Un calligraphe en voyage rencontre une pétulante petite teinturière qui peint dès sa journée de travail achevée. Repérant un talent prêt à éclore, il la présente à un maître des pinceaux qui accepte d’en faire son apprentie.
Les routes des deux personnages se séparent, la demoiselle grandissant autant que son art. Un évènement dramatique va favoriser leurs retrouvailles...
On ne peut pas oublier le précédent album dessiné par Mael, Les rêves de Milton, empli de noirceur, ponctué d’un trait incisif et rageur. Ici, son style s’est adouci, offrant un contraste entre des visages encore assez durs et de véritables moments de grâce graphique : les séquences de peinture et de calligraphie. Le tout nappé de couleurs pleines de finesse.
Cette histoire limpide, signée Antoine Bauza, a le mérite de pouvoir s’adresser à tous, et propose un regard, ô combien différent, sur la civilisation japonaise.
L’encre du passé entremêle trame historique (le Japon médiéval) et parcours intimiste (plusieurs vies qui se croisent) dans un style pétri de noblesse. Chacun des personnages ouvre des réflexions sur les priorités que l’on donne à sa vie, et la place qu’un artiste accorde à tout ce qui ne concerne pas sa passion.
(par David TAUGIS)
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