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Joachim Regout, directeur éditorial de la nouvelle maison d’éditions Caravelle

Par JLM le 29 août 2004                      Lien  
La naissance d'une nouvelle maison d'éditions est toujours l'occasion de se réjouir. Même s'il y a actuellement pléthore d'albums, il y a souvent une nouvelle niche que l'on peut essayer d'exploiter. Aussi nous saluons l'arrivée de la maison d'éditions Caravelle par une interview de celui qui y travaille dans l'ombre depuis plusieurs mois. Et nous essayons d'y voir plus clair entre Caravelle, le nouvel éditeur et le nouveau label Glénat Paris-Bruxelles qui édite Jimmy Tousseul.
Joachim Regout, directeur éditorial de la nouvelle maison d'éditions Caravelle
Caricature de Joachim Regout par ZEP

Joachim Regout, vous êtes le directeur éditorial de la nouvelle maison d’éditions Caravelle-BD, et votre nom est aussi mentionné comme responsable éditorial du nouveau Jimmy Tousseul édité par Paris-Bruxelles. Comment sont nés ces deux labels ?

Concernant Caravelle, cela faisait déjà un certain nombre d’années que Dominique Leblan - patron de Glénat Benelux - nourrissait l’ambition de lancer au sein du groupe Glénat des ouvrages de bandes dessinées différents, avec un pôle éditorial belge. Après une concertation commune, Jacques Glénat l’encouragea dans cette voie. Dominique et moi-même travaillions déjà ensemble dans un autre cadre et il me confia le développement de ce projet autour de nouvelles lignes éditoriales.

Mais quelle est la différence entre Caravelle et Paris-Bruxelles ?

Caravelle est véritablement une nouvelle maison d’édition au sein du groupe Glénat. L’équipe décisionnelle est belge et installée dans les bureaux de Glénat Benelux. Nos collections sont axées sur des thèmes comme la ville et le voyage : le lecteur remarquera leur omniprésence au fil des albums qu’on publiera. Et pour rester cohérents avec ces thèmes, nous sommes ouverts à des auteurs non seulement de chez nous mais aussi de diverses nationalités. Les nouveautés Caravelle en attestent. Je vous encourage à consulter le site Internet à présent en ligne.

Paris-Bruxelles est par contre une forme de collection de Glénat qui a opté pour ce que j’appellerais une ligne franco-belge de tradition. Une ligne qui diffère tellement du reste de la production maison habituelle qu’il était nécessaire de la distinguer par une identité propre. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une collection où l’équipe bruxelloise et l’équipe parisienne peuvent toutes deux amener des projets. Je suis heureux de l’inaugurer aujourd’hui avec la première des nouvelles aventures de Jimmy Tousseul.

Que va-t-on retrouver dans Paris Bruxelles ? On parle du Scrameustache... D’autres classiques ? Des nouveaux auteurs ou nouvelles séries ?

Jimmy Tousseul restera bien entendu un personnage emblématique de Paris-Bruxelles. Nous rééditons progressivement les 12 tomes qui étaient épuisés depuis longtemps et le personnage reprend sa route africaine avec de nouvelles aventures... et non des moindres.
Bien entendu, d’autres albums viendront enrichir cette collection. En janvier, les responsables parisiens de Paris-Bruxelles proposeront effectivement le nouveau Scrameustache, ainsi qu’une nouvelle série : les enquêtes de Simon Nian.

Quand sort le prochain Jimmy ? Il semble que celui qui vient de sortir appelle une suite ? Ce seront des cycles de deux albums ?

Les rééditions se feront par deux albums, trois fois par an. Quant au Tome 2 des nouvelles aventures, il devrait sortir dans un an. Chaque album contera une aventure complète du personnage, comme ça a toujours été le cas. Il y aura cependant une certaine unité dans la trame de fond des trois ou quatre premières nouvelles aventures de Jimmy.

Quand sortent les autres titres annoncés chez Caravelle ?

En janvier 2005.

À quel rythme prévoyez-vous les sorties ?

Nous sortirons de 2 ou 3 nouveaux titres Caravelle trois fois par an. Comme vous le voyez, mon ambition n’est pas d’inonder le marché, mais de réaliser un vrai suivi éditorial avec les auteurs pour obtenir le meilleur d’eux-mêmes et sortir les plus beaux albums possibles.

Comment avez-vous déniché l’excellent Vagabond ? C’est une traduction, donc quelque chose de déjà publiée quelque part ?

Non, c’est une oeuvre originale réalisée pour la collection. Je suis content qu’il vous plaise. C’est probablement le plus difficile d’accès de nos titres mais un chef-d’oeuvre expressionniste pour qui se donne la peine de le découvrir. Expressionisme du dessin, des couleurs... sur une très bonne histoire... noire.

Comment vous situez-vous par rapport aux autres éditeurs ? Et par rapport aux collections "classiques" de Glénat ?

Par rapport aux autres éditeurs, je me sens idéaliste... et je le revendique. Si ce n’est pas un métier qu’on choisit de faire par amour du livre, on ferait mieux de faire autre chose. Il est normal qu’une société réfléchisse aussi en terme de rentabilité financière, mais on ne doit pas vendre la BD comme on vendrait des petits pois.
Chez Glénat, nous avons la chance d’avoir encore comme président le fondateur de la maison. C’est certes un homme d’affaires, mais c’est surtout un passionné de BD à la base.

Et quel est votre sentiment vis-à-vis de la surproduction actuelle ?

Il faut arrêter ce gaspillage et repenser en termes qualitatifs.

Voir en ligne : Le site de Caravelle

(par JLM)

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