Assis à son bureau au cœur d’un gratte-ciel d’une métropole indéfinie, un homme scrute l’horizon. Un nuage apparaît, et une ombre inquiétante s’y découpe en filigrane. C’est une offensive aérienne. Les missiles frappent et font exploser les fenêtres de l’immeuble. Le ton est donné : Jours de cendre plonge au cœur d’une guerre civile. Explorant le sentiment de chaos d’une population surprise par la violence soudaine qui déchire la ville.
Brillant dans sa maîtrise des atmosphères, Joseph Falzon a construit son histoire en alternant scènes en flash back et fil continu d’un parcours terriblement éprouvant pour les nerfs du lecteur et du personnage principal. Evidemment, on pense au malaise éprouvé face aux images du 11 septembre 2001. Mais le récit continue crescendo dans la tourmente, à deux doigts de la folie…
Joseph Falzon réussit à mener une convaincante démonstration sur la cruauté en temps de guerre. La tension traverse son premier album de part en part, et cela sans la moindre parole.
(par Morgan Di Salvia)
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