Certes, l’entreprise est plus modeste qu’au pays du Soleil Levant. La revue paraît seulement en librairie spécialisée et pas en kiosque. Mais c’est un bon début. Elle reprend des histoires courtes d’une grande diversité qui donnent une bonne idée de la large gamme de talents de la production actuelle au Japon.
Le fondateur de la revue, Hisashi Eguchi explique dans une interview publiée dans ce numéro que : « Comic Cue, [au Japon] est un magazine à parution annuelle, c’est donc impossible d’y publier une série longue, comme on en trouve dans les magazines hebdomadaires. C’est pour cela que j’ai eu l’idée de faire un magazine avec un thème spécifique. Je trouve que cela a un côté festif. C’est un peu comme une fête du manga... » Surtout une collection de nouvelles très diverses, dont le recueil Japon publié récemment par Frédéric Boilet chez Casterman donnait un avant-goût.
La revue éditée par les éditions East Press s’est imposée au japon comme publiant des mangas d’un style résolument différent des autres. Le « style Comic Cue » est aujourd’hui reconnaissable, moins formaté que celui de ses confrères. La version française a l’ambition de faire découvrir au public francophone cette palette d’auteurs sortant des sentiers battus. Parmi ces récits courts de ce premier numéro qui a pour thème "Les Enfants", des articles sur les auteurs (des interviews de mangakas, met rare s’il en est !) donnent à cette revue un caractère quasi fanzineux que les otakus devraient apprécier a sa juste mesure.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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