Une femme au premier plan, par une auteure qui avait d’abord tâté du journalisme et de la critique d’art. Voilà qui nous offre un petit supplément d’originalité dans une intrigue classique et solide. Boston, 1974, une jeune et belle demoiselle semble n’avoir aucun souvenir au-delà des deux dernières années. Même ses parents n’évoquent rien pour elle. Un petit travail, un petit chien, guère de fréquentations : mais quel mystère entoure cette Marian ? Un vendeur de voiture curieux va s’intéresser à la grande blonde, et de très près. Un véritable garde du corps doublé d’un bon détective. Il va bien falloir percer ce phénomène : la voiture de Marian revient chaque matin dans son garage après avoir roulé pendant la nuit...
Avec des révélations finales en cascade, ou les personnages tombent le masque les uns après les autres, La somnambule amène le lecteur au dénouement avec une belle efficacité. L’adaptation de Michaka rend bien l’atmosphère un peu surréaliste de l’intrigue, et le dessin de Thouard, aux traits souvent américanisés, dépeint de façon convaincante le Boston de 1974.
(par David TAUGIS)
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