"Faut éviter les pourris du zizi qui rackettent, échapper aux punitions du concierge, faire gaffe aux filles, refuser de partager son goûter avec Vomito, tenir le coup si Puduk’ est en sandales, fuir la cantine si c’est le jour du gratin aux épinards... C’est sûr, l’école, c’est pô pour les minus... C’est la loi du préau".
Titeuf est devenu une star, mais ça ne l’empêche pas de vivre comme tous les enfants de sa génération. Il fait tout pour que son père ne l’accompagne pas au parc d’attractions, collectionne les cartes "mégadonjonfight" et se dispute avec Manu pour avoir les plus puissantes.
Ses expressions, comme par exemple "particule de slip", sont toujours aussi savoureuses. Et Titeuf continue de détester la soupe... plus que jamais... Il dit même qu’elle a été inventée par un sadique.
Le monde tel qu’il est et non pas l’enfance telle qu’on la rêve, voilà ce que nous offre Titeuf.
(par Patrick Albray)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
La vigoureuse santé de l’humour zeppien ne faiblit pas : son infernal mais attachant gamin continue à pourrir la vie des filles, de ses camarades et des adultes avec ses questions impertinentes et ses blagues de mauvais goût. Un vrai gosse d’école primaire, quoi, amélioré par un des meilleurs humoristes de notre époque, dont le trait très personnel et le dessin expressif parviennent à rendre hilarante la moindre mimique du personnage le plus secondaire. Un album de Titeuf est donc un régal. Mais, du précédent, Glénat avait vendu 223.000 exemplaires en 2001. Le tirage de 1.400.000 exemplaires annoncé à grands fracas semble démesuré. Même pour une star comme Titeuf, soutenue par une excellente adaptation en dessin animé. L’avenir nous dira si Glénat n’a pas eu les yeux plus grand que le ventre.