Reportage BD dans le meilleur sens du terme, La Communauté présente la vie d’un groupe d’amis décidés, dans la mouvance de mai 68, à vivre en marge de la société de consommation.
Ce second tome montre la communauté vendéenne en plein essor, avec le succès d’un artisanat inattendu (des petites voitures en bois et tissu...). En parallèle, le récit, toujours sous forme de dialogues entre Tanquerelle et son beau-père (Yann Benoît donc) évoque les questions humaines, éducatives, les fêtes, les prises de bec, et même les relations sentimentales. Avec également les dissensions grandissantes.
On retrouve avec un réel plaisir le duo narratif de ce diptyque, qui raconte avec humour et précision cette tranche d’utopie économique totalement passionnante. Tanquerelle anime son récit avec diverses trouvailles : des photos retravaillées, des mélanges entre les deux témoins actuels et les scènes d’époque, en jouant avec les tailles des personnages (il devient minuscule au milieu des membres de la communauté) et en sollicitant sa femme, fille du témoin principal, pour avoir le point de vue d’un enfant de l’époque.
Sans jamais prêcher la bonne parole, avec un humour distancié et une bonne dose d’empathie, Tanquerelle offre un témoignage rare et prenant. L’éditeur propose en outre un coffret seyant regroupant les deux tomes.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre chez Amazon ou le coffret des deux tomes
Commander ce livre à la FNAC ou le coffret
découvrir les cinq premières planches
lire la chronique de la première partie