Henri de Toulouse-Lautrec s’ennuie malgré ses nuits d’ivresse parisiennes. Un jour, il sauve Mimi et malgré les vêtements de souillon de la jeune fille, tombe fou amoureux d’elle. Mais l’amour peut être contrarié lorsque l’on vient de milieux sociaux différents...
Gradimir Smudja, né en ex-Yougoslavie, nous entraîne dans le tourbillon des arts de la fin du XIXème siècle, dans ce Paris agité par Rodin, Renoir, Eiffel, Gaugin et consorts... Sur des éléments biographiques, l’auteur greffe ses propres délires artistiques. Ainsi, Van Gogh ne doit sa célébrité qu’au talent de son chat Vincent ; le Comte Toulouse-Lautrec (père), lui, doit sa fortune aux primes d’assurance qu’il touche en brûlant des tableaux ! C’est drôle, inventif et vivant, réjouissant de créativité et de clins d’oeil.
Avec minutie, Smudja compose ses planches de cases qui sont autant de tableaux. Son découpage ne manque pas d’audace (la planche où Mimi converse avec son reflet dans le miroir est particulièrement originale) et entraîne le lecteur dans un véritable feu d’artifice de couleurs et de formes.
Le bordel des muses nous grise de couleurs, de peinture et d’absurde pour le plaisir, rien que pour le plaisir. À dévorer des yeux.
(par Laurent Boileau)
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