Lasse des travaux de la ferme, Julia saute dans le premier train pour Paris. Piégée par un souteneur local, elle subit une initiation complète avant de rejoindre, contrainte et forcée, un réseau de callgirls internationales. Commence alors une partie de cache-cache avec ses geôliers, Julia tentant régulièrement de leur échapper, tout en subissant au gré de ses voyages divers assauts semble-t-il pas si désagréables.
Refrain connu, cet album aligne des situations de domination où la victime finit toujours par hurler son plaisir malgré le sadisme et les perversions de ses amants éphémères. Un genre très à la mode dans les années 1980 naissantes, quand nombre d’auteurs francophones, souvent venus de la BD classique –c’est le cas d’Olson- en rajoutaient dans la provocation pour coller aux attentes des revues.
Ces aventures en trois volumes, parues successivement chez Sex Bulles puis BD X SM, s’échelonnent de 1980 aux années 2000. Curieusement, si le style s’est affiné, dans un classicisme familier, le scénario n’évolue pas d’un pouce, enchainant les scènes de sexe forcé puis accepté, un peu lassant à la longue. D’autant qu’à cette époque, le créneau est plutôt encombré, avec les œuvres d’Arcor, Coq et autres Chris, qui certes arriveront plus tard, mais avec des inspirations similaires.
On pourra tout de même ricaner en tournant les pages face à des dialogues plus que stéréotypés, un mélange de vannes argotiques et d’échanges salaces mais distingués. Somme toute très similaire au porno cinématographique qui allait connaître un déclin rapide dès le milieu des années 1980.
(par Guido BACRI)
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