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Jeronimus - T1 - Par Dabitch & Pendanx - Futuropolis

Par Nicolas Anspach le 14 mai 2008                      Lien  
Après le diptyque {Abdallahi} qui a révélé les talents de {{Jean-Denis Pendanx}} et {{Christophe Dabitch}}, les auteurs nous reviennent en signant le premier volume de {Jeronimus} aux éditions Futuropolis. Ils nous plongent au cœur de l’histoire du Batavia qui s’échoua en 1629 sur les côtes australiennes…

Christophe Dabitch prend le parti de nous raconter cette tragique histoire à travers le regard de Jeronimus Corneliszoon, le négociant en second qui prit le commandement du groupe de naufragés. Le scénariste prend le temps d’installer ses personnages, en commençant son histoire seize mois avant le naufrage dans la ville Hollandaise d’Haarlem. Jeronimus et sa femme sont confrontés à une terrible épreuve : leur enfant est mystérieusement frappé par la Syphillis. Le destin de cet apothicaire sera chamboulé par la perte de son enfant. Quelle est la cause du décès de son enfant ? Sa femme l’a-t-elle trompé avec un autre ? La nourrice portait-elle cette maladie ? Ces questions taraudent notre homme. Son couple et ses affaires en pâtissent.

Ce protestant puritain ne peut continuer à vivre de la sorte. Il décide de s’engager à la VOC (Vereenigde Oost-Indische Compagnie). À l’heure où le commerce des épices est florissant entre les Indes et l’Europe, les dirigeants de la VOC sont peu regardants face au passé des instruits. Jeronimus embarque sur le Batavia et doit apprendre à vivre dans cette communauté de 341 personnes réduits à la promiscuité. L’ambiance est minée par les tensions entre le Capitaine du navire et le représentant de la VOC.

Jean-Denis Pendanx troque les ambiances chaudes et vives de Tombouctou pour les couleurs plus ternes de l’hiver hollandais. On ne regrette pas ce changement chromatique, l’auteur utilise la gouache pour peindre ses cases. Il accompagne la montée en puissance du scénario en jouant sur des effets de matières et sur des teintes moins conventionnelles.

Le destin de Jeronimus prendra trois albums. Ce premier tome fait office d’introduction à une histoire dense que les auteurs maîtrisent à la perfection.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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