Les représentants syndicaux de Dupuis ont apparemment été réconfortés par les propos de leur visiteur qui a réaffirmé le maintien de la liberté éditoriale de l’équipe belge. Les efforts se porteraient sur le développement des synergies entre les maisons d’éditions du groupe. « En procédant ainsi, affirme Claude de Saint-Vincent, nous serons plus forts pour affronter nos vrais concurrents. Non pas les autres sociétés du secteur de la BD, mais plutôt celles des industries cinématographique et musicale. Nous pourrons également développer un réseau plus fort pour mieux défendre notre art littéraire auprès des FNAC, Amazon et autres grandes surfaces. »
Le PDG de Dargaud évoque peut-être le problème des « marges arrières », ces ristournes imposées par la grande distribution à ses fournisseurs et qui pèse sur les marges. Les maisons d’édition sont, semble-t-il, obligées de céder un nombre -parfois impressionnant- d’exemplaires gratuits pour assurer la présence de leurs titres en tête des gondole ou simplement dans les rayonnages...
On suppose que les états-majors des deux éditeurs envisagent un rapprochement pour la diffusion et la distribution des albums, même si le communiqué de Média-Participations précise que le contrat avec Hachette est encore valable pendant cinq ans. Mais comment ne pas imaginer que le groupe Dargaud n’utilise pas un jour le nouveau centre logistique de Fleurus/Martinrou de Dupuis pour sa distribution, qui est actuellement sous-traitée ?
Il est fort probable que durant les prochains mois certaines décisions soient prises pour parfaire cette symbiose naissante.
Entre-temps, l’éditeur de Marcinelle se cherche un directeur général, suite à la récente démission de Jean Deneumostier. Avis aux amateurs...
(par Nicolas Anspach)
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