu’abstraites qui dessinent la forêt. J’étais fasciné par Wango parce qu’il montre à ce moment-là qu’il aurait pu devenir ce qu’est Boucq aujourd’hui : un grand baroque. Mais il trouve cela facile, il préfère se diriger vers le classicisme. Or c’est très rare quelqu’un qui a à la fois les armes baroques et les armes classiques.

Jean-Pierre Dionnet : "Il n'y aura plus jamais de Paul Gillon !"
Jean-Pierre Dionnet dans l’exposition Gillon

Les gens se rendent peu compte aujourd’hui que dans les années 1960, il était le dessinateur le plus réputé de son époque.

Il gagnait par jour ce que maintenant les dessinateurs gagnent en un mois ! Plus que cela, puisqu’en plus de ses six pages par semaine pour 13, rue de l’espoir dans France Soir, il était surpayé pour faire deux pages par semaine dans le Journal de Mickey, il faisait des illustrations pour L’Express et dans le même moment, il dessine les premières pages des Naufragés du temps pour Chouchou où il est également surpayé !

Pourquoi on le surpaie ?

Parce que les journaux vont bien ! France Soir vend à ce moment-là 1,5 millions d’exemplaires par jour ! On ne le surpaie pas, on le paie parce que c’est un journal qui vend bien et qui paie très bien ses collaborateurs. L’Express a le plus fort tirage de la presse magazine. On le paie très cher dans un journal naissant comme Chouchou parce que c’est son tarif ! Mickey a le plus gros tirage de la presse jeunesse.

Paul Gillon (ici dans Les Naufragés du temps)- Un art empreint de classicisme
Photo DR - Champaka

Pour Métal Hurlant, en revanche, il vient vous chercher...

Il me fait des appels du pied en disant : "C’est bien", mais il ne me le dit pas franchement, il attend que je lui demande de nous rejoindre. Et quand je le demande, il répond : "-Bien sûr !" Il me demande le même prix que Druillet et Moebius, je le lui accorde, parce qu’il le vaut bien, ce qui me vaut une brouille de six mois avec Druillet.

Il commence à travailler sur la suite des Naufragés du Temps où il veut prouver que l’auteur n’était pas que Forest parce qu’ils ont eu des rapports un peu particuliers : ils s’admiraient mais ils n’arrivaient pas à travailler ensemble parce qu’ils avaient l’un et l’autre un ego assez fort. Il commence à faire des histoires courtes parce qu’il aime l’ambiance de la presse, se retrouver dans les réunions de rédaction.

Métal Hurlant, c’était le journal du chaos. Mon idéologie était de laisser cohabiter toutes les idéologies si le fond et la forme correspondaient. Cela allait de l’extrême-droite pourrait-on dire avec les Jalons qui n’avaient plus de journal jusqu’au stalinisme assumé de Chantal Montellier, à ceux qui attendaient les soucoupes volantes comme Macedo, aux punks, à Druillet et Moebius... Ce qui est marrant, c’est que dans les réunions, il discutait avec Max. J’aurais aimé savoir ce qu’ils se racontaient !

Il était moins terrible que Giraud qui était capable de bien accueillir un dessinateur, puis de le critiquer jusqu’à n’en laisser que des morceaux ! Gillon, ce n’était pas pareil. Il n’était pas méchant mais il était d’une impartialité terrible. Il aimait se tenir au courant de ce qui se faisait. Je lui avais amené ce qui est probablement l’un des meilleurs albums de Marini, un western en deux tomes chez Dargaud, L’Étoile du désert, avec un prodigieux scénario de Desberg. Il me dit : "- Je ne suis pas fou de ses couleurs, mais le dessin tient bien." Et il était content car il ne voulait pas être le meilleur dessinateur du monde, d’où le fait qu’il aimait fréquenter des dessinateurs qui n’étaient pas comme lui, comme Topor ou Pellaert ! Ils n’étaient pas en compétition, mais ils avaient beaucoup en commun !

Paul Gillon fuyait un peu le milieu de la bande dessinée parce qu’il trouvait que cela finissait toujours par parler tarifs, éditeurs et tout, il n’aimait pas cela. Je le revois chez Castel, où il avait sa table au rez-de-chaussée. Il y avait Emmanuelle Khanh, Gaël Valenti, Marcello Mastroani, Topor, Daniel Filipacchi parfois... Autour de cette table, nous faisions tous des métiers différents et on ne parlait jamais de son travail ! Roland Topor me dit : "On a un point commun : on est les meilleurs, chacun dans notre domaine !", ce qui était d’un orgueil extraordinaire mais que j’ai pris comme un fait : c’est vrai, je suis en train de faire le meilleur journal du monde, cela a duré trois millimètres d’éternité, mais on était les meilleurs ! Lui, il se nourrissait des gens qui ne faisaient pas la même chose que lui. Jusqu’à ce que je lui offre une planche de George McManus, il n’y avait à son mur que des peintres abstraits à la Nicolas de Stael et pas une seule planche de bande dessinée, y compris les siennes.

Ses planches monumentales mesurent jusqu’à un mètre de large

Paul Gillon a-t-il aujourd’hui des héritiers ?

Non, Giraud a raison : son seul héritage, c’est la Science-Fiction. Si des Blain, des Blutch ou Brüno veulent aller vers un certain réalisme, ils le pourraient sans problème. Mais les conditions ne sont plus les mêmes. Paul Gillon a eu la chance de produire au seul moment où l’on pouvait vraiment vivre raisonnablement avec la bande dessinée et avoir une production suffisante pour pouvoir progresser dans des médias différents, faisant des compte-rendus de procès comme Cabu, ou des illustrations pour L’Express, tout en dessinant des voitures et des toilettes à la mode dans 13 rue de l’espoir ou des récits de science-fiction, cela, on ne l’aura plus jamais. Il n’y aura plus jamais de Paul Gillon, sauf si Internet créait des supports suffisamment forts qui soient le seul relais possible -c’est en tout cas ce que pensent les Chinois- pour créer un effet de masse où les mecs travailleront comme des chiens mais seront bien payés. Et contrairement à ce que croient les gens, cela va se passer !

Propos recueillis par Didier Pasamonik

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN :

Les Dames de Paul Gillon - Jusqu’au 27 juillet 2013

GALERIE CHAMPAKA PARIS

67, rue Quincampoix

F-75003 Paris

Tel : + 33 1 57 40 67 80

beaubourg@ galeriechampaka.com

Horaire

Lundi et mardi : sur rendez-vous

Mercredi à samedi : 14h00 à 19h30

Le site de la Galerie

✍ Jean-Pierre Dionnet ✏️ Paul Gillon
 
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13 Messages :
  • C’est idiot et complètement obsessionnel de ma part, mais depuis que je fréquente ce site je suggère Dionnet comme "Grand Prix" à Angoulême. Bien qu’il n’ait pas besoin lui-même de cette considération qu’il a acquis naturellement sur un plan international depuis longtemps. Mais le Festival pourrait au moins une fois récompenser un éditeur pour son travail, et Dionnet avec sa science son flair et son talent serait parfait. La carrière de Moebius a explosé dans Métal, sous l’impulsion reconnue et documentée de Dionnet. Dionnet est un trésor vivant français de la bande dessinée. L’homme lui-même semble miraculeusement rajeunir aux fils des ans (un pacte avec Cthulhu ?)

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    • Répondu par Samuel le 27 juin 2013 à  08:03 :

      En plus de son travail comme éditeur, Dionnet a aussi écrit quelques très bons scénarios (pas tous, certes).

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    • Répondu par Guerlain le 27 juin 2013 à  10:50 :

      je plussoie
      à l’opposé de la polémique sur les moignons d’auteur, il faudrait aussi songer à récompenser des catalyseurs créatifs comme l’ont aussi été Delporte ou Vidal, même si cela devait se faire dans une catégorie plus honorifique
      Sinon, pour moi, Dionnet fut longtemps uniquement associé à "destination série" avec Alain Carrazé.
      Formidable ambassadeur de la culture pulp !

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  • À quand une edition en simili des ses planches (Jeremie ou les naufragés du temps), à l’instar des tirages v.o. de Franquin ? (bien sur pas au format original, grand aigle je crois) La planche reproduite ici me met sacrement en appetit !!!

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    • Répondu par Evariste Blanchet (Bananas) le 27 juin 2013 à  00:04 :

      La republication en couleur des Naufragés du tempschez Glénat est une grossière erreur. Les premiers épisodes en noir et blanc dans France-Soir, même sur papier journal, avaient une autre gueule.

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      • Répondu par JM Derscheid le 27 juin 2013 à  10:56 :

        Je ne pense pas que ce soit une erreur.Les couleurs sont assez réussies et l’impression est très correcte. Mais en effet, il serait temps d’imaginer une réédition en noir et blanc, meme en tirage plus limité et en un format qui rend hommage -enfin- à ce géant de la bande dessinée. Si dans les années ’80 on surnommait Hugo Pratt le "pape" de la BD, certains surnommaient Paul de "Prince"...

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      • Répondu par Oncle Francois le 27 juin 2013 à  11:30 :

        Oui, c’est vrai, vous avez raison, Monsieur Blanchet. Monsieur Gillon était un Maître du noir et blanc, il faut dire qu’il a longtemps travaillé en vue d’une publication noir et blanc, que ce soit pour Caméra 34, Vaillant-Pif, France-Soir. Mais les éditeurs d’albums pensent que le public préfère les couleurs, donc ils sortent un arc-en ciel parfois bien piteux. Vous souvenez vous des premiers albums des Naufragés, en couleurs caca d’oie parus vers 1975 ?? Là, vous dites que les couleurs de Glénat ne sont pas vraiment réussies. C’est dommage, car il doit s’agir du principal apport de cet éditeur à cette republication. Peut-être aurons nous droit, un jour ou l’autre, à une version noir et blanc sur beau papier mat au format 30/40, si vous êtes bien sages... ou si vous insistez lourdement auprès de l’éditeur !!

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  • Sacré personnage que Jean-Pierre Dionnet .Bateleur magnifique,prince de l’anecdote,de la référence.Foisonnant et prompt au rebonds de tout poils.Digne héritier des aboyeurs qui haranguaient les foules,à l’entrée des plus improbables baraques de foires.Malin à captiver son auditoire conquis, lequel ,haletant la langue pendante,en redemande.En redemande ...sans être dupe.

    Sacré personnage que ce Jean-Pierre Dionnet .......prisonnier. Prisonnier de son personnage.Dommage aussi qu’il n’ait jamais réussi à faire profiter son activité de scénariste de ce prodigieux talent de conteur.

    Mais aïe là aussi.Aïe parce que réflexe typique de hiérarchie et de classement.On lit "Williamson moins rigoureux que Toth". Ça reste à voir.Ou mérite développement.Surtout quand on sait les trésors d’inventivités , sur le rendu du trait comme de la tache d’encre,qu’il a déployé sur ses planches et,par la suite,en encrant prodigieusement celles des autres.Finesse et densité à tout les étages.Très doué Williamson ? Ben ouais.Une leçon de choses à lui tout seul !

    Williamson dont la référence ultime était le travail de son ami et "opposé" artistique ,l’immense Victor De La Fuente.Un autre qui savait.Et qui l’a montré .Pas assez chez nous.

    Ce qui rapproche Williamson de Gillon:c’est cette impression de froideur d’ensemble. Gillon qui on le voit,n’hésite pas à pointer du doigt des "fautes de dessins" sur le Arzach de Moebius ,tempéré d’un "c’est pas mal"........

    On se protège comme on peut.

    Ces fautes de dessin sont justement ce qui amène ce supplément de vie qui a toujours manqué au travail de Gillon. L’agencement visuel est soufflant,le noir et blanc somptueux,l’ensemble à une élégance folle,ça raconte plutôt bien,mais pour la vie... peau de balle.

    Pour rester dans la même école,approximativement celle de" Vaillant",avec son irréprochable justesse technique,Gillon ,le pourtant grand Gillon ,n’est jamais arrivé en BD à la cheville d’un Chéret.AUX PLANCHES LUXURIANTES DE VIE.Chéret conteur extraordinaire.Un des meilleurs que la BD ait connu.Dessinateur de BD par excellence .Pas forcément pertinent pour d’autres choses.Chéret dont les planches magnifiques sont un catalogue de "fautes" de dessin.

    Mais on s’en fout.Des million de lecteurs dans le monde s’en foutent.

    Il faut savoir que des artistes de la BD mettent un point d’honneur à laisser ces fautes,allant jusqu’à ne jamais utiliser de blanc correcteur...pour corriger.Laissant sa chance au hasard et à l’accident.

    Chéret toujours , comme Dionnet capable de vous faire prendre des vessies pour des lanternes et vous faire gober le plus improblable.

    Alors oui on se protège comme on peut,et on devine dans cette "hauteur" de Gillon-celui qui a voulu être le plus grand dessinateur réaliste français,et qui,d’une certaine manière,a réussi-une volonté de défendre son pré carré. Reconnaître la qualité des autres:c’est déjà se mésestimer.À ego ego et demi.

    Giraud a reconnu être de la même trempe,c’est l’école Jijé, expert ès. Toth, le tout aussi grand Toth, aussi avait besoin de sa cour.Et ne dédaignait pas démantibuler ses confrères et concurrents. Lui,par l’intermédiaire d’une lettre personnelle et bien sentie. Toth chantre du "moins c’est plus" et de tout le dégraissage graphique que cela entend .C’était sa conviction profonde. Kurtzman ,lui,voyait dans cette théorie une vaste fumisterie.Commode moyen d’économiser son énergie dans la réalisation des planches.

    L’histoire de l’art:c’est l’histoire des vérités ultimes qui s’entrechoquent.

    Gillon ,à la suite de tout ça, nous rappelle que certains croient que l’on ne monte jamais aussi haut que sur ta tête des autres.Rien de nouveau.C’est déjà une longue histoire.Mais, singeant cette aristocratie culturelle que Gillon se plaisait à côtoyer ,dans la BD d’aujourd’hui,d’autres "certains" en ont fait un art de vivre.

    Bah.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 juin 2013 à  17:45 :

      Belle envolée, M. Plumoc !

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    • Répondu par Gilbert Delhambre le 29 juin 2013 à  00:33 :

      Plumo vous vous trompez lourdement, il faut n’avoir jamais rencontré et devisé avec Paul Gillon pour penser ce que vous écrivez.

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      • Répondu par la plume occulte le 29 juin 2013 à  12:58 :

        M.Delhambre, comme vous je pense j’aime beaucoup Gillon.Que vous avez eu la chance de renconter.J’ai quand même deci delà , lu de lui quelques interventions.Celles où visiblement il ne devisait pas beaucoup.Mais il est possible que je ne sois pas tombé sur les bonnes.

        Vous auriez pu me faire remarquer aussi que "Chéret dessinateur BD par excellence.Pas forcément pertinent pour d’autres choses"avait quand même réalisé de superbes couvertures couleurs et de tout aussi belles illustrations au lavis.

        Chéret le magnifique,star des ventes, précurseur par bien des points ,dont le camarade de régiment Jean Giraud, infiniment moins bon narrateur,trouvait que le dessin avait
        un côté vulgaire.

        Chéret star dans le coeur de million de lecteurs et punching ball de ses confrères....

        Comme vous peut être j’aime aussi beaucoup Giraud.

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        • Répondu par jean-paul le 1er juillet 2013 à  11:07 :

          Mais, franchement, que de justesse dans ces remarques. Je n’ai jamais pu voir le travail de Gillon comme autre chose que des planches qui sentent tout ce qu’il y a comme froideur dans le roman photo. C’est dommage car les moyens étaient là, c’est un peu comme dans les yeux un peu morts que dessine Boucq. Juste mon point de vue.

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          • Répondu par Oncle Francois le 2 juillet 2013 à  11:41 :

            Le dessin de Monsieur Gillon était parfait, mais parfois un peu trop académique, et donc ennuyeux à la longue. Calme et méthodique, le tout maitrisé, sans à coups.... Inutile de comparer ses scénarios avec ceux de Forest sur sa série-vedette, je ne savais pas qu’il y avait eu désaccord entre les deux auteurs, mais je trouve qu’il y a plus de fantaisie, de poésie et parfois d’humour léger dans les albums écrits par Forest. Par la monotonie de sa perfection plastique, Gillon me semble éviter l’adhésion du lecteur à ses albums, celle qui vous transporte avec enthousiasme. Mais cela ne gêne en rien à la beauté de ses immenses originaux, qui décoreraient agréablement les murs de mon salon si j’en avais encore les moyens.

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