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Le Chef de Nobunaga, T1 & T2 - Par Nishimura & Kaikawa - Komikku Editions

Par Marc Vandermeer le 4 avril 2014                      Lien  
Subtil mélange entre fiction et réalité, "Le Chef de Nobunaga" plonge le lecteur dans le Japon de l'époque de Sengoku. La finesse de la gastronomie liée à l'art de la guerre, voilà qui donne un résultat plutôt convaincant !

Après l’atypique Cesare et le surprenant Ad Astra chez Ki-Oon, voilà que les éditions Komikku proposent à leur tour un titre historique, celui-ci mêlant guerre et gastronomie... Le Chef de Nobunaga, véritable phénomène au Japon, s’est déjà écoulé à plus de 1.2 million d’exemplaires et celui-ci ne semble ne pas s’arrêter en si bon chemin !

Dans cette série adulte et documentée, on suit le parcours fictif de Ken, un cuisinier de notre ère qui se retrouve mystérieusement catapulté dans le Japon du 16e siècle. Chef attitré du grand Daimyô, Ken évolue aux côtés d’hommes influents et découvre avec grand intérêt les coulisses du pouvoir et les coutumes de l’époque au pays du Soleil Levant.

Le Chef de Nobunaga est également un titre culinaire, la gastronomie y est mise en avant et surprendra le lecteur tout en titillant ses papilles gustatives. Les préparations de Ken se retrouvent étroitement liées avec les décisions et les rencontres politiques de Nobunaga : pour partir en guerre, mieux vaut en effet avoir l’estomac bien rempli !

Le Chef de Nobunaga, T1 & T2 - Par Nishimura & Kaikawa - Komikku Editions
©Takuro Kaiikawa/Komikku Editions

Le fil conducteur mis en place par Mitsuru Nishimura montre clairement ses intentions : suivant quelque peu l’exemple du prestigieux Thermae Romae de Mari Yamazaki, son héros se retrouve à combattre avec ses propres armes (ici, elles sont culinaires) au service d’un potentat féodal. Le moteur de l’intrigue se concentre autour des protagonistes de Ken et surtout de Nobunaga, fin stratège et tacticien hors-pair.

Graphiquement, le travail laisse quelque peu à désirer : peu d’émotion se dégage des personnages, comme s’ils évoluaient en décalage. Les visages demeurent par moments stéréotypés, comme s’ils étaient restés dans leur phase de prototype : bouche crispée, regard hagard... Le trait dégage d’une manière générale un effet de lassitude. Dommage également pour le caractère sommaire des arrières-plans, laissant d’énormes vides bien décevants. Le découpage, heureusement, est propre et soigné : il parvient à rééquilibrer les faiblesses du récit, voire à lui donner parfois du tonus.

Komikku nous donne à explorer le monde fascinant de la gastronomie avec la sortie simultanée des deux premiers tomes de la série.

©Takuro Kajikawa/Komikku

(par Marc Vandermeer)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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