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La folie de Dali au bout du crayon de Baudoin

Par David TAUGIS le 22 décembre 2012                      Lien  
Jolie ballade dans la vie et l'oeuvre de Salvador Dali, le peintre calatan autant connu pour ses tableaux que ses coups médiatiques. Une vision sensible et éclairée, qui parvient à mettre valeur la talent de l'artiste sans se contenter de passer en revue les toiles.
La folie de Dali au bout du crayon de Baudoin
Biopic Salvador Dali par Baudoin (Edmond) © Dupuis 2012

À l’occasion de la grande rétrospective Dali au centre Pompidou, l’auteur niçois raconte la carrière de la grande figure du surréalisme.

Dali par Baudoin, c’est forcément aussi Dali et Baudoin. Un auteur autant imprégné de peinture ne pouvait se contenter d’une visite de musée. Edmond Baudoin a donc choisi d’explorer la biographie de Dali par l’intermédiaire d’un jeune couple en promenade. Évidemment, la ballade navigue entre onirisme et réalité. Et Baudoin ne cherche pas à reproduire ou habiller les tableaux. Il dévoile quelques éléments, décrit le travail de l’artiste, ses leitmotivs.

Et justement, cette façon de montrer sans trop laisser voir donne envie de se plonger dans les tableaux, de découvrir les couleurs, les détails de chaque trait. Car cet album ne déroge que rarement à l’esthétique noir & blanc, éclairant certaines cases de brillantes touches ocres, bleu nocturne ou rouges contrastés.

La construction de ce volume, passant de doubles pages à des passages narratifs plus classiques, rend le voyage plaisant et varié. En outre, Baudoin a eu la bonne idée de ne pas plomber son récit avec une introduction savante mais au contraire, débute avec des images, immenses, fortes, en pleine page.

Biopic Salvador Dali par Baudoin (Edmond) © Dupuis 2012

Les amateurs trouveront un appendice de vingt pages en fin d’ouvrage, avec les différentes étapes de la vie de Dali, sans oublier une bibliographie conséquente.
Et le musée de la BD d’Angoulême expose certains dessins de Baudoin jusqu’en mars 2013. Une étape incontournable pour les Festivaliers.

(par David TAUGIS)

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Dali - Par Baudoin - Dupuis/Centre Pompidou

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Lire aussi :
- un article autour de Baudoin et Vargas
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10 Messages :
  • La folie de Dali au bout du crayon de Baudoin
    22 décembre 2012 14:49, par LouisD

    Baudoin ça a toujours un peu été du gribouilli, mais ça l’est de plus en plus. Il camoufle sous les traits de pinceaux les insuffisances de son dessin et les défauts de construction. Ce qui passe dans de petites cases ne passe pas dans de grandes images, quand c’est mal foutu ça saute aux yeux, surtout quand il s’attaque à Dali qui était la rigueur même, il n’est pas au niveau. Quand Baudoin collabore avec Ben, ça va, artistiquement le niveau est le même, mais là, la différence plombe Baudoin dramatiquement.

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    • Répondu par Giff-Wiff le 23 décembre 2012 à  17:26 :

      Je me permets d’être en désaccord complet avec ce qui précède. Baudoin, c’est l’instinct, le trait impulsif, le mouvement du corps au service de la main. En quoi, son parcours peut paraître erratique, passant de l’intimisme au portrait, du polar à l’introspection, avec la même ferveur, le même droit à la sincérité (et à l’erreur, donc). En un mot, Baudoin est vivant, et peu souvent là où on l’attend. Son regard ici sur Dali est le sien, aussi légitime que peut prétendre l’être celui qui créé...
      Merci, Monsieur Baudoin.

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      • Répondu par André le 23 décembre 2012 à  22:01 :

        Ce n’est pas en contradiction avec ce qu’écrit LouisD. C’est vrai que ce que fait Baudoin depuis quelques années ça ressemble à de la dédicace vite faite sur un coin de table.

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      • Répondu le 23 décembre 2012 à  23:46 :

        le mouvement du corps au service de la main"

        "Le mouvement du bras au service de la main" Il ne dessine pas non plus sur format Grand Aigle.

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        • Répondu le 24 décembre 2012 à  02:18 :

          Le coup classique des mecs qui se la jouent artistes, genre Druillet ou Bilal, pour masquer leurs manques ils font croire que c’est un choix artistique, que c’est un style.

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          • Répondu par Alex le 24 décembre 2012 à  23:12 :

            Comme Druillet, comme Bilal...comme Dali. Un artiste ne s’affirme pas avec ses forces mais se bat contre ses manques.

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        • Répondu par Giff-Wiff le 24 décembre 2012 à  14:24 :

          Peut-être avez vous eu la chance d’approcher Baudoin en dédicace. J’en garde le souvenir d’un équilibriste du pinceau japonais, album ouvert sur une pile de livres chancelants, le tout sur une table "guéridon" entre deux rayons de librairie. Il y a trois, quatre ans de cela, et j’en garde le souvenir d’un funambule, le corps (le buste, le bras, la main, le port de tête) sans cesse en limite d’équilibre, et le "miracle" du trait caressant la feuille, faisant naître l’émotion. Merci donc, Monsieur Baudoin, de ce moment de grâce.

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    • Répondu par Alex le 24 décembre 2012 à  02:03 :

      Quand on s’aventure sur les sites de bd il faut un sacré courage pour gober les inepties proférées ici et là par les spécialistes improvisés d’un soir. Donc : il n’y a pas d’antinomie à ce que Baudouin s’attache à la bio de Dali. LouisD, vous connaissez très mal le peintre qui a toujours été un "pompier" malhabile de grand génie toutefois. Si on connait un tout petit peu le dessin on sait d’emblée que Dali est de l’esbrouffe totale, mais c’est bien ainsi. C’est de la perversion totale, c’est le Beau que tout le monde veut voir- et il raconte ses bêtises. J’adore ce qu’il a fait, mais c’est souvent anecdotique et sûrement pas Max Ernst. Pour revenir à la bd les portraits d’un Dali vieillissant par Baudouin sont d’une véracité qui dépasse les gags du grand homme qui faisait tout pour tenir la Mort à distance malgré son travail quotidien sur le thème. Vous avez manqué qq chose dans ses toiles. Retournez-y. En dehors de la rigueur finalement pas si maitrisée il y a qq chose qui se passe et que vous avez totalement manqué.

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      • Répondu par jan le 7 janvier 2013 à  12:39 :

        j’ai eu le plaisir de visiter une exposition peinture de Baudoin et j’en étais émerveillé. je suis donc totalement en accord avec Monsieur Alex.

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    • Répondu par xav kord le 24 décembre 2012 à  10:13 :

      Ouais, c’est comme Picasso, Munch ou Matisse : mal dessiné.

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