Kamikaze Kaito Jeanne T7 - Par Arina Tanemura - Glénat Manga

Après avoir fait un tour dans le passé et rencontré la légendaire Jeanne d’Arc, Maron a retrouvé ses pouvoirs et redevient prête à poursuivre sa mission de capture de démons. Seulement les choses ne se déroulent pas comme prévu et il ne semble plus possible de revenir à des aventures « ordinaires ».

Ses ennemis redoublent de combativité, et plus particulièrement l’ange déchu Finn qui envoûte puis enlève Chiaki, l’amoureux de notre héroïne : si elle veut le revoir vivant, elle devra accepter un duel contre le champion de Satan dont l’enjeu sera la possession de la force restante du Tout Puissant !

© by TANEMURA Arina / Shueisha / Glénat Manga

Emmenée au Paradis pour rencontrer le Créateur, la vérité sur la bataille entre anges et démons est révélée à notre héroïne avant qu’elle ne se lance dans son ultime combat, le duel qui scellera le sort de son bien-aimé, et du monde !

Kamikaze kaito Jeanne s’achève en grandes pompes et devrait satisfaire ses lecteurs assidus car rien n’est oublié : chaque personnage, même le plus secondaire, a droit à son moment, et les protagonistes principaux ne déçoivent pas, que ce soit par la qualité des révélations ou par les émotions qui habitent leurs scènes.

Les planches de Arina Tanemura sont quant à elles toujours aussi ravissantes, parfaitement équilibrées et dynamiques, donnant vie à un univers définitivement charmant.

Les grands moments sont évidemment la confrontation entre Finn et Maron, le secret des origines de Jeanne et le dernier combat de notre héroïne où elle saura briller de cette force de caractère si particulière qui a fait le charme de la série, et la clôt de belle façon. Une conclusion qui tient donc toutes ses promesses et qui surprend le lecteur d’une façon à laquelle il ne s’attend pas forcément…

Chaque tome offre plusieurs encarts où Arina Tanemura évoque, souvent sur un ton comique, ses relations avec ses assistantes ou son éditeur. Elle y répond aux questions issues du courrier des lecteurs ou partage tout simplement ses états d’âme.

Dans ce dernier tome, elle fait tout simplement son autocritique et s’excuse d’une attitude qui a pu être pris pour du mépris et de l’arrogance vis-à-vis du lecteur. Elle traduit simplement certains complexes qui l’amenaient à douter de sa légitimité en tant que mangaka.

Une réflexion personnelle qui recoupe en partie celle de son héroïne. Un processus de double lecture -ces interventions sont réparties tout le long du tome- et une expérience singulière qui accentue les états d’âme de Maron qui, comme sa créatrice, met son cœur à nu dans cette ultime aventure.

Heureusement, le tout s’achève en happy end et sur un épilogue aussi positif que lumineux ! Une conclusion de grande qualité pour une série de Magical Girl [1] qui, en dépit d’un point de départ classique, a su trouver son style et suivre une voie aussi personnelle que convaincante.

© by TANEMURA Arina / Shueisha / Glénat Manga