Le Chant des Runes T. 1 : La Première Peau - Par Sylvain Runberg (...)

Le Chant des Runes T. 1 : La Première Peau - Par Sylvain Runberg & Jean-Charles Poupard - Glénat

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Dans "Le Chant des Runes", Sylvain Runberg et Jean-Charles Poupard nous plongent dans une enquête policière fantastique dans laquelle le suspect n°1 semble provenir du fin fond des légendes scandinaves.

Une soirée festive et bien arrosée passée en compagnie d’un beau jeune homme - dont on se souvient à peine du nom - n’est pas vraiment conseillé lorsqu’on souhaite éviter la gueule de bois, se dit Eva Sundström ce matin-là en regagnant sa voiture.

Jeune et branchée, Eva n’en est pas moins inspectrice à la police criminelle de Stockholm. Être en possession de toutes ses facultés lui sera nécessaire pour faire face à ce qui l’attend, car la belle trentenaire se verra confier une affaire bien mystérieuse : Anna Thorqvist, la chanteuse la plus populaire de Suède vient de disparaître de sa loge, alors qu’elle était sur le point de participer à un show télévisé.

Une disparition qui fait craindre le pire pour l’intégrité physique de la jeune femme car les murs de sa loge ont été recouverts de runes tracées avec du sang de cochon... Et que dire de cette étrange odeur de plomb qui embaume les lieux de l’enlèvement ?

Non, l’affaire n’est pas simple. Eva Sundström et sa coéquipière Thérèse exploreront les différentes pistes qui se présenteront à elles, mais celles-ci se révéleront vite être des impasses, jusqu’à ce qu’elles croisent la route de Josef Wörg, un archéologue veuf et méfiant, dont le douloureux passé pourrait éclairer d’une manière bien particulière l’énigme que les deux policières doivent résoudre.

Avec ce premier épisode du Chant des Runes, le scénariste Sylvain Runberg nous livre un thriller "scandinave" au parfum de surnaturel bien maîtrisé, dont l’efficacité du récit se révèle dès les premières pages.

Fort d’une cinquantaine d’albums explorant différents types d’histoires, Runberg s’est particulièrement illustré ces dernières années en adaptant Millenium et Trahie, deux polars scandinaves à succès en BD. C’est donc avec une certaine confiance que l’on aborde cette nouvelle série.

D’abord perplexe sur le choix des couleurs signées par Johann Corgié, celles-ci nous apparaissent au final judicieuses et renforcent l’aspect oppressant installé par le dessin et l’encrage prononcé de Jean-Charles Poupard.

Pas forcément attendu au tournant, Le Chant des Runes se révèle pourtant être une des belles surprises de ce début d’année. Des bonnes impressions qui devront toutefois être confirmées dans le second tome de ce diptyque.