Ei Mikoshiba doit tuer pour survivre, arracher un répit temporaire sur cette île infernale. L’arène va décider de son sort, c’est une lutte à mort, seul le vainqueur pourra sortir vivant de ce cirque. Il n’a pas le choix s’il veut accomplir la mission qu’il s’est assignée : retrouver Sakaki qu’il a réussi à apercevoir durant l’affrontement.
Et avec elle, les réponses aux questions qui s’accumulent : Sakaki est-il l’assassin de sa famille ? Que fait un brillant chercheur comme lui sur cette île ? Qui est cette déesse, dame Ichi, jeune femme apparemment immortelle ? Le gouvernement japonais est-il au courant de ce qui se trame dans cet antichambre de l’enfer ? Et si au final, ce pénitencier d’un genre nouveau n’avait pas pour but la justice ?
Après un premier volume crédible en guise d’entrée en matière, ces deux derniers opus confèrent au récit une dimension supplémentaire. Les personnages vraiment présents et complets, physiquement et psychologiquement, surprennent par leur envergure et l’attachement ou la répulsion qu’ils nous inspirent.
La densification de l’intrigue s’effectue par petites touches successives qui donnent au manga une ampleur que l’on n’imaginait pas à la lecture du seul premier tome. Les rebondissements sont amenés avec finesse, même si les ficelles apparaissent à la toute fin du manga. L’immersion est garantie malgré ce petit raté dans la conclusion qui confine au cliché..
Cette trilogie est un essai réussi que ce soit dans la narration ou dans le graphisme, équilibrant phases introspectives et scènes d’action, elle appelle Yusuke Ochiai à une confirmation attendue dans un prochain récit.
(par Vincent GAUTHIER)
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