Les imprécateurs anti-blogs vont encore pouvoir hurler. Revoici Bastien Vivès moins de trois mois après son précédent ouvrage, Le Jeu vidéo, et ça décoiffe toujours autant.
Ces planches sont issues de son blog qui, même s’il est inconstamment fourni en raison de la charge de travail de son auteur, égrène depuis plusieurs années déjà des petites merveilles d’humour et de pertinence.
Peu d’inédits donc, sinon aucun, mais un plaisir infini de retrouver ces petites notations à fleur de dessin où l’auteur épanche ses fantasmes, pas forcément sexuels d’ailleurs.
Sous un titre simple dans un cartouche volontairement équivoque à la dimension toute maréchaliste, c’est la relation parents-enfants, et parfois même enfant-enfant que Vivès aborde ici, avec souvent à la clé une échappée ébouriffante politiquement incorrecte où l’auteur s’autorise des réflexions angoissées comme lorsqu’il met en scène un dessinateur de BD qui avait "un petit succès dans le milieu" dans sa jeunesse : "Il avait reçu des prix. Ses albums se vendaient bien à l’époque. Il racontait des histoires d’amours adolescentes. Il avait un certain succès auprès de ses lecteurs..." avant de devenir vendeur de housses pour caravanes !
Ne vous y trompez pas, sous son physique de premier communiant, Vivès est un sacré subversif !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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