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La Balade de Lobo - Par Keith Giffen, Alan Grant et Simon Bisley (Trad. Edmond Tourriol) - Urban Comics

Par Marco ZANINI le 13 novembre 2014                      Lien  
Keith Giffen revisite les origines peu avouables du personnage le moins fréquentable du DC Universe à travers deux mini-séries qui sentent bon la testostérone et la poudre des gros flingues caractéristiques des comics des années 1990. Du rire et du punch sur plus de 200 pages !

Du fin-fond de l’espace, seulement entouré de ses loyaux dauphins cosmiques, le mec plus ultra Lobo rumine sa colère et son désir de meurtre. Qui a bien pu commettre pareille ignominie en écrivant et en publiant à travers le cosmos la biographie soi-disant autorisée de l’Homme ?

Avide de répandre un véritable carnage jusqu’à ce qu’il retrouve la piste de cet infâme scribouilleur pour en extirper les entrailles, les nobles projets de Lobo sont quelque peu chamboulés lorsque le leader de la force de police interplanétaire, plus connue sous le nom de la L.E.G.I.O.N., lui confie une mission qu’il ne peut refuser : escorter une mystérieuse prisonnière jusqu’à leur QG.

Or, ce que le commanditaire, Vril Dox, a omis de dire au motard hirsute, c’est l’identité de celle qui est amenée à lui tenir compagnie durant cette petite virée spatiale : Mademoiselle Tribb, dernière Czarnienne après Lobo, biographe et ancienne institutrice moralisatrice du bonhomme au punch facile...

Voyage cauchemardesque pour Lobo, mais également pour ceux qui croiseront sa route et devront subir toute l’étendue de sa frustration !

La Balade de Lobo - Par Keith Giffen, Alan Grant et Simon Bisley (Trad. Edmond Tourriol) - Urban Comics
© Urban Comics

Keith Giffen au scénario et Alan Grant aux dialogues se déchaînent dans ce récit et le ponctuent de scènes de folie et de violence, sans se gêner pour faire étalage au passage d’un langage ordurier inspiré. Un ton qui se prête à la perfection au personnage de Lobo et qui laisse de côté toute tentation de logique ou de finesse dans l’écriture.

Nous retrouvons ensuite la même équipe créative un peu plus d’un an après la publication de cette première mini-série, en mai 1992, avec Lobo’s back, une histoire en quatre parties qui nous fait une nouvelle fois une démonstration stupide et hilarante de la barbarie du chasseur de primes en expliquant les origines de son immortalité.

Remarquons également la prestation de Simon Bisley et la colorisation étonnamment criarde de l’ensemble, éléments qui participent grandement à l’intérêt que l’on pourra prêter à cet album.

Bisley se conforme à l’ambition de Giffen de livrer au lecteur une ambiance totalement surréaliste et absurde, grâce à un trait qui prend plaisir à déformer à outrance les corps et les décors. Une véritable impression de chaos en découle qui souligne le décalage entre Lobo et le reste de son univers : dans la palette de couleurs acidulées, le noir et blanc qui accompagne en permanence l’apparence du biker entre violemment en opposition avec les arrières-plans et les autres personnages aux teintes flashy.

Une lecture divertissante et amusante, si tant est que l’on soit tenté de débrancher son cerveau l’espace d’une heure, tant les auteurs ont décidé de renoncer, dans leur réalisation, à toute notion de finesse.

© Urban Comics

(par Marco ZANINI)

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