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La « non-expo » Marsault : le raté de la rentrée de la Galerie Art Maniak

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 septembre 2018                      Lien  
Un directeur artistique démissionnaire, une bataille rangée entre activistes d’extrême droite et militantes féministes, tel est le résultat de l’ahurissant projet de la Galerie Art Maniak à Paris d’exposer le très controversé Marsault, un dessinateur bien connu de la fachosphère.

Michel Coste, l’ancien directeur artistique de la galerie Art Maniak (mais aussi conseiller d’un groupe de collectionneurs et d’autres galeries) a fait savoir à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas le responsable de la programmation de Marsault aux cimaises de la galerie Art Maniak, mais que ce choix était le fait de son jeune propriétaire Clément Gombert.

La « non-expo » Marsault : le raté de la rentrée de la Galerie Art Maniak
L’annonce guillerette de la galerie Art Maniak sur sa page Facebook. Elle a été retirée depuis...
Capture d’écran Facebook

Effectivement, multipliant les dessins provocateurs à l’endroit des progressistes, des féministes, des homosexuels, des immigrés et bien évidemment des journalistes…, Marsault cumule tous les marqueurs propres à la fachosphère jusqu’à se déclarer la victime de la censure contre la liberté d’expression et du « politiquement correct ». Une sorte de Dieudonné de la BD en quelque sorte qui, comme l’adepte de la quenelle, hurle contre les médias et contre les déconnexions des réseaux sociaux sur lesquels ses thuriféraires et lui-même font la surenchère de posts odieux.

Marsault retire son expo "de commun accord" avec le galeriste.
Capture d’écran Facebook

Avec son dessin médiocre et son humour lourdingue, Marsault se réclame de la liberté de Reiser et du génie de Gotlib. Ils sont morts, ça tombe bien, ils ne peuvent pas le contredire. On l’associe même à l’esprit de Fluide Glacial, ce qui fait hurler de rage son rédacteur en chef Yan Lindingre. Il ne viendrait jamais à l’esprit de notre dessinateur laborieux que jamais Cavanna, Cabu ou Wolinski, jamais Gotlib et Diament, n’auraient publié le moindre commencement de son humour trash qui s’attaque aux personnes et surtout aux causes les plus légitimes.

Maniant l’insulte (« punks à chiens blennorragiques », « gauchistes anémiques », « grosses à cheveux verts », « punk à chien sataniste »), il entretient, paraît-il, une large communauté de fans qui mènent pour lui une guérilla numérique dont récemment la dessinatrice Tanxxx a fait les frais.

Cela n’empêche pas certains libraires parmi les plus réputés, comme récemment la librairie Brüsel à Bruxelles, de l’accepter en dédicace, salivant par avance du « buzz » que cela peut constituer et de la longue file de godillots au crâne rasé que cet auteur est censé attirer.

Annonce de la dédicace Marsault à la "mythique librairie Brüsel" en Belgique
Capture d’écran Facebook

C’est sans doute cette notoriété sulfureuse qui a incité Clément Gombert à organiser cette expo qu’il a décidé de retirer « de commun accord » avec le dessinateur après la volée de bois vert qu’il a prise, en particulier des membres de l’Association Artemisia pour la défense de la bande dessinée féminine.

Le collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme a réagi, sur sa page Facebook en faveur de la défense de leur collègue : « Nous, créatrices de bande dessinée, ne pouvons tolérer qu’une collègue se fasse harceler sur les réseaux sociaux, par un auteur et ses fans. Toucher à l’une d’entre nous, c’est toucher à chacune et à toutes. Notre collectif a été créé il y a maintenant trois ans, pour dénoncer le sexisme et ses violences, qui sévissent aussi dans notre milieu professionnel. Pour l’ensemble de ces raisons, nous tenons à exprimer tout notre soutien à Tanxxx. »

Il va sans dire que notre soutien rejoint le leur.

Exemple du langage fleuri de Marsault sur sa page Facebook, régulièrement désactivée.
Capture d’écran Facebook

DROIT DE RÉPONSE DE LA GALERIE ART MANIAK

Notre jeune galerie a déjà organisé huit expositions d’artistes indéniablement très différents les uns des autres. Certains étaient connus, d’autres moins mais le choix de tel ou tel artiste a toujours été fait en fonction de l’intérêt artistique que nous leur trouvions.

Quand l’on nous a présenté Marsault, nous avons trouvé que les dessins que nous avions visionnés, avaient une certaine originalité artistique et en conséquence, notre neuvième exposition a été programmée.

Nous pouvons affirmer que nous n’avons jamais eu avec Marsault de discussions abordant ses convictions politiques, sociales ou philosophiques tout comme nous n’avions jamais auparavant eu de discussions aussi intimes avec les dessinatrices, féministes ou non, d’Artemisia quand nous les avons exposées il y a un peu plus d’un an.

Marsault, dans sa déclaration, d’ailleurs, a eu l’honnêteté de préciser que nous ne partagions pas ses idées politiques.

Tous les artistes qui ont été exposés sur nos cimaises peuvent confirmer que nous ne faisons absolument pas de politique et que nos conversations n’ont été effectuées que sur l’art et les problèmes artistiques de notre époque.

Pourquoi cette campagne de presse contre Marsault tient-elle à nous accuser conjointement à l’artiste et nous menacer sous toutes les formes en affirmant le contraire de la réalité nous concernant ?

Vous informez que la dessinatrice Tanxxx est actuellement insultée et menacée par les « aficionados » de Marsault. Vous auriez pu, pour le moins, indiquer que nous avons subi en premier rigoureusement les mêmes menaces qu’elle depuis les premiers propos contre nous qui sont devenus continuels. Il ne se passe pas une journée, depuis, sans voir apparaitre de nouvelles attaques.

Clément Gombert

XXXXXXXXXXXXXX

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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25 Messages :
  • Liberté d’expression à deux vitesses
    4 septembre 2018 12:21, par Chinasky

    Comment peut-on se réjouir de la censure d’un artiste ? Article à charge totalement partial qui se garde bien de parler de la violence des censeurs du camp du "bien". Marsault doit jubiler, ils sont la preuve vivante de la connerie et des contradictions qu’il dénonce dans ses planches.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Général Porquétévas le 4 septembre 2018 à  13:32 :

      Et depuis quand il faudrait-il laisser des nazillons déverser leurs ordures en toute tranquillité sur le champ du débat ? Ne sait-on pas déjà ce que ça donne ? Seriez-vous une sorte de masochiste ?

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      • Répondu par Chinasky le 4 septembre 2018 à  14:01 :

        Bof, la liberté d’expression est totale ou n’existe pas.
        Vous n’êtes pas Charlie ?

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        • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 septembre 2018 à  15:55 :

          Attitude hypocrite. Il n’y a pas de liberté absolue. La liberté d’expression ne peut pas être totale. Vous refuseriez une transparence totale sur vos revenus ou sur vos turpitudes sexuelles. La Loi de 1881 régit la Liberté de la presse en établissant une liste de délits comme la diffamation ou l’injure par exemple. Heureusement.

          Être Charlie, ce n’est certainement pas prôner la diffusion d’une propagande haineuse à la Stürmer. La licence de Charlie portait sur la question des mœurs et de la liberté de conscience. Et cette conscience n’était en aucun cas populiste ou fascisante. Elle n’appelait pas à des valeurs suprématistes, antiféministes et masculinistes dont on peut trouver des traces nombreuses sur les pages de la fachosphère.
          On ajoutera que même s’il s’en réclame, Marsault est bien loin du talent de Reiser et de ses amis.

          Quant à ActuaBD, notre ligne est claire : "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !" (Saint-Just).

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          • Répondu par Loïc D. le 4 septembre 2018 à  18:12 :

            M Pasamonik, merci de votre réponse. Elle est à la réponse parfaite dans ce genre de situation. Merci !

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          • Répondu par Chinasky le 4 septembre 2018 à  18:14 :

            Monsieur Pasamonik, un peu de sérieux, vous n’avez même pas foi en ce que vous récitez :

            "La Loi de 1881 régit la Liberté de la presse en établissant une liste de délits comme la diffamation ou l’injure par exemple. Heureusement."
            Oui et quel rapport avec le sujet ? Les planches de Marsault ont elles été interdites par la loi ? Il me semble que ses albums sont en vente libre.

            "La liberté d’expression ne peut pas être totale. Vous refuseriez une transparence totale sur vos revenus ou sur vos turpitudes sexuelles" ???
            Quel rapport ??? Les gens sont libres de ne pas venir à l’exposition et de na pas acheter ses albums, encore heureux. Vous êtes libre de vous prendre nu en photo et d’en faire une exposition.

            " Il n’y a pas de liberté absolue. La liberté d’expression ne peut pas être totale."
            puis plus loin dans le même texte : "aucune liberté pour les ennemis de la liberté".
            Puisque la liberté n’existe pas pourquoi voulez-vous la défendre ? Je vous laisse méditer là dessus.

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            • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 septembre 2018 à  19:19 :

              Puisque la liberté n’existe pas pourquoi voulez-vous la défendre ? Je vous laisse méditer là dessus.

              Je ne vois pas le rapport ;)

              Répondre à ce message

              • Répondu par Chinasky le 4 septembre 2018 à  19:48 :

                Je précise mon propos : puisque pour vous la liberté ne peut exister, que défendez-vous lorsque vous dites la défendre ? ;)

                Répondre à ce message

                • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 4 septembre 2018 à  21:26 :

                  Je précise mon propos : puisque pour vous la liberté ne peut exister, que défendez-vous lorsque vous dites la défendre ? ;)

                  Je ne vois pas le rapport ;)

                  Répondre à ce message

    • Répondu par ammar abboud le 4 septembre 2018 à  14:13 :

      1) ce n’est pas une censure puisqu’elle ne touche pas le "contenu" de ses dessins ou sa publication, ni même ses propos.

      2) c’est un refus de donner un carte blanche à travers une exposition de ses planches.

      3) un Fasciste est un Fasciste ! ce n’est pas parcequ’il dessine qu’il cesse d’être un Fasciste, en plus un Fasciste qui ne se cache pas dans ses dessins.

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      • Répondu par Polo le 4 septembre 2018 à  16:19 :

        Les deux hilarantes photos de ce garçon reproduites dans l’article illustrent bien le ridicule de sa posture de petit mâle qui se sent agressé par les changements du monde. Ce que sa trouille lui fait dessiner n’est pas que ridicule, répétitif et stupide (par pitié, qu’il laisse Gotlib et Reiser tranquilles). C’est aussi nauséabond. Personne ne l’empêche de pleurnicher dans les pages de ses albums et sur internet. Il semble d’ailleurs y avoir trouvé un public relativement nombreux. Pour autant, a minima, on n’est pas obligé de contribuer à son expansion. Nulle censure, donc, contre le pétochard bilieux. Mais combat sur le terrain artistique et politique.

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      • Répondu par Chinasky le 4 septembre 2018 à  16:29 :

        1) Vous jouez sur les mots, dans la mesure ou une pression a été effectuée volontairement sur le dessinateur et le galeriste pour l’empêcher de faire la promotion de son œuvre à travers une exposition, oui il y a censure.
        2) Refus de la part de qui ? Il n’oblige personne à venir à son exposition. Vous justifiez donc bien qu’il y a volonté de limiter sa promotion, donc de censurer.
        3) Dans ses BD il met en scène un type violent, bas du front avec des idées arrêtées... et ? Peut-être n’avez-vous pas l’âge requis pour prendre du recul à la lecture d’une BD ? Le personnage incarne, dans un délire imagé de violence, la frustration fasse à l’impossibilité de débattre, au manque de représentations d’opinions diverses dans les médias, à la diabolisation constante de certaines idées dans le débat politique français. Si ces BD se vendent c’est qu’elles font écho à une certaine réalité. Soutenir la censure revient à alimenter tout ce petit cirque.
        Une dernière chose, faites confiance à l’esprit critique des gens.

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        • Répondu par Général Porquétévas le 4 septembre 2018 à  17:21 :

          Le problème ce n’est pas le côté ras-du-front de son personnage, c’est la complaisance de la mise en scène, et aussi le fait assez simple que Marsault partage lui-même les idées rétrogrades de son personnage.
          Alors, si vous n’avez pas compris ça en 2018, votre esprit critique, le temps qu’il pointe don nez à l’horizon de mon sens du débat, je peux encore poireauter.

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      • Répondu par ruffier le 5 septembre 2018 à  11:32 :

        faudrait déjà que cela soit de l’art pour qu’il y est une privation de la liberté expression.
        L’art est de gauche le reste c’est nazi ou de la propagande de droite !

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      • Répondu par Martin Joe le 5 septembre 2018 à  21:16 :

        1) ce n’est pas une censure puisqu’elle ne touche pas le "contenu" de ses dessins ou sa publication, ni même ses propos

        C’est exactement ce qui a été répondu à François Cavanna et au Professeur Choron par les officiels quant aux interdictions d’affichage et de publicité de Hara Kiri. Il suffit de relire "Bête et méchant", de François Cavanna, ed. Pierre Belfond, pour se le remémorer. Or, les interdictions d’affichage et de publicité tuent un journal et ne sont rien d’autre que... de la censure.
        Je ne suis pas un fan de Marsault, je suis plutôt hermétique à son humour. Et je ne le connais d’ailleurs pas très bien. Mais ce qui est dérangeant dans ces campagnes d’interdiction est que, messieurs les censeurs, on peut retourner autant qu’on veut tous vos arguments, on finit toujours par retrouver l’outrage aux bonnes mœurs qui pointe son nez. Ma brave dame !
        "C’est-y pas possib’ qu’en des temps comme qu’aujourd’hui un dessinateux de p’tits Mickey y s’moque des féminissss ?!" Hara Kiri le faisait déjà il y a plus de cinquante ans. Et, vous savez quoi ? ils se moquaient aussi avec une férocité absolue de tout et de tout le monde, des petits africains qui mouraient de faim, à leurs dictateurs, l’armée, l’Église, l’État, la torture, les pauvres,les homosexuels, et de toute la connerie humaine,vaste sujet, en s’y incluant.
        Ceux qui appelaient à la censure de Charlie Hebdo ces dernières années, en prenant bien garde d’avoir l’hypocrisie de s’en défendre, bien sûr, le faisaient pour les mêmes raisons que vous. Soit, l’atteinte aux bonnes mœurs. Mais, encore plus proche de cette polémique, rappelez-vous l’interdiction honteuse de "Hitler = SS" de... Gourio et Vuillemin. Bon Dieu... Gourio et Vuillemin, fascistes, nazis, antisémites, qu’y sont, madame !
        La censure est le meilleur moyen de promotion qui existe, comme chacun sait. Ce que vous semblez oublier...

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  • Marsault chez Brusel
    4 septembre 2018 17:16, par Guerlain

    Pour revenir à la présence de Marsault chez Brusel, l’un des propriétaires s’était justifié dans un long post sur FB, qui avait donné lieu à une discussion animée avec plusieurs auteurs :
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10155665639858325&set=a.429946453324&type=3&theater

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    • Répondu par Henri Khanan le 4 septembre 2018 à  21:13 :

      Merci pour ce lien utile (effectivement, les travaux sont toujours en cours depuis deux ans devant la librairie ; les passants commencent à s’en servir comme poubelle géante à ciel ouvert !).
      Vu sur FB : une librairie BD française connue avait programmé une séance de dédicaces, mais elle a préféré annuler l’événement devant le tollé général !

      Répondre à ce message

  • Ha tout de même le galeriste s’adresse à moi, indirectement certes mais on va pas chipoter.
    Je note que la question artistique ne saurait concerner la politique. Intéressant point de vue, je suis pas sûre que les autres auteurs et autrices l’apprécient plus que moi. Ainsi donc nous ne ferions que de charmants mickeys sans âme et sans rien à dire. Le propos même de l’asso Artemisia est féministe, et donc politique, ne vous en déplaise.
    concernant votre choix de me bloquer de votre page, de virer mes commentaires et en même temps de laisser ceux des fascistes, c’est aussi une façon de faire de la politique.
    vous n’échappez pas au politique quand vous décidez d’exposer un fasciste nostalgique de l’esthétique nazie et qui prédit une guerre raciale.
    Vous n’échappez pas au politique quand vous choisissez d’exposer un mec dont le fond de commerce consiste à mettre en scène une brute défonçant les minorités.
    vous n’échappez pas au politique quand vous décidez d’offrir une magnifique vitrine à un auteur de chez Ring, éditeur fasciste.
    Vous n’échappez pas au politique en choisissant d’accueillir dans vos locaux les fans de marsault qui pourraient partir ensuite en expédition punitive pour tabasser ce qui les dérange comme ça s’est passé à Nantes.
    Vous êtes responsables du message que porte le dessinateur que vous choisissez d’exposer, que vous le vouliez ou non. Vous avez déjà fait ce choix, en conscience, d’accueillir marsault puisque vous disiez bien avant mon texte que vous connaissiez ses idées. Mais apparemment, serrer ce genre de main là ne vous donne pas trop la nausée. La proximité de l’extrême droite ne vous rebute pas trop.

    Vous faites de la politique, et pas de la jolie. Navrée de vous l’apprendre.

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    • Répondu par Tanx le 5 septembre 2018 à  12:51 :

      pardon je reviens j’avais oublié : merci à Didier Pasamonik pour cet article et le soutien exprimé pour ActuaBD, de façon très claire. c’est un soulagement.

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    • Répondu par Christophe le 6 septembre 2018 à  17:57 :

      Bravo Tanx !

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  • Inquiétante époque où l’on en vient à devoir se justifier de combattre l’exposition d’un auteur qui dans son "oeuvre" fait la promotion du racisme, de l’homophobie, du sexisme, de la violence envers les minorités comme s’il existait un droit au racisme, à l’homophobie et au sexisme et que ces idées là faisaient partie des libertés publiques et républicaines.

    Les prétendus amis de la liberté qui défendent Marsault et estiment normal qu’il puissent exprimer ses idées racistes, homophobes et sexistes ne défendent nullement la liberté, ils contribuent au contraire à creuser son tombeau. Le renversement de la charge qu’ils opèrent est un écran de fumée tactique douteux. Cela aussi est à combattre.

    Ceux qui exige que le racisme l’homophobie et le sexisme aient droit de cité participent à la promotion de ces idées, que cela soit intentionnel ou le produit de la bêtise ou de leur inconséquence ne change rien à l’affaire.

    Répondre à ce message

  • " dessin médiocre " : n’exagérons pas , ce n’est pas parce qu’on fait un article à charge qu’il faut augmenter artificiellement les charges :)
    perso je déteste ses histoires mais le coup de crayon est là.

    si on recherche l’objectivité ( le plus difficile des états) bien sûr que c’est de la censure , nécessaire/bienvenue ou non, c’est étonnant que les gens qui hurlent à la censure n’osent dire le mot dans le sens inverse de leur opinion , et bien sûr qu’on lui fait un max de publicité par ce biais ( et c’est bien dommage) : si ce dessinateur était resté sur sa petite page FB , entre amis , sans commentaires virulents de partout à faire le buzzzz , il serait toujours avec ses potes sur sa petite page noire et déprimante ....

    Répondre à ce message

  • Le seul résultat de ce genre de décision ce sera d’enfermer les différents courants d’opinion dans leurs chapelles, car évidemment vous n’empécherez pas du tout la production de ce dessinateur de se propager. Peut-être même que cela en favorisera la propagation. Chacun dans sa forteresse.
    C’est dingue que de plus en plus de gens s’enferment dans leur petit monde (comme "Nuit debout" il y a quelques années) en ayant une idée fausse de ce qu’ils représentent vraiment.

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  • Pas de tolérance avec l’intolérance.

    La liberté s’arrête là où commence celle des autres... Quand on commence à s’en prendre aux autres, refuser leur humanité, voire leur existence la limite est largement franchie et le dialogue s’arrête là.

    Tolérer Marsault ce n’est pas de la liberté mais une atteinte à la liberté. Depuis quand accepter des propos orduriers et délétères a-t-il fait avancer le débat d’idées ?

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    • Répondu par kyle william le 7 septembre 2018 à  11:41 :

      Il y a quand même un malentendu au départ : ce dessinateur qui se revendique d’extrême-droite n’est apparemment censuré nulle part et sa diffusion n’est pas cantonée aux réseaux sociaux. Ces livres sont disponibles dans les FNAC et autres chaînes de distribution similaires. Ce projet d’exposition n’a semble-t-il fait l’objet d’aucune interdiction ni d’un quelconque recours devant un juge.
      Il est parfaitement permis de vendre et d’exposer ce qu’il fait. Il est également permis de protester contre lui, de manifester devant les librairies ou les galeries et de s’exprimer de façon générale.
      La galerie a semble-t-il décidé d’annuler de son propre chef. Il n’y pas eu de censure ni même de décision prise par un juge pour "risque de trouble de l’ordre public". (Par contre certains des messages postés par les partisans de ce dessinateur pourraient être passibles de poursuites.)
      C’est en hurlant à la censure (même quand il n’y en a pas) que ce genre de personnes se fait de la publicité. Parlons plutôt d’autre chose.

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