Octobre 1965, le Clown vient de localiser Alex et son fils qui se terrent depuis leur fuite de la clinique. Ils sont faits, à portée de tir du tueur... qui ne fait pas feu, mais décroche son téléphone et demande un « service » à Alex : partir pour Los Angeles et entrer en contact avec une certaine Eva. En échange : la liberté pour lui et son fils. Alex est pris au piège, il sait qu’il ne peut pas refuser. À Los Angeles, Eva lui apprend sa mission : abattre un acteur minable, féroce anticommuniste : Ronald Reagan. Mais Alex peut-il faire confiance au Clown ?
Éric Stalner aurait peut-être pu éviter ce résumé-flash back de départ qui, même s’il donne quelques éclaircissements, alourdit quelque peu le rythme de l’intrigue. Les huit épisodes prévus initialement ont été condensés en cinq et c’est donc …Californie qui nous livre l’identité de Sacha, le responsable du réseau soviétique aux USA.
Sans être exceptionnelle, cette série est un très bon divertissement pour qui aime les histoires ancrées en pleine Guerre froide. Des cadavres jonchent la route qu’empruntent de belles mécaniques au charme délicieusement désuet tandis que les personnages se débattent dans cette Amérique traumatisée par le maccarthisme.
Rehaussé par les toujours aussi belles couleurs de Jean-Jacques Chagnaud, le graphisme d’Éric Stalner ne faiblit pas. L’auteur fait preuve d’une étonnante capacité à enchaîner les albums sans que la qualité ne s’en ressente trop. Impressionnant !
(par Laurent Boileau)
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