Huit jeunes gens se réveillent dans un endroit sordide accoutrés d’un étrange masque d’animal. Ces individus ne se connaissent pas et cependant, ils découvrent relativement vite la mascarade dans laquelle ils prennent part.
Leurs masques respectifs sont à l’effigie des péchés capitaux pour lesquels ils sont coupable de crimes. Le principe du jeu repose sur leur jugement et sur les sacrifices qu’on leur inflige. Chaque participant doit tenter d’éliminer l’autre selon des règles bien définies.
La porte menant à la sortie est menée d’embuches. Hiro, accompagné des derniers survivants, découvre avec stupeur que l’issue de secours ne mène qu’à une autre pièce où étaient retenus leurs proches contraints d’assister à ce jeu de massacre. Les règles s’accentuent encore davantage : les survivants restant reçoivent l’ordre de se massacrer afin d’espérer une once d’espoir de survie.
Voici quelques années, Yoshiki Tonogai écrivait le fameux Doubt qui devint une référence culte touchant un large public avide de sensations fortes. La saga Judge reprend la panoplie d’ingrédients à l’origine du succès de Doubt. Or, à force de reproduire les mêmes schémas, on tombe de l’originalité à la banalité !
Graphiquement, le dessin manque réellement de profondeur, il demeure sur toute la longueur des six tomes fade et sans réelle conviction. Les personnages comme les décors ne parviennent jamais à se démarquer. Le manque d’émotion général suscite peu d’enthousiasme. Le seul élément graphique positif est un découpage propre qui arrive à créer une atmosphère pesante en relation avec la trame.
Avec ce chapitre final peu convaincant qui ne parvient pas à prendre son envol en raison d’un manque de consistance et d’adresse, le lecteur a l’impression de rester en permanence en manque d’oxygène. Une situation pas vraiment euphorisante.
(par Marc Vandermeer)
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