Hommage au Soft Japan [1] oblige, la convention ne fait pas l’économie de célébrer les 20 ans de la licence Pokémon au Japon, produit d’appel idéal pour l’évènement nippon de la saison.
Après avoir envoyé Shigeru Miyamoto représenter l’entreprise l’année dernière, Nintendo a dégainé cette année Junichi Masuda, compositeur des principaux thèmes musicaux de la série, mais aussi producteur de quelques opus, pour présenter les coulisses de la série.
Les visiteurs ont pu assister à une masterclass plus courte que l’année dernière, mais très intéressante, où le prestigieux invité a pu raconter son parcours en France pour trouver l’inspiration dans la conception de Pokémon X & Y (2013) ou comment les briques Lego ont pu aider à un moment donné les développeurs à créer les mondes où ils allaient projeter les joueurs (des créations impressionnantes s’il en est).
Par ailleurs, Junichi Masuda a présenté un nouveau Pokémon, qui apparaîtra dans les prochains titres Soleil et Lune prévus pour une sortie mondiale en fin d’année : Tritox, un Pokémon Poison/Feu qui aura la capacité d’empoisonner n’importe lequel de ses adversaires !
Sur le stand de Nintendo, peu de nouveautés qui attiraient l’attention, si ce n’est un jeu très, très difficile d’accès... Le prochain opus de la série The Legend of Zelda, à savoir Breath of Wild. Nous n’avons pas pu mettre les mains sur le titre, la démonstration étant réservée aux visiteurs qui remportent des concours ponctuels, mais nous ne doutons pas que le jeu vaille la chandelle si jamais vous souhaitez savoir de quoi vont retourner les prochaines aventures de Link !
Autre gros morceau de la convention, l’arrivée annoncée en fanfare par Square Enix de son prochain opus Final Fantasy : Final Fantasy XV qui sortira mondialement à la fin du mois de septembre prochain. Une conférence Univers Final Fantasy XV était organisée par le développeur, avec deux intervenants japonais venus présenter respectivement le jeu, le film en image de synthèse (une histoire qui sert de préquelle au jeu-vidéo) et la série animée (une histoire qui développe le scénario du jeu-vidéo).
Qu’écrire ?, si ce n’est que la conférence a su créer un sentiment doux amer à bien des égards. Le jeu, très prometteur sur le papier, laisse imaginer que toutes ces promesses ne sauront pas forcément tenues comme on peut l’espérer ; il est déjà difficile d’imaginer que la claque graphique entrevue dans les trailers tourne sérieusement sur nos PS4 et Xbox One (sur des PC de guerre, à la rigueur)... Le film : autant les images de synthèse sont de toute beauté, autant les dix premières minutes du film telles qu’elles nous ont été présentées font ressentir que le scénario va peut-être tenir sur un post-it. La série animée : eh bien, à part contenter les fans qui apprécient déjà les personnages tels qu’ils ont été présentés jusque là... difficile de s’enthousiasmer pour une production qui ne tape clairement pas dans le haut du panier.
Sinon, sur le stand Square Enix, beaucoup de démonstrations en libre accès, comme une nouvelle pour Final Fantasy XV (beaucoup de file à prévoir), le remake haute-définition de Final Fantasy XII (pas un grand saut qualitatif a été opéré depuis la PS2, dommage), le tout mignon World of Final Fantasy qu’on vous recommande chaudement (du fan-service sur toute l’histoire de la saga et avec un design Chibi-Kawaii) et le très attendu Kingdom Hearts HD 2.8 (là aussi, beaucoup de file à prévoir) qui doit ouvrir la voie au troisième et dernier opus de la saga (mais ce dernier n’est pas présent à la convention). Qu’écrire pour ce dernier jeu si ce n’est que Square Enix met l’eau à la bouche en dégainant sur son stand des aventures inédites avec Aqua, héroïne de Birth by Sleep que l’on a hâte de retrouver dans le final de la saga !
Du côté du stand Bandai Namco, on retrouve du très classique dans les adaptations de mangas populaires : Naruto répond à l’appel mais toujours avec Storm 4 (jeu de combat déjà sorti), One Piece répond à l’appel mais toujours avec Burning Blood (idem) et Dragon Ball est toujours dans les parages, mais cette fois-ci avec de la nouveauté, à savoir le prochain Xenoverse 2 (là encore, un jeu de combat à prévoir). En tout cas, rien de bien enthousiasmant à nos yeux si l’on est pas fan de ces séries, ces jeux s’inscrivant dans des logiques vues et revues qui ne nous surprennent ni sur leur gameplay, ni dans leurs qualités graphiques.
Dans tous les cas, si vous voulez vous faire une idée des grosses sorties vidéoludiques de la fin de l’année en provenance du Japon, n’hésitez pas à faire un tour par la Japan Expo, vous ne risquez pas d’être déçus ! Si vous êtes chanceux, un nouveau Zelda et un nouveau Final Fantasy, cela ne se refuse pas...
(par Romuald LEFEBVRE)
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À lire aussi sur ActuaBD, les adaptations en manga de quelques unes de ces sagas vidéoludiques.
►Dragon’s Crown
►Sword Art Online Progressive
►Final Fantasy Type 0
►The Legend of Zelda – Hyrule Historia
En médaillon : Junichi Masuda, compositeur des principaux thèmes musicaux de la série. © Nintendo / Japan Expo
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[1] En Géographie, le Soft Power fait référence à la capacité de nos jours d’un pays à influencer les autres par sa production culturelle. Ce terme est le complément, et aussi l’antithèse, des caractères traditionnels de la puissance en géographie, ou Hard Power, comme peuvent l’être la richesse, la population, etc...