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LA CHRONIQUE NARQUOISE DE DIDIER PASAMONIK : C’est pour quand la guerre ?

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 juin 2012                      Lien  
Dans un tweeto du 30 avril 2012, ce farceur de Bastien Vivès écrivait : "Mais y a pas un moment où il devrait y avoir la guerre ?, enfin, la vraie ! Celle qui fait qu'après, on baise à fond !" Évidemment, c'est une vanne. Mais comme toutes les vannes, elle a son fond de vérité.

Pour autant que je me souvienne, enfant, j’ai toujours aimé la bande dessinée parce qu’elle m’apprenait naïvement beaucoup sur le monde des adultes. Après, j’ai aimé la naïve candeur avec laquelle cet univers continuait à interpeller l’adulte que j’étais. Je gardais en moi cette part d’enfance, comme un antidote à l’ennui ambiant.

Mais cette sympathique complicité entre les auteurs et les lecteurs s’est semble-t-il considérablement réduite ces dernières années, ou est-ce moi qui ait pris un sacré coup de vieux ?

Il faut dire que la société toute entière est accablée par un lancinant esprit de sérieux qui s’alimente aux angoisses distillées par les tenants d’une crise dont on nous rebat les oreilles depuis maintenant cinquante ans. Cela rend les gens cyniques.

"BANDE DESSINÉE DE SOUCHE"

Plus que jamais, ce que j’appelle le "métier" de la bande dessinée, qu’un J.C. Menu a pu désigner sous le vocable méprisant de "microcosme", se nourrit d’incertitude, imagine le pire, s’invente des scénarios catastrophes, à raison peut-être.

On lira plus facilement des analyses détaillées dressant de sombres bilans, où l’on ratiocine sans convaincre sur un marché qui, objectivement, n’a pas l’air si catastrophique, que des suggestions inventives pour ouvrir à la bande dessinée de nouveaux horizons.

Toute nouveauté - successivement les mangas, les romans graphiques, la création sur le support numérique... - est perçue comme une menace plutôt que comme une opportunité. L’enthousiasme bon enfant des chasseurs de dédicaces est relégué au rang de perversion. La moindre expérimentation passe pour une atteinte à une forme confuse mais réelle de "bande dessinée de souche."

D’où une forme de schizophrénie dans la BD francophone : d’un côté, elle s’abreuve de succès populaires anciens maintenus dans leur survivance (Spirou, Blake & Mortimer, Lucky Luke, Les Schtroumpfs, Astérix,...), le plus souvent méprisés par les "vrais" créateurs qui considèrent cette tendance d’autant plus dangereuse qu’elle rapprocherait la France des pratiques de l’industrie américaine où les personnages appartiennent aux maisons d’édition, contrairement aux usages du droit d’auteur "à la française".

De l’autre, existe une "bande dessinée d’auteur", surtout versée dans le roman graphique, mais dont la frange radicale, par définition rarement susceptible de toucher une audience large, réserve sa production à un public adulte -précisément parce qu’elle en attend un immédiat retour d’affection.

Une certaine forme d’institutionnalisation de la BD - les festivals, les musées, les galeries...- valorise cette production par rapport aux autres. Vendre, aujourd’hui, est devenu un défaut.

Les porte-paroles autoproclamés d’une certaine bande dessinée (celle qui n’est pas de la Bé-Dé) abhorrent une lecture pour "adolescents boutonneux" qui, du reste, trouve dans les mangas de quoi satisfaire son appétit d’histoires destinées à son âge. Si un jeune garçon a le malheur d’aimer les héroïnes sexy, la baston et les vannes vaseuses, il se retrouve diabolisé par une certaine "critique" qui affirme d’ailleurs dans le même temps que la "vraie critique" de bande dessinée n’existe pas.

LE GRAND FOSSÉ

Le résultat de cette schizophrénie ? Un fossé grandissant entre les institutions de la BD et le public. Voilà où nous en sommes avec cet esprit de sérieux qui nous contamine : il y a de moins en moins d’offre "grand public" adaptée à la grande distribution et la BD franco-belge y perd du terrain, notamment face aux mangas et face aux autres produits culturels.

La séquence angoumoisine du mois de janvier le prouve : les auteurs médiatisés s’adressent principalement à un frange d’amateurs "éclairés", et en tout cas adultes, alors qu’en face, ce sont les chasseurs de dédicaces et les familles qui font la foule.

Le système des prix est soigneusement partagé entre les prix "commerciaux" : prix jeunesse, prix du public, Prix du polar, assez peu valorisés et sponsorisés -Horresco Referens !- par des entreprises commerciales : la Caisse d’Epargne, la FNAC, la SNCF... ; et, de l’autre, un palmarès qui distingue des œuvres dont la grande distribution se contrefout.

Alors certains qui n’ont pas connu la guerre autrement qu’en jeux vidéo, y compris dans la BD, en viennent à souhaiter que la "vraie guerre" survienne comme s’il fallait une horreur réelle -et non plus factice- pour s’autoriser les joies simples.

C’est quand même un peu cher payé le Carambar.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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17 Messages :
  • Soyons sérieux – si je peux me permettre une seconde - ou laissez-moi rire - ça revient un peu au même finalement-, mais qu’on arrête avec la sacro-sainte expression « romans graphiques » qui évite à certains auteurs de dire « bande dessinée ». Ca écorche tant que ça d’avouer qu’on fait de la BD ?! C’est encore si honteux ? ! Et puis c’est quoi un roman graphique ? Ne serait-ce pas tout simplement une bande dessinée comptant autant de pages qu’un roman mais beaucoup beaucoup moins de cases, très souvent, qu’un album cartonné 46 pages ?! Au point qu’un certain nombre de romans graphiques vont plus vite à lire que nombre d’albums traditionnels ; au point, surtout, et c’est bien dommage, que la construction narrative des planches est souvent d’une pauvreté désarmante : faute de contrainte paginale, le récit se dilue, les dessins pleine page se multiplient, là où la densité et le manque d’espace contraignent ailleurs à des choix, à des structures, à des stratégies, à de l’inventivité. C’est très bien qu’il y ait des formats différents mais qu’on arrête de laisser croire que le format est un gage de qualité, que le « roman graphique » est naturellement supérieur et plus intelligent qu’un album cartonné ! Que la pédanterie américanophile pour graphic novel fasse son œuvre, soit ! Qu’elle puisse séduire un lecteur occasionnel égaré dans une librairie et qui croit qu’une BD format roman le rendra moins ridicule dans le métro, pourquoi pas ! Mais, entre nous, entre bédéphiles narquois ou pas, une bonne bande dessinée n’est pas une question de format et de nombre de pages : cela reste une question de récit et de dessin. Et c’est tant mieux !

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    • Répondu le 6 juin 2012 à  10:40 :

      C’est surtout que le terme "roman graphique" est un peu employé à tort et à travers de nos jours. A l’origine, le terme "graphic novel" servait simplement, je crois, à désigner les bandes dessinées sortant directement en album sans passer par la phase de prépublication presse, dans les pays anglo-saxons.

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    • Répondu par Murno le 6 juin 2012 à  12:40 :

      "une bonne bande dessinée n’est pas une question de format et de nombre de pages : cela reste une question de récit et de dessin. Et c’est tant mieux !"
      - Pas mieux !

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    • Répondu le 6 juin 2012 à  20:52 :

      Surtout que Portugal de Pedrosa est plus un roman graphique bien que grand format en couleurs chez Dupuis que bien des trucs mal foutus qui s’en réclament. Le Roi des Bourdons par exemple bien qu’autoédité et petit format est une BD classique.

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    • Répondu par WaldoKitty le 7 juin 2012 à  04:55 :

      Je suis entièrement d’accord... sauf qu’en France, associer "culture" et "populaire" c’est comme si on versait de l’eau dans une verre de Château Margot (1946) : ça ne se fait pas. Le néologisme idiot qu’est "le roman graphique" est venu à point nommé pour séparer l’ivraie du bon grain. Comme s’il y avait une BD noble d’un côté et une roturière de l’autre.
      Certains auteurs se sont drapés dans cette appellation pour des questions d’étiquette et cela a eut un effet boule de neige puisque quelques critiques de BD ou organisateurs de festival sont devenu à leur tour très snobs.
      "Dessiner" est même devenu un mot obscène... parce que, quelque part, c’est risquer de plaire au plus grand nombre. Regardez Bastien Vivès, c’est lamentable... pourtant toute la critique béni oui-oui est à genoux devant la moindre de ses déliquescences (une p’tite provoc en passant).

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    • Répondu par Sergio Salma le 7 juin 2012 à  13:59 :

      Il y a pourtant bien des bandes dessinées qui peuvent être appelées romans graphiques . Pourquoi s’interdire de nommer les choses ? N’est-ce pas plutôt vous qui, le complexe à l’envers, n’osez pas attribuer à la bande dessinée une autre appellation dans certains cas ? On ne dénigre pas les autres en le faisant. Eisner a fait des romans graphiques et avant ça d’autres choses dans d’autres formats . Il s’agit aussi un peu de s’y retrouver ( mais c’est pas facile) puisqu’il y a 4500 strictes nouveautés. Maintenant si on joue avec les mots, combien d’albums à gags qui ne sont pas drôles ? On peut continuer à les appeler des gags quand même ? Ce qui est gênant dans votre proposition c’est que vous opposez les supposés mauvais romans graphiques , mauvais montage, lecture rapide(?), moins de cases(??) aux bonnes bandes dessinées bien dessinées avec plein de décors comme si ces éléments étaient déterminants. Vous concluez par " une bonne bande dessinée c’est ça, bonne histoire blabla" tout en donnant une définition bien stricte de ce que vous aimez par dessus tout càd un travail aux apparences travaillées , avec de beaux décors et au minimum 11 cases sinon c’est pas sérieux. A vous de vous demander pourquoi vous ressentez un mépris et et surtout venant de qui. Au fait , pourquoi appelle-t-on un roman un roman ? Et poussons le raisonnement, savez-vous pourquoi( en français) on dit une bande dessinée ? Pour le roman , je vous laisse faire votre recherche, pour la bande dessinée, il s’agissait de la place occupée dans les journaux, une colonne de texte horizontale qui disparaissait au profit de quelques images(avec ou sans texte, avec ou sans bulle). Pourtant aujourd’hui vous achetez un livre de 46 pages , qui n’a plus rien à voir avec l’appellation. Vous savez , les mots...

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      • Répondu par Géraud le 7 juin 2012 à  21:46 :

        Salut,

        C’est pas pour pinailler, m’sieur Salma, d’autant plus que j’aime autant votre prose sur ce site que vos scénarios, mais là :

        une colonne de texte horizontale

        J’ai un peu de mal...

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        • Répondu par Sergio Salma le 8 juin 2012 à  10:18 :

          Haha oui c’est nul. je voulais dire un pavé de texte , ou des bouts de colonnes bref, un espace comblé autrement .

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        • Répondu par Didier Quella-Guyot le 8 juin 2012 à  10:59 :

          Merci Monsieur Salma de votre réaction mais juste une petite précision : je ne tiens pas à stigmatiser par principe les « romans graphiques » mais une évolution des mentalités que j’estime agaçante. « Bande dessinée » nomme très bien les choses comme vous dites et « roman graphique » les nomme très mal sous couvert de les nommer bien, c’est tout. Quand je lis une BD de 200 pages en format bouquin, je ne suis ni inquiet, ni rassuré par l’étiquetage marketing puisque l’essentiel est ailleurs. La seule chose qui m’inquiète est de voir se « dessiner » deux catégories d’artistes : les auteurs de BD et les auteurs de romans graphiques, et on nous fera bientôt croire que les artistes ne sont que dans la deuxième cour et, du coup, du bon côté de la librairie, avec les « vrais » livres, ce qui est très énervant. Pour le reste, je ne cherchais pas à donner une définition de ce qui est bon ou mauvais (et ce n’est ni le nombre de cases, ni le côté fouillé des décors qui le permettent, on est bien d’accord) seulement une tendance qui fait perdre de vue la construction graphique et narrative de la planche grand format, cette « tension » qui fait avancer le récit et le lecteur et que je considère toujours comme un des grands atouts de la BD, ce que le roman graphique est en train de perdre de vue. C’est juste dommage…
          Didier Quella-Guyot

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          • Répondu par Sergio Salma le 10 juin 2012 à  22:27 :

            Hergé dans une très vieille interview avait énoncé la notion de "roman dessiné". Il voulait dire par là que le romancier avait besoin de phrases , de paragraphes etc...et que le dessinateur et le scénariste de bandes dessinées se servaient du dessin , de l’ellipse, des séquences pour raconter les aventures de leurs personnages. Cette fameuse construction dont vous parlez n’est pas affaire de format de pages et de pagination. Une des preuves , les mêmes histoires de Tintin n’étaient-elles pas à l’origine des espèces de graphic novels ? Un remontage et un coloriage plus tard, voilà les bandes dessinées dans l’acception la plus classique. Aujourd’hui , ce qui semble vous échapper , c’est que des centaines d’auteurs se mettent à leur table sans avoir ces références-là. Le format qu’ils utilisent est donc hors des schémas habituels de la bédé francobelge.

            Une fois l’oeuvre terminée, on est bien content que Eisner vers 1985 ait réinventé le terme en mélangeant deux notions. Il ne l’a pas fait dans un sens marketing il a seulement commencé à travailler sur ses pages en négligeant les... bandes, se jouant des pages et des séquences. Maus , contemporain, comme bien d’autres titres( bien antérieurs) ont joué avec ce format( autant dans la pagination que dans la grandeur des planches et donc de l’objet -livre) . Ce qui a conduit à de vastes mouvements . Pendant les 30 dernières années, beaucoup d’auteurs jeunes ou moyennement jeunes ont vu et lu tout ça et ont cultivé une autre façon de faire de la bande dessinée. "Aidés" en ça par le fait que les revues ne sont plus très nombreuses, que de toute façon, l’espace ne leur aurait pas convenu, ils ont "écrit" autrement. Ils ne sont donc pas ( pas tous évidemment) dans la façon habituelle de raconter. On peut d’ailleurs voir combien ils sont nombreux. Il suffit de voir comment les auteurs n’arrivent pas à boucler une histoire en 50 pages . Tous se sentent à l’étroit. L’histoire courte relève de l’exercice de contorsionniste. Donc tout naturellement est née une génération de scénaristes ( bons ou médiocres ) qui ont besoin de 2 , 3, 4 ou 5 albums, donc jusqu’à 250 pages pour aller au bout d’un récit. Puis d’autres ont décidé de travailler autrement. Ces 250 pages seront dans un seul livre. 300, 500 parfois. Une économie s’est mise en place ( une souffrance aussi souvent) .

            Quant à l’ambition et au sujet, c’est là aussi qu’on peut constater de grandes différences et vous semblez dire que tout se vaut et que tout mérite la même attention et le même regard. Pas sûr. Ce qui est récompensé ( les 5 étoiles des magazines "culturels") c’est aussi cet aspect des choses. Vous savez en tant que spectateur de films faire la différence entre un film de "pur divertissement" et une oeuvre intime. Tout en sachant bien que l’auteur peut se cacher derrière une machine de guerre et que le film d’art et essai peut être réalisé par un fumiste. Quand les observateurs décident de classer et donc jauger et juger les auteurs de bandes dessinées, ils auront donc ( par automatisme un peu basique c’est vrai) une tendresse pour ceux qui sortent des sentiers battus. C’est banal chez eux. De la même façon, on a toujours aimé les francs-tireurs, les hors-circuit, les "marginaux". En bande dessinée, le phénomène est désormais bien implanté et on peut définir assez précisément ce qu’est réellement un roman graphique. Mais pour se faire , on doit briser des tabous. Et la bande dessinée vit sur des tabous parce que justement chaque éditeur a un spectre assez large pour que des auteurs aux ambitions très différentes s’épanouissent chez lui. Ce qui semble vous agacer ce n’est donc pas le phénomène mais comment ce phénomène est traité dans les médias. Comme peut agacer cette notion ( en train de disparaître) de cinéma d’art et essai( remplacé par la notion de cinéma d’auteur) et celle de cinéma commercial. Comme si la bande dessinée n’avait jamais jusqu’ici occulté cette dimension commerciale. Les journalistes et observateurs ( qui ne paient ni leur place ni leurs livres ) sont donc parfois un peu coupables de répandre encore et toujours ces idioties.

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            • Répondu par Franck Biancarelli. le 12 juin 2012 à  09:39 :

              En l’ occurence Eisner n’ a pas inventé ce terme, il l’ a récupéré en page titre d’ un bouquin de Steranko pour des raisons absolument marketing (ce qui ne veut pas dire "sale") car il tenait à marquer une différence.

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            • Répondu par Franck Biancarelli. le 12 juin 2012 à  09:43 :

              Et je rajoute...
              Will Eisner a toujours dit qu’ il était artiste pour rendre hommage à sa mère et avait le sens des affaires pour son père et qu’ il liait les deux dans son art et sa vie.
              Mais Didier sait tout ça mieux que moi....

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          • Répondu par Sergio Salma le 22 juin 2012 à  23:46 :

            Et pour ceux qui font les deux ? Par exemple, Pedrosa a fait des albums chez Fluide glacial, couleur, 50 pages environ puis des récits beaucoup plus longs dont 3 ombres en n&b et puis Portugal en couleurs mais très long. Larcenet fait un roman graphique quand il fait le combat ordinaire( gros pavé dans son intégralité) mais il fait des gags en demi-pages pour retour à la terre. Vous avez raison, les contours sont flous mais pour toute la bande dessinée les contours sont flous.

            Plutôt que de craindre qu’on déprécie une partie des auteurs, il faut plutôt se réjouir que certains autres grâce à ce malentendu permettent à la bande dessinée de pénétrer certains territoires qui lui étaient interdits( à cause d’autres malentendus encore !). Il y aura toujours ce hiatus exaspérant concernant la notion d’auteur et la notion de faiseur. Puisque vous êtes dans la subtilité, s’il est dommage de schématiser à outrance et de reléguer une certaine façon de faire pour certains auteurs, il faut quand même avouer que la période a fait quelques dégâts chez les plus fragiles . Et l’on se retrouve bien , qu’on le déplore ou non, en présence d’une quantité invraisemblable de travaux de commande très basiques qui feront d’autant plus ressortir les ouvrages qui tentent une autre voie.

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  • Sûr qu’il y aurait deux ou trois choses à dire....Pt’ête ben quatre..

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  • Un texte écrit en auto-pilote. Menu dès le 2ème paragraphe, check ! Querelle des "anciens" et des "nouveaux", check ! Jeux vidéos, check ! Punch-line finale, check !

    Ben oui, tout est là et pourtant je ne trouve aucun intérêt à ce texte ?! Après toutes ces promesses de divertissement quand même...

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    • Répondu par Yaneck Chareyre le 13 juin 2012 à  18:47 :

      Pour l’intérêt, il y a les réponses de Sergio Salma, de qui je partage plus les avis sur la question en débat.

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      • Répondu par Charlito le 5 juillet 2012 à  19:15 :

        Tout à fait d’accord, texte d’impression favorisant malgré tout le débat, et celui de Salma l’éclaire d’autant plus. Débat perpétuel entre académisme et avant-garde, trop précoce concernant l’art de la BD ou "figuration narrative séquencielle" (ou "narration figurative séquencielle", nuance ?...). Le terme "bonne BD" est aussi creux que celui concernant un bon roman, un bon film ou un bon hamburger, en ce sens que la variété est-ce encore de la musique ? Picasso a fait de l’alimentaire tout comme Moëbius, Baudoin pense comme Kandinsky, Lichenstein est à la portée de tout le monde pour celui qui sait voir. Le plus pitoyable dans ce débat est le manque absolu de recul. Emmanuelle Lequeux, prétendue critique d’art, prétendait dans le Beaux Arts Mag de juin que "c’est dans ses pages que la BD s’offre au mieux, c’est au lit qu’elle se lit", bien sûr, avec les deux mains bien en apparence sur les draps tant qu’on y est ?... Avec de telles sentences comment voulez-vous ouvrir une réelle réflexion sur le positionnement de l’artiste avec son support, qu’il soit publié ou exposé ? Car si débat il y a sur la portée artistique de la bande dessinée, elle ne peut se faire qu’en considérant la démarche artistique de l’auteur. Et c’est là bien sûr qu’il manque de réponses. Divertissement, témoignage, expression ? Qu’en est-il à ce propos de la nécessité intérieure chère à la définition artistique du siècle dernier ? Et si c’est "le spectateur qui fait l’oeuvre" (M. Duchamp) je crois qu’on risque d’attendre encore longtemps avant de récolter ce que d’autres ont semé.
        (Et que les "fans de bonnes BD" laissent aux "pseudo intellos" le soin des prises de têtes. Merci de cette attention)

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