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Le Tampographe Sardon imprime sa marque

Par Morgan Di Salvia le 22 mars 2012                      Lien  
En tournant le dos à la bande dessinée, Vincent Sardon s'est transformé en Tampographe Sardon. Sous cette nouvelle identité, il a commencé à créer des cachets et tampons pour raconter des histoires ou pour le plaisir du bon mot cinglant. L'Association fait paraître le journal de fabrication de ces notes d'humour artisanales et sarcastiques.
Le Tampographe Sardon imprime sa marque
Un tampon idéal pour "comparution immédiate et tribunaux improvisés".

Le livre du Tampographe Sardon (un métier unique, comme celui de Monstre du Loch Ness, précise non sans humour le communiqué de l’éditeur) se présente comme le journal de quatre années de création de gravures et tampons. Un artisanat à priori désuet, mais que Vincent Sardon réussit à rendre drôle et souvent mordant.

Après quelques trop rares bandes dessinées publiées entre 1995 et 2002, on avait perdu la trace de Vincent Sardon et de son trait légèrement ondulé et évoquant la gravure. Il fallait lorgner du côté de la presse pour trouver ça et là des illustrations de ce dépité du neuvième art. En vérité, Sardon préparait son grand œuvre punk : la réhabilitation du tampon !

Inextricablement associés à la paperasserie administrative, on ne peut pas dire que les cachets et tampons encreurs jouissaient d’une cote folle. Pourtant, pris d’une passion immodérée pour l’art de la reproduction encrée infinie, Sardon a chamboulé les idées reçues sur le sérieux de cet outil administratif antédiluvien.

"Défile militaire"
© Le Tampographe Sardon - L’Association

En façonnant ses tampons, Sardon joue sur le décalage et les pastiches grinçants. Au fil des pages de son journal, Le Tampographe partage ses sources d’inspiration et ses petites manies. Parmi elles, d’hilarants safaris photo durant les manifestations du 1er mai, à la recherche de la plus belle bacchante ou de la mèche folle la plus impromptue.

Il y a aussi cette collection de photomatons qui rendent tristes, ces cartons officiels de la République Française autorisant à gifler les enfants des autres et à prendre la place des vieux dans les bus, ou les délirantes séries "tampons vulgaires" déclinées en langues diverses...

L’œil du tampographe Sardon est impitoyable, parfois cruel avec ses contemporains, mais c’est son acuité qui fait toute sa force comique.

(par Morgan Di Salvia)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Le Tampographe Sardon – Par Vincent Sardon – L’Association

Toutes les illustrations sont © Le Tampographe Sardon - L’Association

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19 Messages :
  • On voit bien que Menu est parti. L’Association imprime un blog...

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    • Répondu le 23 mars 2012 à  09:13 :

      N’importe quoi... l’essentiel c’est de dire du mal n’est-ce-pas ? Ce livre était déjà programmé "du temps" de Menu (donc je suppose qu’en toute logique certains vont écrire "heureusement qu’il est parti, quand on voit ce livre")

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      • Répondu le 25 mars 2012 à  20:27 :

        Ca reste tout de même un blog... Niveau éditorial zéro. Si Menu avait voulu faire ce livre il l’aurait fait chez lui à l’Apocalypse !

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        • Répondu le 26 mars 2012 à  11:49 :

          Ah oui, tiens, au fait, je m’achèterais bien un livre de chez l’Apocalypse, tu peux me conseiller un titre ?

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        • Répondu par Alex le 26 mars 2012 à  22:21 :

          Il voulait le faire, c’était au programme de "l’Apocalyse". Vous n’êtes pas pas assez informé et produisez des avis qui dissimulent bien mal le parti-pris de vos interventions.

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  • Le Tampographe Sardon bien trop cher
    23 mars 2012 02:04, par Josquin

    Mais c’est beaucoup trop cher : 39 euros,c’est beau mais ils sont malades les mecs,c’est la crise, ils pourraient faire bien et moins luxueux faut pas déconner ! Jetez absolument un coup d’oeil, c’est plein d’humour !

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    • Répondu le 23 mars 2012 à  15:28 :

      C’est marrant, on retrouve exactement cette phrase sur BDparadisio, sujet "quels albums achetez-vous ?", intervention 754.
      Chienvert, c’est toi ?

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      • Répondu par Josquin le 23 mars 2012 à  17:05 :

        On n’a pas le droit d’intervenir sur plusieurs sites ?

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        • Répondu par Alex le 23 mars 2012 à  19:22 :

          258 pages quadri, faites le calcul... C’est à vous en tant que lecteur de faire vos priorités. De là à poster le même message sur plusieurs sites, traitant les éditeurs de malades, le procédé parle de lui-même, non ?

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          • Répondu le 23 mars 2012 à  23:16 :

            L’Asso ce sont des bobos qui font des livres pour les bobos. Bobo ça veut dire Bourgeois bohême, et bourgeois ça veut dire "aisé", qui a de l’argent, alors que des gens aisés fassent des livres chers pour d’autres gens aisés ce n’est que logique.

            Mais c’est vrai que faire des livres aussi chers en période de crise c’est vraiment indécent.

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            • Répondu par Alex le 24 mars 2012 à  00:57 :

              Merci pour cette analyse édifiante. Bonne continuation.

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            • Répondu le 27 mars 2012 à  09:09 :

              Bravo. On dirait du Henri Guaino ("indécent" est le mot que l’on retrouve le plus dans sa bouche en ce moment). Associé à "bobo", cela parfait un joli discours méprisant et moralisateur digne du meilleur de la droite qui bascule du côté de ses extrêmes...

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        • Répondu le 24 mars 2012 à  00:12 :

          Aaaah, ce fameux état d’esprit négatif. Non, non, Josquin, range les armes, je demande juste à Chienvert si c’est lui qui est passé ici, un petit coucou en somme. Sinon, Josquin, la vie, ça va bien ?

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          • Répondu par Josquin le 24 mars 2012 à  05:13 :

            Ecris-moi et je te dirai.
            julienfaure63@gmail.com

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          • Répondu par Alex le 27 mars 2012 à  00:29 :

            Aaaah, ce fameux état d’esprit négatif

            Parlons-en (mais brièvement), je ne connais pas d’éditeurs qui soient autant assassinés dans les commentaires des amateurs de bd que l’Asso. Ce sont des malades, c’est indécent. L’analyse ou la critique de leur politique éditoriale reste épidermique, au ras des paquerettes. Permettez que je ne tombe pas à la renverse devant les clichés mâchés et re-mâchés concernant l’Asso, ses participants et sa politique éditoriale. Esprit négatif ? Vous faut-il un miroir ?

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  • Le Tampographe Sardon imprime sa marque
    26 mars 2012 22:01, par Hervé

    Joli bouquin, je l’ai feuilleté mais je l’ai reposé, le prix est dissuasif.

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  • Formidable !
    4 septembre 2012 10:44, par Vincent

    Ce bouquin est un chef-d’oeuvre. Les tampons, la chasse aux barbus, le parc préhistorique, les assiettes décoratives... tout est bon dans Sardon. La postface est une merveille, je n’ai rien lu d’aussi drôle et jouissif depuis longtemps. C’est un peu cher, mais ça vaut le coup de rogner sur le budget nourriture.

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