Opale est une petite île reculée où vivent des oiseaux ornés des plus beaux plumages du monde. Sur cette île se trouve une école un peu particulière qui forme des ‘colormanciens’, des magiciens capables de prélever la couleur d’un objet rien qu’en le touchant. Ces colormanciens font équipe avec les oiseaux d’Opale pour créer des tissus, des pierres précieuses, des tableaux vendus des fortunes sur les marchés du monde entier.
Cello est une des élèves de cette académie particulière mais elle n’est pas une étudiante très douée : en effet, Cello passe son temps à l’infirmerie à se faire "décolorer" par le professeur Guel. Mais quand son oiseau Yoyo se fait enlever, elle va se découvrir un nouveau talent qu’elle est la seule à posséder !
Nari Kusakawa entreprend ici un pari audacieux, celui de traiter de la couleur dans un format qui n’utilise que le noir et blanc. Même si l’idée peut paraitre surprenante, la mangaka parvient pourtant à nous faire voir la vie en rose, couleur du plumage de Yoyo et principale couleur utilisée par la colormancienne.
Au-delà d’une idée de base originale, La Magie d’Opale est un shôjo des plus classiques. Mise en page dynamique, souci du décor et des tenues, personnages expressifs mais un coup de crayon relativement commun. Le scénario aussi est des plus conventionnels, voire même répétitif dans le premier tome. Même les caractères des personnages sont des plus banals, entre la mauvaise élève pleine de bonne volonté et prête à tout pour accomplir son rêve et le professeur talentueux mais fainéant qui ne laisse transparaitre aucune émotion.
L’humour est par contre omniprésent entre les moqueries du professeur Guel, les catastrophes que déclenche Cello, la jalousie de Yoyo, et surtout l’exubérante famille de la jeune fille. À défaut d’être un fantastique manga, tout cela fait de La Magie d’Opale un sympathique divertissement.
(par Stéphanie Francqueville)
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