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La collection des bandes dessinées du Musée des Beaux-Arts de Liège fait escale au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 24 juin 2015                      Lien  
L'incroyable collection de "L’Âge d’or de la BD belge" qui réunit les acquisitions que le Musée des Beaux-Arts de Liège avait faites dans les années 1970 prend ses quartiers d'été au Centre Wallonie-Bruxelles, face au Centre Georges Pompidou : l'occasion de voir des originaux exceptionnels des plus grands maîtres de la BD Belge : Hergé, Franquin, Morris, Jacobs, Peyo, Tillieux...

C’était un trésor longtemps caché, seulement connu des initiés. Dans les années 1970, le ministre belge de la culture, Jean-Maurice Dehousse, d’origine liégeoise, avait acquis pour le compte du Musée des Beaux-Arts de Liège des originaux directement auprès des artistes belges les plus en vue de cette époque (et quelques Français comme Giffey, Cazanave ou Le Rallic auprès du libraire-antiquaire-éditeur Michel Deligne), avec la possibilité de choisir les plus belles pièces. Rappelons qu’à l’époque, une planche de Jijé se vendait 50€ et qu’une planche d’Hergé était estimée à 5000€.

La collection des bandes dessinées du Musée des Beaux-Arts de Liège fait escale au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris
LA planche mythique de "La Marque jaune" où Guinea Pig trace le signe fatidique sur le mur, la scène s’achevant sur cette réflexion du Capitaine Blake : -"Cet homme est le diable !"
Macherot, Will, Peyo... tous les grands noms de la BD belge sont là, dans une très belle scénographie.

Non seulement le ministre a fait faire une bonne affaire à son institution mais la qualité des planches achetées ferait blêmir tout collectionneur bien né. Ainsi, la planche où apparaît pour la première fois le signe de La Marque jaune ou celle, fascinante, où la fusée à damier d’On a marché sur la Lune file vers le satellite de la Terre (en médaillon), figurent dans cette collection exceptionnelle. Mais aussi bien d’autres originaux (sublime Hausman, remarquable Sirius, par exemple) qui permettent de juger sur pièce l’art des fondateurs de la bande dessinée belge.

L’exposition parisienne n’est pas un duplicata de l’exposition liégeoise, qui n’était qu’une vague ébauche, mais bien au contraire une création originale, très intelligemment scénographiée, avec, de la part de son commissaire Thierry Bellefroid un bel effort de contextualisation et de mise en perspective.

Franquin, Lambil, Hermann, Jacobs, Jacques Martin... Des grands maîtres qui ont illuminé l’enfance de bien des lecteurs !

À cela s’ajoute dans une petite salle annexe, la projection d’un documentaire inédit d’une quarantaine de minutes par Simon Timori où des créateurs contemporains (Dany, Olivier Grenson, François Schuiten, Bernard Yslaire...) commentent les pages de ceux qui ont été et sont encore leurs maîtres.

Bref, si vous passez par Paris cet été, allez voir cet ensemble exceptionnel et tombez en pâmoison devant quelques-uns des plus beaux morceaux de bravoure de l’âge d’or de la bande dessinée belge. Inratable !

Les grands maîtres racontés par leurs successeurs, tel est l’objet de ce documentaire de 40 minutes visible dans l’expo.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Lire aussi :

- L’Âge d’or de la bande dessinée belge exposé à Liège.

- La chronique du catalogue de l’ouvrage "L’Âge d’or de la bande dessinée belge"

- Commander le catalogue de l’exposition "L’Âge d’or de la bande dessinée belge" chez Amazon ou à la FNAC

Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

 
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