Rien n’est plus terrifiant qu’une invasion de fantastique dans le quotidien. Peggy Adam a bien intégré ce principe en écrivant La Gröcha. Dans sa fiction, la Suisse fait face à une contamination massive. À quoi ? on ne le sait pas vraiment, mais ce n’est pas cela qui est réellement important.
Le résultat, c’est que les grandes villes sont en quarantaine et les villages alpestres sont protégés comme un trésor national. Dans cette atmosphère de fin du monde, un couple se déchire irrémédiablement car elle est malade, condamnée, et lui pas. Mais le plus sain des deux n’est peut-être pas celui que l’on croit...
On nous le promet depuis longtemps, 2012 devrait rimer avec "fin du monde". Prophéties farfelues mises à part, Peggy Adam profite de cette année cataclysmique pour présenter ce livre qui sublime le désespoir. A la fois fable et science-fiction, La Gröcha éveille la conscience que notre monde est fragile et précieux.
Dessinées en fin lavis, les planches de l’album sont d’une sensibilité à fleur de peau, comme le récit de l’auteure française qui livre ici son album le plus abouti à ce jour.
(par Morgan Di Salvia)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre chez Amazon ou à la FNAC
A propos de Peggy Adam, sur ActuaBD :
Luchadoras
Plus ou moins... L’automne