Des lycéens se retrouvent condamnés sur un bateau de croisière qui s’est mystérieusement retourné et qui sombre dans les profondeurs. Une panique générale saisit la foule mais un autre danger guette ses occupants : un maniaque découpe à la hache chaque personne qu’il rencontre. Une contamination fulgurante s’est propagée sur le paquebot, modifiant le comportement de ses victimes qui deviennent des zombies assoiffés de meurtre, comme l’homme à la hache.
Yuya, récemment mordu par Kana, sait que son temps lui est compté.
Il décide néanmoins de poursuivre le voyage, afin de guider ses camarades vers la sortie. Mais tout le monde ne le voit pas de cet œil. Les zombies ne pas représenter le seul danger pour les passagers : les humains entre eux demeurent incapables de se gérer face au péril.
L’auteur de l’île d’Hôzuki propose de nouveau un manga de qualité. Dans ce huis clos haletant, toutes les expressions se lisent sur les visages et force est de constater avec quelle facilité Kei Sanbe parvient à modeler chaque émotion. Bien que ses personnages soient conventionnels, ils se démarquent nettement les uns des autres. Toute la panoplie des expressions humaines défilent : colère, peur, désespoir défilent et marquent le lecteur, en dépit de la pauvreté graphique des décors.
Changement de décors, changement de personnages, mais ambiance tendue : les recettes sont les mêmes que pour l’île d’hôzuki. Cela n’est pas pour nous déplaire car l’habileté de l’auteur à nous diriger vers des fausses pistes est à l’arrivée plutôt agréable. Le découpage est relativement dynamique et permet au lecteur de ressentir pleinement cette sensation d’enfermement et de claustrophobie. Mais cette lecture n’échappe pas à des moments d’ennui, en raison de dialogues parfois trop longs lors des séquences de stress.
Ce cinquième tome est dans la ligne de ses prédécesseurs, trempée d’hémoglobine et de sueur. Entre le mémorable Doubt de Yoshiki Tonogai et Suicide Island de Kouri Mori
(par Marc Vandermeer)
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