Lassés par les attaques incessantes et inquiets de la puissance grandissante de Fédath, les Humains se sont décidés à rassembler leurs troupes et d’aller affronter une dernière fois le Seigneur d’Ombre dans son antre. Pour y parvenir, les troupes du Roi Bedwyr ont rejoint les Gardes pourpres. Ces forces, commandées par Cathaar, seront bien utiles pour venir à bout de leur puissant ennemi et cela grâce à Talandar, la seule arme capable d’atteindre Fédath. De son côté Bran est prêt à recréer Atanys et à lancer une “nouvelle ère“.
Les parallèles entre cette série et Le Seigneur des Anneaux ne peuvent être omis, tant ils sont nombreux. Déjà, à la lecture des tomes précédents, cette impression désagréable de démarque d’un univers existant prédominait. C’est pourtant ce choix scénaristique et cette source d’imagination que Jean-Luc Istin a choisi de conforter dans la conclusion de son épopée. Malgré cela, Le Seigneur d’Ombre est très agréable à lire. Son histoire est entraînante, en osmose complète avec les règles imposée par la Fantasy.
Une série à découvrir aussi pour sa partie graphique. Comme pour les premiers tomes, Une Nouvelle Ère se dote du dessin à l’ordinateur de Dim D.. Son travail graphique est impressionnant. Ses paysages et ses scènes gigantesques de batailles entre Orcs et Humains, souvent sur deux pages, sont assez exceptionnels, tant elles fourmillent de détails. Ses personnages sont parfois un peu froids dans leur expression, mais ils sont justes de manière générale.
Avec une palette graphique déconnectée de ce qui se produit actuellement et un scénario peinant à se détacher de l’orbite du maître Tolkien, cette conclusion, et de manière plus générale cette série, éveille les sentiments les plus contradictoires. Certains aspects sont irritants, d’autres sont admirables. Dans quel camp êtes vous ?
(par Olivier Wurlod)
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