Akira Kongoh alias Kongoh Bancho incarne cet homme à la carrure imposante et au cœur encore plus large. Sa force, il la maîtrise et s’en sert à bon escient. Bon et généreux, son intention consiste à éradiquer le projet des 23 arrondissements qui met la situation économique du Japon en péril. Loin de chercher la gloire et le prestige, il défend la veuve et l’orphelin, occultant ses propres souffrances.
Kongoh Bancho, nommé ainsi par ses camarades de lycée, est un chef de gang prêt à tout pour défendre les plus démunis. Son but est de contrecarrer les plans des 23 arrondissements, chacun d’eux étant défendu par un chef spécifique spécialiste en arts martiaux. Commence dés lors une série de duels infernaux où le sang et la sueur versés sont le prix à payer pour devenir l’ultime chef de la capitale nipponne.
Dans ce onzième opus de la série, Kongoh affronte Nippon Bancho lors d’une bagarre sans pareil. Proche du dénouement, par défaut de combattants, Kongoh Bancho fait face à la nouvelle clique dirigeante tenue par un conseil secret qui fait régner le chaos. Lui seul peut sauver Tôkyô de la désolation !
Autant l’annoncer d’entrée de jeu : si vous n’appréciez pas la baston et des protagonistes qui combattent jusqu’au bout du désespoir, Kongoh Bancho n’est pas fait pour vous, car c’est le thème central de la série.
Par contre, les férus des différentes disciplines martiales seront ravis du résultat. Nakaba Suzuki parvien à créer un climat d’une réelle originalité associant un humour omniprésent aux situations les plus délicates. Ses personnages semblent naïfs de prime abord, que ce soit le héros lui-même ou bien Hinako, sa camarade de classe, qui tombe rapidement sous son charme. Une fois encore, il faut admettre que leur candeur suscite un vif intérêt.
Le côté burlesque de Kongoh Bancho est sa qualité première. Cette série se démarque par ses protagonistes atypiques ainsi que par son trait, attractif à souhait. Le dessin de Nakaba Suzuki est en étroite harmonie avec sa trame scénaristique. Il n’hésite pas, par moments, à user de démesure, comme lorsque Bancho se promène tranquillement une voiture énorme au-dessus de ses épaules. Mais cette outrance est joliment calibrée et permet au lecteur de passer un agréable moment.
(par Marc Vandermeer)
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