Nai, un adolescent rêveur en quête d’identité recherche celui qui l’aurait élevé. Répondant au nom de Karoku, il a disparu en laissant derrière lui une flaque de sang et un bracelet de l’organisation Circus. Aidé dans sa progression par un jeune loup solitaire, Gareki (aucune surprise dans son côté bon voyou), il chemine de rencontres en rencontres entre des créatures mi-humaines, mi-monstres et une organisation d’espionnage. Et c’est parti pour l’aventure...
On ne ressent aucun étonnement dans l’avancée du manga et dans les interactions entre personnages trop facilement lisibles. Le lien qui se crée entre nos deux héros est également sans surprise et permet à l’auteure de tenter une association aisée de caractères antagonistes. Les personnages sont trop élémentaires et se trouvent dans des situations psychologiques stéréotypées. Quelques poses humoristiques apportent, malgré tout, une détente appréciable à cette lecture.
Mikanaga imprime un style se voulant raffiné mais totalement banal. Ce style « moderne » tend à l’uniformité créant ainsi une nuisance pour la lecture. Cette esthétique à la mode n’amène rien, le dessin demeurant presque invisible sauf pour les traits d’humour qui sont les rares passages corrects. Les scènes d’action ou violentes n’ont aucune valeur visuelle. Les personnages masculins aux physiques androgynes et les pré-adolescentes à l’allure de baby-doll lissent encore plus le scénario. Pas de traces ici de virilité ou de féminité, d’aucun caractère particulier d’ailleurs.
L’invisibilité des personnages, du scénario et des finalement nombreuses scènes de violence ainsi que ce graphisme infantile nous imposent une médiocre série pour teenage.
(par Vincent GAUTHIER)
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