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L’usage numérique de la BD entre dans une phase industrielle

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 30 juillet 2008                      Lien  
Parmi les enjeux de la bande dessinée d’aujourd’hui, son usage sur les supports numériques fait l’objet de toutes les attentions de la part des états-majors éditoriaux. Américains et japonais s’y mettent. Les Français sont en embuscade.

C’était très visible à Japan Expo : sur le stand de la Shueisha qui fêtait les 40 ans de Shônen Jump, soit un des meilleurs catalogues de bande dessinée du monde (Dragon Ball, Naruto, Death Note, etc.), un corner était consacré aux bandes dessinées lisibles sur le téléphone. « Repoussant les limites des médias, racontait un teaser qui passait en boucle sur un écran, sur console, à la télévision, voici la nouvelle coqueluche des Japonais : le manga portable !  »

Le manga portable

On vient d’en avoir la confirmation cette semaine. Surfant sur le succès de la Wii de Nintendo (plus de 15 millions d’exemplaires vendus de par le monde), les éditeurs japonais Shueisha, Shogakukan, Kadokawa Group Publishing, Kodansha, et TOSE viennent de signer avec le fabricant de consoles un accord qui leur permet d’offrir aux possesseurs de Wii, grâce à une plate-forme commune intitulée Librica, la possibilité de télécharger, moyennant le paiement d’un abonnement, les mangas qu’ils désirent.

L'usage numérique de la BD entre dans une phase industrielle
Le stand Shueisha sur Japan Expo. Les intentions sont claires.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

 »Cinematic Comics »

De son côté, MTV vient de mettre en commercialisation une série de 12 épisodes de la série Invicible créé par Robert Kirkman (scénario) et Cory Walker (dessins), une création de 2003 publiée par Image Comics et qui en est au 50ème épisode en kiosque, une déclinaison de la BD sur iTunes, X-Box live, les téléphones mobiles, la télévision ou d’autres supports. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas d’une animation traditionnelle, d’un film, mais bien d’une « bande dessinée animée » (Cinematic comics) selon un procédé appelé Bomb-xx développé par la société Gain aux États-Unis : des ballons en pop-up, des voix d’acteurs et de la musique viennent enrichir la BD en offrant une qualité de lecture d’un genre nouveau. Sa diffusion en multi-plateformes devrait permettre de toucher des non-lecteurs de bande dessinée.

"Invicible" de Robert Kirkman (scénario) et Cory Walker (dessins), une BD disponible sur supports numériques.
(c) Image Comics / Gain / MTV

Un nouveau marché ?

Chez nous, les éditeurs commencent sérieusement à travailler sur le dossier. Média-Participations, à travers sa filiale Mediatoon, et Casterman sont les plus en pointe. À Montpellier, la société Aquafadas développe des solutions numériques pour la lecture de bandes dessinées sur ces supports. Sa pédégère Claudia Zimmer est confiante dans le modèle économique : «  Nous ne sommes qu’un petit sillon derrière celui, énorme, de la musique, de la vidéo et du jeu vidéo. Au Japon et en Corée, ces nouveaux supports sont déjà installés mais dans des formes primitives. On est dans du « case par case » avec des déplacements relativement sommaires. Mais l’avantage de ces pays-là, c’est leur très forte habitude de l’achat par le téléphone portable. Les Japonais achètent déjà de la BD par ce truchement. En France, on en est encore loin ! En Corée, le marché de la BD numérique a atteint le marché papier en quatre ans. On voit apparaître aussi de la part des éditeurs japonais, et ce , de plus en plus, une attitude de marketing agressif. Ils décident eux-même de laisser des segments inédits de leurs BD, procédant à une sorte de prépublication en ligne, afin de créer un trafic, de repérer les blockbusters et de lancer ensuite en librairie ce qui a marché sous cette forme. Marvel et DC Comics sont sur les mêmes types de schéma.  »

Une démonstration d’Aquafadas lors du dernier Festival d’Angoulême. Convaincant.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Une influence sur la création

Il est clair que cette nouvelle donne doit donner à réfléchir.

Elle modifiera une fois de plus les us et les coutumes de nos métiers. Si Shueisha est venue directement à Japan Expo avec ces produits, c’est parce qu’il semble évident qu’elle se positionne comme le premier opérateur de leur diffusion, en essayant si possible d’accéder directement au consommateur sans passer par un licencié.

Autre problématique : comme cela s’est passé dans la télévision avec les droits sportifs ou cinématographiques, les opérateurs des réseaux téléphoniques et numériques peuvent interférer sur les équilibres éditoriaux. Les éditeurs de BD du futur auront peut-être pour noms Orange ou Vodaphone…

Le format actuel des eBooks et des tablettes numériques commence à rendre la lecture digitale plus conviviale.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Enfin, artistiquement, ce sont les créateurs les plus au fait de la « chose numérique » qui seront les plus aptes à s’adapter. Il semble évident que les dessins les plus schématiques (graphiquement s’entend : Charlie Schultz ou Chris Ware par exemple, comparés à Barry Windsor-Smith ou François Schuiten) ont plus d’avenir sur ces supports que les graphistes plus illustratifs. Scénaristiquement, les modules courts comme les cartoons de Philippe Geluck ou des frères Coudray, ou les gags de Midam et de Zep, sont également plus adaptés pour ces formats.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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17 Messages :
  • intéressant : quelques feelings.

    on pourra donc télécharger contre espèces sonnantes et trébuchantes un album de BD numérisé et le visionner sur un iPod aussi alors ?

    Attention au piratage.

    cela devrait augmenter la "jettabilité" de pas mal d’albums : téléchargé, lu, effacé, oublié

    un marché des auteurs de BD encore plus segmenté : tu commence dans le low cost (format électronique), si le nombre de téléchargement est supérieur à X, tu as droit à passer dans la catégorie des auteurs publiables en support papier. Cela pourrait donner une chance à des jeunes dessinateurs trouvant portes closes chez les éditeurs, il peuvent se convertir dans un premier temps à de la BD électronique contre paiement minimal. La dèche, quoi !

    je demande à voir.

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    • Répondu le 30 juillet 2008 à  15:41 :

      mais voilà justement où réside le problème : les BD de qualité, ça ne se jettera jamais ! Les bons albums ne peuvent pas exister puis s’effacer, les bons albums restent. Et voilà donc où intervient l’opportunité du support papier.

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      • Répondu par Roughtrad le 31 juillet 2008 à  10:15 :

        Et si le livre imprimé n’était qu’une parenthèse dans l’histoire de la culture et de l’information ?

        Les générations qui montent auront elle un jour le souvenir même du livre ? L’écran n’est il pas entrain de tout dévorer ? 6 minutes de lectures par jour pour un adolescent américain contre 3 heures d’écran ! D’ailleurs, les écrans reproduisent de mieux en mieux la réalité. Il n’y a qu’à regarder ce que la Wii autorise comme sensations. Le papier a t’il encore cette capacité d’innovation ?
        Envisageons le pire pour qu’il n’arrive pas.

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  • un support qui va peut-être percer, mais qui ne remplacera JAMAIS le papier. Pourquoi ? deux choses essentielles :
    1) la sensualité, le confort de lecture du support papier. Sur un écran, lire une BD reste(ra) très fatigant, essayez.

    2)la collectionnite ! Argument encore plus lourd que le précédent : les gens aiment "posséder", "collectionner" des BD dans leur bibliothèque.
    Un gars qui va te montrer ses étagères complètement vides dans lesquelles il y aura uniquement un disque dur, et qui te dira "j’ai toute la collec de XIII dessus (entre autres bien sûr)", ça le fera jamais ;-)

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    • Répondu par Passion bd le 3 août 2008 à  15:35 :

      sans oublier les sceances de dedicasses,
      fini les jolie dessin sur l album

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  • Je possède des bd numérisés , des comics et mangas ( version anglaise) qui ne sont pas encore paru ici ( je dis ça au passage pas par vantardise).
    Au vu du nombre de bd qui sont publiées , entre qualité , grosses daubes, et autres, et au vu des prix des bd , la fatigue suggérée de lecture sur écran je m’y suis habitué.
    J’achète toujours des bd mais le fait d’avoir pû les lire dans l’ordi avant m’a permis de faire un choix sans doutes.Et en ce qui concerne la bd américaine et manga ça m’a permis de découvrir et lire avant publication ici à des tarifs abusés en comparaison à leur prix là bas.
    Evidemment rien ne vaut la lecture en main et la possession du dit bouquin, car on a le dessin palpable ( même si c’est un imprimé) .
    Mais malheureusement avec internet , comme pour la musique et les films on a accès aux bd gratuitement et effectivement pomper la bd sans payer c’est pas gentil pour les auteurs .
    Maintenant de là lire la bd sur un téléphone bof !
    sur un I-pod bof aussi.
    Mais sur écran d’un laptop ça passe bien.En plus il existe des portables entre le I-pod et le laptop et là le format est parfait.Et puis il existe déjà des logiciels spéçiaux pour lire les bds.
    Faute de budget pour me payer les bd donc j’ai pris l’habitude de les lire sur écran, et de plus celle qui ont retenu mon attention sont soit les one shot ou alors les séries genre walking dead, 100 bullets, wormwood, dmz, scalped ( pour tout dire les comics ) .Pour ce qui concerne les longues séries françaises , de soleil ou autre , c’est devenu de toute façon lassant en numérique comme en papier.
    J’ai toujours pensé que le format bd cartonné 46 pages était dépassé depuis longtemps et s’il continue d’exister c’est par tradition et habitude tenace chez les français.Ayant déménager de l’étranger jusqu’ici et bientôt refaisant le sens inverse , je me rends compte que le transport de bd cartonné est un vrai problème.Je risque d’épurer ma collection de tout ce qui est cartonné , pour ne conserver que ce qui est format à l’américaine , ou alors genre tohu bohu collection, et autres formats dans le genre.De plus de toute façon le format cartonné 46 pages est limité dans l’évolution des histoires, scénarios .Un exemple cité 14 , pour le prix et l’histoire ils font qq chose qui va devenir énorme, et leur format est parfait.
    Il y aurait mille choses à dire sur la bd française pas pour la critiquer car c’est certainement une des meilleures au monde , on a tellement de dessinateurs et scénaristes doués , mais pour améliorer son rayonnement au delà de nos frontières.Les ricains s’exportent de plus en plus et après la crise qu’ils ont connus il y a quelques années ( j’étais en amérique du nord à ce moment là ) aujourd’hui ils reviennent ( ou ont toujours été là en fait ) et proposent une manière de faire qui peut se mesurer aux mangas sans pour autant faire du manga.C’est tout le prob ici !
    On veut faire du manga.Et en fait on devrait d’abord prendre exemple sur les ricains.On en reparlera dans quelques années mais les ricains avancent tranquillement en terme de rayonnement planètaire.
    Je ne connais pas tous les éditeurs français ( il y en a tellement en vérité) mais ils devraient prendre en compte les idées américaines de distribution de comics.Séries avec suite , petit format comics pas cher , attente du prochain numéro si bien faite alors aussi prenante que l’attente d’une série télévisée , accès d’achat vraiment abordable pour chacun et genre artbook de l’auteur en format souple ou cartonné qui a le mérite du tarif imposé.exemple pulphope de paul pope.
    Cité 14 ( après chacun aime ou pas ) est un des meilleurs exemples en france de ce qu’il faudrait faire( à mon avis très modeste de passionné de bd)
    Après le numérique va se développer en fait en rapport aux coûts de la bd.Par exemple ( je retourne bientôt en amérique du nord) je ne pomperai pas sur le net les comics américains si je les trouvai facilement et à des tarifs abordables ici.Une fois là bas je ne pense pas que je continuerai de pomper du comics.Leur format est parfait pour stocker.Même une série de cent numéros rentre dans une boite de carton de six bouteille d’huile ( exemple format) donc stockage facile.Alors que cent albums cartonnés , c’est lourd, et ça prend 2 à 3 cartons de taille imposante.Je parle en cartons pour ne pas parler en étagère car là ça devient pire dans la perte d’espace.
    Donc de là à vivre à la japonaise en lisant des bd comme ils matent la télé sur leur téléphone ou i-pod, je ne sais pas si les occidents en seront capables , si c’est dans les moeurs des franchouillards ou des ricains, ou autre occidentaux, mais une chose me semble clair , vu tout ce qu’il y a de publier actuellement ici ou ailleurs , le numérique est le modèle économique qui permet de connaitre un max de choses .Après les puristes diront que collectionner du numérique c’est pas une collection .Peut être , en attendant , le cash qu’on ne met pas dans tous ces bouquins on le met dans la vraie vie , les sorties, les vacances , les voyages.
    En fait pour contrer le piratage de la bd il faudrait proposer à ceux qui loadent gratuitement le travail de dessinateur alors des réductions sur l’achat des bds ou alors faire comme les ricains.
    De toute façon ce qui est paradoxal , c’est qu’à une certaine époque tous les grands magazines de bd ont disparus fin des années 80 début 90 ( pilote et charlie, métal hurlant, à suivre) et aujourd’hui il y a une recrudescence des magazines de bd ( bodoi, lanfeust, casemate, etc,etc) .Et s’ils existent et qu’ils marchent c ’est bien parce que beaucoup veulent connaitre un max de choses qui se passe dans la bd car ils ne peuvent se payer les bd , trop chers ,mais plus facile d’avoir une vue à travers les mag qui sont alors plus abordables niveau tarifs et aussi plus intéressants dans ce qu’ils proposent.
    J’en démord pas.je crois sincérement qu’il faut repenser la bd comme les ricains pour pallier à l’évolution du numérique si celui ci n’apporte pas ce que demandent les auteurs ( pour vivre) comme les lecteurs ( en qualité pour lire) .ça ne veut pas dire ne plus faire de beaux livres mais au moins en faire moins mais dans un esprit de complément à une série.En plus sur le plan écologique , collectionner une série de bd format ricain en réutilisant du papier recyclé , par exemple, ça limiterait aussi le gachis des forêts ( ???non ??)
    et alors en complément à la série plus cheap en qualité , il serait intéressant d’avoir un beau livre , genre artbook, de l’auteur sur la série ..
    Car faut pas oublier que les bouquins ce sont des arbres, et que plus on collectionne plus on coupe d’arbres.Puéril comme réflexion mais réaliste.Alors le numérique aussi sur le plan écologique risque de faire la nique à l’avenir des éditeurs.
    Mais comme c’est l’idée du profit chez eux comme chez d’autres qui font avancer leur décision , on n’est pas prêt de voir les choses évoluer comme ça devrait ici en france.Dommage !
    Les grandes structures ont trop à perdre pour calmer les rotatives.Du coup le pompage de bd sur internet ne cessera pas non plus.Engrenage sans fin .
    Mais il y en a qui trouveront le juste milieu ..je l’espère.
    voilà mon point de vue.
    bye.

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  • Après la musique que l’on peut se partager sans limites et gratos, c’est autour de l’industrie de la BD de s’y mettre.
    Qu’ils préparent leurs mouchoirs car rien ne peut éviter le piratage informatique. Croivent t’ils que des hackers capables de pénétrer dans les ordinateurs du pentagone seront bloqués par un quelconque drm.
    Et puis si vous hésitiez à préter vos BD à votre belle soeur pas trop soigneuse, qu’est ce qui vous empèchera de lui passer votre fichier qui peut passer de l’ordi de machin à l’ordi de truc sans limite , car porquoi s’attacher à acheter quelque chose d’immatérielle.

    OUi je sais je suis négatif.

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  • Juste une chose ajoutée à mon précédent commentaire.
    quand je parle de rayonnement de la bd française, de format de cette bd dans l’avenir , et de stockage ( avec le comparatif des comics ,nb de pages, format du papier, qualité de papier ,recyclé ou non, mais léger, et celui de nos bd cartonnées) c’est aussi pour montrer qu’en fonction de leur tarifs( des prix abordables comparés aux bd françaises , leur stockage plus facile ( comme je l’ai dit 50 à 100 comics achetés se transportent plus facilement dans une valise) celà fait du comics un élément importable , si on a la chance effectivement de jouer au touriste en amérique du nord.Seulement maintenant avec les communications actuelles ( internet) il est d’autant plus facile de rentrer en contact avec des libraires américains ou canadiens et de faire importer les comics ( dans des stocks raisonnables) donc c’est le fondement de mon commentaire lorsque je cause de rayonnement planètaire.Le format cartonné 46 pages n’aura jamais cet avantage.Et puis aujourd’hui avec les dvds, l’internet , on est de plus en plus tenté ( toujours pour ceux qui veulent ,chacun ses choix) d’entendre , de suivre des films , des séries en version originale puisqu’il est possible d’avoir les sous titres pour être sûr de progresser si on a du mal à suivre.Alors en ce qui concerne les comics c’est d’autant plus simple à comprendre les textes surtout que pour beaucoup on a appris ou progressé en anglais grâce aux comics.
    Si la bd française n’évolue pas comme je l’ai ( modestement ) suggèrée vu le nombre de bd qui sortent sur une seule année ici , il va y avoir un étouffement certain même si apparemment ce que je dis a déjà été annoncé il y a quelques années auparavant et que finalement le marché continue d’évoluer .Seulement tout ne dure pas et lorsque les éditeurs ne suivront plus ceux qui se ramasseront seront les auteurs de bd.Eux n’ont pas droit au chômage , et heureusement ont d’autres travaux graphiques pour certains à côté pour vivre financièrement mais même encore une fois le statut du travailleur de bd ici si on le comparait avec les américains ou japonais reste un statut de marginal alors que là bas il s’agit d’une industrie .S’attacher au format traditionnel de la bd franco belge en RACHETANT les anciens numéros oui pourquoi pas, mais sortir de ses habitudes de lectures et d’achats c’est ça qui va donner à la bd française une réelle compétivité avec le reste des bd du monde.Tout est seulement une question d’attitude ( et de cash évidemment ) .
    Savoir changer ses habitudes , accepter la numérisation de la bd et innover en prenant exemple des autres .L’exception culturelle française oui , mais l’expression peut vite devenir un obstacle si on s’attache à ne pas reconnaitre les faiblesses de cette exception.
    Au final les bd cartonnées j’en n’achète plus , les bd numérisées j’ai appris à les lire et les accepter dans mes habitudes et les utiliser comme un catalogue d’achat par la suite , et les formats mangas, comics, sont idéaux , aux coûts , pour le transport et la collection.
    Personne n’est devin , mais chacun plus chacun plus chacun ça renvoie une image visionnaire de ce qui attend certains s’ils n’évoluent pas.
    Bye.

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  • correction : aux dernières nouvelles, la Wii s’est écoulée à plus de 30 millions d’exemplaires.

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  • Le numérique, c’est la mort de la culture que l’on transmet de génération en génération : rien de plus dangereux que d’avoir une machine ( ordinateur, téléphone portable etc.) : en effet, mis à part la crainte d’être fiché ou surveillé, lorsqu’un format disparait ou lorsque sa machine casse ou tombe en panne, tout disparait. L’avantage du livre : seules les lunettes semblent être un événtuel intermédiaire pour aider à la lecture.J’arrêterai là sur ce support dangereux et vous épargne tous les autres enjeux ( censure, disparition des petits éditeurs une fois que quelques "gros" auront les droits de diffusion, historien qui s’arrache les cheveux avec le risque d’une disparition de ses oeuvres rapidement etc etc etc).Bien sûr, la mode c’est de traiter d’has- been ceux qui mettent en garde sur ces nouveaux modes de diffusion.Qui rira bien rira le dernier.On a pas fini de pleurer, croyez-moi !

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    • Répondu le 1er août 2008 à  13:05 :

      Bonjour les réacs qui haïssent les nouvelles technologies.

      Et encore, n’ont pas peur des contradictions : Ils utilisent Internet pour répondre !

      Pov gars, tous les jeunes dessinateurs utilisent l’ordinateur. Les mecs dépassés mourront.

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    • Répondu par Tom le 1er août 2008 à  14:10 :

      Dans ce que je dis en tout cas y a aucune réaction négative contre les nouvelles technologies.Puisque je lis et possède plus de bd numérisées que papier.Si la bd finit par se développer seulement en numérique , pas de prob avec ça.Je suis habitué et franchement ça se lit partout.
      La seule chose c’est la lecture par téléphone ou i-pod .je connais pas , pas essayer , mais ça doit être fatiguant pour les yeux , c’est juste ça qui me pose un prob.Si c’est trop petit ça doit pas être terrible .vaut peut être mieux alors mater des vidéos , c’est plus facile .Lire sur du trop petit ça me saoulerait.Mais sur écran ordi voire 15 même 10 pouces ça peut le faire.
      Tout au contraire si tout est fait pour améliorer la lecture , même essayer par téléphone ou i-pod , je suis prêt à le tester .Je suis POUR les nouvelles technologies , mais entre parenthèse j’irai pas non plus acheter une console spéçiale pour lire la bd , c’est bon l’abonnement internet et mon portable et mon mobile ça suffit, game boy et compagnie , wii et tout ça c’est trippant mais je veux pas débourser des ronds pour une console spéçiale bd.Ensuite comme j’aime aussi les bouquins dessinés , c’est sûr faudrait pas que ça disparaisse complètement.Si les ventes des bouquins baissent de toute manière ça sera aux éditeurs de s’en prendre qu’à eux pas aux nouvelles technologies.
      Un type qui possède un i-pod par exemple et qui fait tout par i-pod , musique , bd, etc, il peut se retrouver en pleine nature loin, recharger son i-pod avec batterie solaire .En clair il lui sera plus facile de partir au fin fond de la brousse tout en conservant son habitude i-pod et il pourra lire , écouter musique sans avoir à subir le poids et transport de ses bds (pour revenir aux bds).
      Je suis pour les nouvelles technologies.la seule chose quand je vois les exemples proposés pour l’instant en bd numérique c’est franchement tout pourri.Suffit peut être pas de proposer la technologie pour lire la bd , mais peut être trouver les trucs qui vont être de qualité .Lire du dragon ball relou sur téléphone autant mater les vidéos de you tube , je risque moins de m’ennuyer.
      Au final il est temps qu’ils se réveillent avec la bd numérique.Il est bien temps , depuis le temps que je lis sur le net qu’ils essaient de faire de la bd web ou autre.Surtout que d’autres n’attendent pas les éditeurs pour se diffuser.tous les sites de dessinateurs ou regroupements de dessinateurs pullullent.
      frilosité française .pas grave y a d’autres pays qui ont une longueur d’avance et lorsque comme moi on aime la bd , on a déjà les yeux ailleurs, numérique , ou pas.

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    • Répondu par annaïg le 27 août 2008 à  12:44 :

      Bonjour,
      A la base (dans les années 50, Guerre Froide), le système d’Internet (mise en réseau d’informations) a été inventé pour que les informations stratégiques des États-Unis soient réparties entre plusieurs détenteurs, dans plusieurs endroits physiques. Ainsi en cas d’attaque ciblée, même si un "stock" d’information est détruit, d’autres la conservent.
      Donc si des milliers de personnes possèdent les œuvres BD sur leurs ordinateurs, et qu’elles sont aussi présentes sur des serveurs en ligne, il y a peu de risques qu’elles disparaissent à jamais...(voire moins de risques qu’une BD papier possédée par 1000 personnes !)

      Et je trouve cela étrange que vous associez le numérique à l’impossibilité de transmettre une œuvre : au contraire, la dématérialisation fait d’une œuvre de l’information pure, donc éminemment plus facile à transmettre...

      Pour terminer : je suis favorable au développement (par les éditeurs existant et non par des opérateurs extérieurs) de la BD sur supports numériques (qui, entre nous, deviennent très confortables à la lecture, cf blog de Lorenzo Soccavo), mais je suis certaine que les partisans du numérique n’ont aucune velléité de faire disparaître le livre...

      Alors, s’il vous plaît, ne rendez pas impossible le débat en donnant une image manichéenne des choses. De toute façon, le numérique débarque en BD (et les générations futures de lecteurs n’en auront rien à f... de nos ergotages de bédéphiles du XXe siècle), alors tâchons de décider de façon constructive ce que nous voulons, et faisons en sorte que cela arrive !

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  • Bonjour,

    Perso, ça ne m’inquiète pas du tout la BD sur portable. C’est au contraire un défi très stimulant pour des nouveaux modes de narration, pour de nouvelles expériences narratives.

    Reste à trouver un modèle économique rentable, et pas seulement pour les compagnies téléphoniques :)C’est un nouveau marché pour la BD, mais je ne crois pas qu’il y aura une concurrence réelle avec l’impression. Le rapport au livre est très différent (au moins en France) que le rapport au disque ou au CD. Tous les modes d’expression culturelle ne gagnent pas forcément à passer à la dématérialisation.

    Techniquement, il y a de sérieuses limites : quel est la durée de vie réelle d’une BD numérique ? Comment lire une BD numérique de demain sur un lecteur numérique de 2020 ? Est-ce que les formats seront compatibles ? Est-ce qu’il n’y aura pas de problème de conversion ?

    Et puis la question fondamentale : quel sera le mode de consommation de ces "produits" BD ?

    La seule bonne nouvelle, c’est que certaines créations, si elles sont lancées en plusieurs langues en même temps, peuvent ouvrir des marchés absolument considérables.

    Enfin puis un simple constat "rassurant" : on ne trouvera jamais mieux qu’un livre pour conserver un document. C’est le support le plus pérenne, et au final, pour l’histoire et la culture, seules les BD papier survivront.

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  • L’oreille coupée ( si mon souvenir est correct pour le titre , réalisation québècoise je pense) , john Lecrocheur ( réalisation française) , voilà un exemple de nouveaux systèmes narratifs ( qui aujourd’hui datent ..en connaissez vous d’autres ?? ) qui ressemblent à une sorte de bd numérique mais qui utilise le logiciel flash pour y insérer des animations, de l’intéractivité sans pour autant être du dessin animé (et donc hors sujet )et qui reste alors de la bd.
    Les nouveaux systèmes narratifs certains les ont créés mais s’ils n’ont peut être pas persistés c’est parce qu’ensuite leur compétences , leur potentiel s’est vu dirigé vers l’animation , les jeux vidéos certainement et autres, et aussi car ce marché de la bd interactive n’a pas réveillé à l’époque ( les deux exemples donnés datent je pense du début des années 2000) les éditeurs .Et puis le logiciel flash était utilisé surtout pour réaliser des petits dessins animés sympa ou tout pourri mais de l’animation ( à part le web design).
    Il y avait aussi un site Lillois si je me rappelle bien qui était mortel ( j’ai un gros trou de mémoire pour le nom ) d’où est sorti la bd murder et scoty ( pareil j’espère le titre correct) dont les histoires étaient sympas et qui en bd papier n’avait pas la même touche graphique , le même rendu qu’en anime flash..c’était presque de la bd et du dessin animé sauf que les anim était suffisamment réduites pour garder l’idée que l’on lisait de la bd ( il y avait le son , la zik , et aussi du texte ).
    Dernièrement ils ont sorti des bd dvd , je crois c’est le titre , pour Thorgal je crois , mais apparemment ça n’a pas fait de bonnes critiques, mise à part j’imagine qu’il doit y avoir des choses intéressantes.Seulement je pense que le plus logique lorsque l’on sort un dvd accompagné d’un livret bd , il est plus intéressant dans le dvd d’avoir une sorte de making of et non pas la bd elle même( au passage les mag de bd offrent de plus en plus d’interview , de making of des auteurs que de la pré publication) comme a fait Larcenet avec un de ses albums ( excellent au passage ) du combat ordinaire.Son dvd ( c’était tirage limité je crois ) était franchement sympathique.
    Donc en ce qui concerne le numérique et la bd ( même si je m’éloigne en parlant de dvd ) a un avenir certain .et comme je l’ai dit dans un précédent message et pour faire plaisir au inconditionnel du papier , réduire le gachis du papier en utilisant du papier recyclé en faisant des albums à la "comics" ricain , accompagné de numérique en complément , d’un artbook "beau papier" ( cartonné ou souple on s’en fout) voilà tout un packaging dont les éditeurs devraient songer .comme ça tout le monde est content , a sa bd sur papier , et en numérique.En clair joindre les deux en complément en fonction du projet .le numérique accompagnant le projet initial du papier , ou le papier étant en complément d’un projet initial numérique.des idées y parait qu’on en a plein en france vu qu’on a pas de pétrole.sauf que pour l’instant ( je radote ) de ce que j’observe les idées liées à la bd, au numérique , je les trouve pas en france .et le côté écologique non plus ( je dis ça au passage encore une fois, mais ça aussi c’est un des points cruciaux du deal à faire entre numérique et papier à mon avis , pour arriver à une synthèse équilibrée entre ceux qui lisent uniquement sur papier pour les mener vers le numérique).et en réponse à l’inquiétude de la conservation du travail des auteurs , il y a les galeries , les collectionneurs d’oeuvres originales, et les éditeurs même pour pérenniser dans la durée le travail des auteurs , non ???
    imaginons que l’on ait la preuve d’avoir un jour acheté par numérique à tel éditeur telle collection , ou tel titre .on le perd car notre disque dur plante.admettons que notre nom soit fichés chez l’éditeur, on lui explique notre perte , et il nous renvoie le fichier du dit livre perdu puisqu’il aura la preuve que l’on aura acheté l’oeuvre que l’on souhaite récupérer.
    je crois qu’il n’y a aucun prob à avoir par rapport au numérique.les bouquins papiers effectivement c’est chouette en main mais même si eux se conserve plus facilement nous humains vieillissont , et alors que ferons nous de nos collections ( parfois trop volumineuses ) lorsque l’on sera six pieds sous terre.Collectionner c’est bien mais c’est comme le reste faut pas en abuser.Personne ne peut assurer que les générations futures voudront se trimballer des cartons et des étagères de livres si leur quotidien de lecture , ou autre sera le numérique .quoiqu’on en dise le numérique est l’avenir visuel .et quelque part tant mieux.ça ralentira le gachis du papier, des forêts , même si l’édition n’est pas la pire industrie qui génère le gachis ( sauf que pensez y , tous les journaux juste les journaux chaque jour et chaque semaine dans le monde ...) un bon exemple les journaux : aujourd’hui on tape le nom du journal et on peut lire les news de ce journal , et même loader certains de ces journaux sur le net , légalement comme illégalement. Tout médium visuel de lecture doit passer par le numérique.le passage peut être doux comme brutal.mais brutal il le sera pour ceux qui en vivent s’ils ne se bougent pas rapidement.
    de toute façon il est impossible que lire sur papier disparaissent complètement.autant tout mettre en oeuvre alors pour que la lecture sur papier reste mais soit en équation avec les problèmes actuels de l’environnement , la création d’emploi et autres.
    je suis convaincu que le papier et le numérique peuvent se complémenter.mais la tendance de toute façon est numérique.

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  • Et la bonne odeur de l’encre et du papier qu’on respire intimement le soir dans son lit ! Certains psy ont pu montrer le lien qu’il existe entre le plaisir sexuel solitaire...et le plaisir de lire, entre autre une bonne bd ! Pour moi il est clair que ce type de plaisir est aussi lié à la structure même de l’objet Bd : pages, papier, encre, utiliser ses mains pour prendre les pages, pouvoir bouger l objet selon la lumière,selon la forme physique...bref je ne suis pas contre le numérique qui promet plein de bonnes choses j en suis sur, mais s’il vous plais jeunes gens n’enterrez pas si vite nos bons vieux livres !!!

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  • Réponse au message du courageux qui n’a pas laissé son nom. Je le cite :
    "Bonjour les réacs qui haïssent les nouvelles technologies.

    Et encore, n’ont pas peur des contradictions : Ils utilisent Internet pour répondre !

    Pov gars, tous les jeunes dessinateurs utilisent l’ordinateur. Les mecs dépassés mourront."

    Voilà le type même de discours amusant : on pourrait en ajouter d’autres.Par exemple les écolos ne peuvent pas marcher, sinon ils écrasent les microbes ; tu ne peux pas être de gauche si tu es riche etc.
    J’adore aussi la dernière phrase : l’exemple type de tolérance. Magnifique specimen !
    A méditer pour ce monsieur ou cette dame : on peut conduire une voiture et être pour la limitation de vitesse par exemple.Peut-être est-ce trop ...subtil ?
    Etre pris d’admiration devant les nouvelles technologies sans prendre du recul, c’est très dangereux.Ne pas avoir de culture l’est aussi.

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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