Pendant l’ère Edo, sous le règne des Tokugawa, le clan Manyû a œuvré dans l’ombre pour créer un monde régi par la taille des seins : une grosse poitrine apporte gloire et richesse, des petits seins contraignent au déshonneur et à la pauvreté. Mais la cadette du clan Manyû, dame Chibo, a dérobé le parchemin secret sur l’art d’avoir une grosse poitrine et va mettre un point d’honneur à torpiller ces mœurs absurdes.
Ah oui, par exemple, le pouvoir ultime de Chibo est de "voler" les seins d’une malheureuse pour se les approprier...
Avec un postulat pareil, inutile de vous faire un dessin : oui, il y a des gros seins, oui, les tenues se déchirent facilement, oui il y a même un concours de miss "Tee shirt mouillé", et enfin, non, que les coquins se rassurent, l’ellipse n’a pas droit de cité ici. Le découpage des cases s’articule autour des attributs, qui peuvent heureusement s’exprimer à grands renforts de pleines pages et gros plans.
Le mangaka Hideki Yamada, si son histoire paraît parfois abusée tellement les ficelles sont grosses et les chapitres éclairés par un voyant "gros prétexte" clignotant, rattrape le coup en se montrant généreux et ne trompant pas sur la marchandise. Le trait sait être efficace sans pour autant compter trop sur la profusion de tétons, grâce à un dosage correct entre combats dans la tradition "shonen", ambiances feutrées pour les intrigues, et faciès déformés pour de la grosse comédie.
Une interrogation demeure cependant : jusqu’où la poitrine déjà bien conséquente de Chibo peut-elle bien grossir ? Au fond à droite, je vois déjà des déçus que cette histoire ne soit pas au format comics...
(par Thomas Berthelon)
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