Krän, T9 : The Key Quête Quouest Tou - Par Herenguel - Vents d’Ouest

Après avoir réalisé le deuxième cycle de la Balade au bout du monde et la série ’punk’ d’Edward John Trelawnay, Éric Herenguel décida de ’se casser la main’ en réalisant très rapidement une série d’albums, Krän. Ce qu’il lui permit de parfaire sa technique, afin de nous livrer le fabuleux diptyque de Lune d’Argent sous Providence. C’est d’ailleurs ainsi qu’il attira l’attention d’Arleston, et qu’il dessine actuellement une des Légendes de Troy, Nuit Safran, alors que les deux autres sont confiées à Keramidas et Dany, excusez du peu !

Ces digressions expliquent qu’il a fallu attendre trois ans avant de revoir la face de troll de Krän, alors que les premiers albums paraissaient tous les six mois ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette excellente série d’Heroïc Fantasy que les académiciens nous jalousent, Krän est un barbare équipé de sa hache et de son point de vue assez limité. Il joue autant de l’un que de l’autre dans des aventures dérisoires. Kunu, son équipier, est un résumé des tares humaines : égoïste, râleur, couard, obsédé, buveur, vulgaire et j’en passe. Ce formidable duo est accompagné d’une petite boule noire franquinesque, un garou, qui se transforme en un incroyable tas de muscles dès que la pleine lune se lève.

Dans le tome précédent, cette petite bande d’intellos tombait dans un bien étrange pays, le nadaland, une contrée où apparaît tout ce qu’on perd inévitablement : les chaussettes, les bonnes adresses, les trésors enfouis, etc. De plus, au gré des jours, les portions de terrain se réorganisent comme un damier géant, pour achever de perdre à jamais les personnes qui s’y aventurent.

On l’aura compris en lisant le titre, ce diptyque regorge de jeux de mots foireux, mais aussi de situations grand-guignolesques et de dérision sur notre quotidien. Bien entendu, cette lecture est à déconseiller aux personnes imperméables au second degré, mais les amateurs (et ils sont nombreux) seront ravis de profiter de cet album où on ne se prend pas la tête sauf si vous on l’arrache à coup de hache.

Cerise sur le gâteau de cette épopée d’un cousin d’Hébus qui vivrait des aventures sans Lanfeust, l’album contient des dessins à transférer sur un tee-shirt, du genre à épater vos amis lors de soirées branchées ! De plus, pour ceux qui voudraient découvrir sans tarder ce joyau de la bande dessinée, vous pouvez gagner ce magnifique récit sur le site de Krän, à l’occasion des dix ans de la série. En visitant le site, vous pourrez bien sûr en apprendre plus sur la série, mais aussi profiter d’un jeu pour donner des grands coups de hache pour vous défouler !

Herenguel avait annoncé qu’il cesserait de dessiner lui-même les aventures de Krän après le dixième tome, mais à Torgnol plus qu’ailleurs, aucune règle n’est vraiment suivie ! Et pour les impatients qui en voudraient encore, foncez découvrir les trois tomes de Krän Univers, mettant en scène des gags de cette joyeuse compagnie !