Des disparitions étranges d’enfants créent un sentiment de malaise sur l’île d’Hôzuki et tout porte à croire que les quelques enseignants qui s’y trouvent y sont directement impliqués. Dés lors, le petit groupe d’enfants dont fait partie Kokoro organise son évasion. ils comptent fuir cette île maudite quel qu’en soit le prix.
Commence alors une affolante course-poursuite entre enseignants et élèves sur cette île abandonnée à l’écart de la civilisation. Le combat entre nos cinq fugitifs et ces adultes n’étant pas équitable, ils décident d’user de surprenants subterfuges pour parvenir à leurs fins.
Kei Sanbe nous propose un Seinen de qualité,k même si le thème est largement rebattu dans la production horrifique, notamment japonaise. Bien que les personnages centraux sont de jeunes enfants, le lecteur est rapidement édifié par la crudité du propos : nudité, crimes odieux, de même que violence parentale sont de mise.
Le personnage de Kokoro dégage un véritable charisme, en dépit de son jeune âge : il perçoit et assimile rapidement les situations complexes. Sa petite sœur, atteinte de cécité est, quant à elle, suscite une profonde empathie, elle subjugue le lecteur par sa ténacité et son désir de survivre.
Les autres personnages ne manquent pas non plus de mystère : la tendre Mademoiselle Kai, touchante et émouvante, se consacrant corps et âme à l’épanouissement de ses élèves, dissimule parfaitement le projet démoniaque qu’elle leur réserve.
Reste cette question à élucider : "Pour quel motif ces professeurs s’en prennent-ils à ces enfants ?"
L’île de Hozûki s’adresse à un public de lecteurs de plus de 16 ans féru d’histoires glauques et macabres. Une série qui se conclut en quatre tomes.
(par Marc Vandermeer)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.