À Katmandou, Roxane Leduc, une jeune antiquaire, assiste de peu à l’accident mortel d’un homme qui venait de lui confier les secrets d’une relique : le doigt momifié d’un yéti, un objet unique volé dans le Monastère de Pangboche à la fin des années 1990.
Poussé par son commanditaire, Roxane décide alors de partir, avec ce précieux objet aux portes du Parc national du Langtang, le « royaume des trekkers », afin de percer les mystères qui l’entourent. Première étape : rencontrer le policier qui a enquêté sur le vol. Mais Roxane y a été devancée...
Avec cette Main de Pangboche, André Taymans a décidé de se faire plaisir... et c’est communicatif ! Si l’entrée en matière est un peu brusque, on se passionne rapidement pour cet authentique relique de yéti. L’héroïne Roxane est moins téméraire que Caroline Baldwin, mais c’est justement ce zeste d’humanité qui la rend attachante ! Il n’est d’ailleurs pas nécessaire d’avoir lu la première aventure parue précédemment chez Point Image pour se passionner pour le parcours atypique de cette Française qui a élu domicile au Népal.
Les lecteurs de Caroline Baldwin se rappellent d’ailleurs l’avoir découverte dans deux albums de la policière américaine : Free Tibet et Rendez-vous à Katmandou. Là encore, même si cela peut représenter donc un attrait complémentaire, il n’est pas nécessaire non plus d’avoir lu ces derniers récits pour débuter La Main de Pangboche. Au contraire, cet album est sans doute l’occasion d’entrer dans l’univers d’André Taymans pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait.
Les habitués du chemin de Katmandou ou des treks népalais se sentiront en territoire connu : le passage de l’auteur à la couleur directe valorise les grands paysages, la finesse des arrière-plans et ajoute au réalisme.
Moins polar que Baldwin, mais tout aussi intense, ce premier récit se lit comme un one-shot, grâce à l’authenticité de son cadre, de son intrigue et au charisme de l’héroïne. Du mystère au grand air !
(par Charles-Louis Detournay)
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Lire notre interview d’André Taymans : « Avec "La Main de Pangboche", je voulais retrouver l’excitation d’un débutant qui entame son premier album »A propos de Caroline Baldwin, lire aussi les chroniques des tomes 13,14, 15 et 16.
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Toutes les images et photo sont © André Taymans.