À force de questionner le monde qui l’entoure, de vouloir briser la routine séculaire qui berce l’existence des cristaux, Phosphophyllite fait courir de nombreux risques au membres de sa communauté. Chaque victoire menace de se retourner en perte irréversible et les résistances auxquelles il se heurte charrient de lourdes conséquences, notamment pour sa personne.
Le rythme de ses fractures s’accélère encore dans un volume à l’atmosphère particulièrement désenchantée. Chaque épisode voit son être se disloquer un peu plus. Les fragments de sa personne se dispersent au sens propre comme au sens figuré et son identité vacille toujours davantage à mesure que notre héros cherche à protéger les siens et à comprendre l’adversaire qu’ils affrontent. La certitude du drame total, à venir, hante donc ce sixième tome qui se conclut de manière assez stupéfiante, annonçant un tournant décisif dans la série.
On sera donc dans une attente fébrile de la suite de la série, toujours aussi belle qu’atypique, le tome 7 devant paraître prochainement au Japon. Et, confirmation de tout le bien que l’on pense de ce titre de Haruko Ichikawa, on annonce la production d’un animé adapté du manga. Alors, pour patienter, on pourra toujours se tourner vers l’enthousiasmant clip promotionnel réalisé aux débuts de la saga, en espérant que cet animé saura retranscrire la poésie et le charme du manga.
(par Aurélien Pigeat)
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L’Ère des cristaux T6. Par Haruko Ichikawa. Traduction Anne-Sophie Thévenon. Glénat. Sortie le 22 mars 2017. 196 pages. 7,60 euros.
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