Grâce à l’aide hautement intéressée des brigands Fenice et Ferron, le Scorpion, la sulfureuse Méjaï et l’ambitieuse Ansea sont libérés de la grotte de Cappadoce dans laquelle ils croyaient trouver la croix de saint Pierre et le trésor des Templiers. De son côté, Rochnan est abusé par le vieux chevalier teutonique qui finit par lui fausser compagnie. Mais l’homme de main de Trebaldi retrouve rapidement la trace de celui-ci et sa véritable destination : la forteresse de Saint-Serrac.
Après deux tomes de poursuites effrénées à travers l’Europe et le Moyen Orient, le Scorpion risquait de s’essouffler, et le lecteur aussi. Il était temps que Stephen Desberg apporte, pour la première fois, des éléments de réponse à l’intrigue principale : la Croix de Pierre et le fameux trésor des Templiers. Le scénariste maîtrise l’histoire du christianisme, ce qui permet à ses stéréotypés mais attachants personnages de bénéficier d’un univers parfaitement cohérent. Le récit est, comme d’habitude, bien mené, haletant et crédible. On découvre enfin le visage de Rochnan. Machiavélisme, sensualité et action sont les ingrédients de ces aventures épiques. C’est simple mais terriblement efficace.
Une fois de plus, Enrico Marini nous enchante par son graphisme et sa mise en couleur (dommage que l’imprimeur ait gâché, au moins sur mon exemplaire, quatre planches). Les cadrages du dessinateur suisse sont toujours aussi spectaculaires, quitte à perdre parfois en réalisme de perspective. Le dessin rend l’action trépidante, les duels à l’épée dynamiques et les jeux de séduction sensuels.
Le Scorpion est décidément une valeur sûre de la BD d’action historique. Le cardinal Trebaldi, élu pape, n’a qu’à bien se tenir !
Voir en ligne : le site officiel du Scorpion
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre sur Internet
À noter : un très beau site relaie les albums.