Le cinéma, c’était la passion de René Goscinny. Ce n’est rien de dire que celui qui rêvait de travailler pour Walt Disney a cherché toute sa vie à porter ses personnages et ses univers à l’écran, et qu’il y a pleinement réussi, même si sa disparition prématurée en a diminué le plein potentiel ; qu’en même temps, comme pour beaucoup d’autres, le cinéma l’a influencé d’une façon déterminante, le poussant à la fois à en récupérer la magie pour la mettre sur le papier, mais aussi à parfaire ce qui constituait les spécificités du 9e art qu’il a porté à la perfection avec une réussite incontestable.
Mais sait-on le rôle qu’il a joué dans le cinéma ? Sait-on qu’il a été gagman pour Bourvil, qu’il a travaillé sur le script d’un film live de Tintin ?, qu’il a été scénariste de dramatiques télévisuels joués par Jean Rochefort ?, scénariste du Viager et des Gaspards de Pierre Tchernia ?, qu’il a fondé avec Albert Uderzo le studio Idéfix, la première tentative de création en France d’un studio « à la Walt Disney » ? Sait-on qu’il a reçu un César (posthume) pour sa carrière ?
Sait-on enfin précisément quels sont les films qui l’ont influencé, outre le Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz pour Astérix et les westerns de John Ford pour Lucky Luke ? Ces aller-retour permanents entre la case et l’écran est un des aspects les moins connus du scénariste. Autour de ses productions les plus emblématiques : Astérix, Lucky Luke, Le Petit Nicolas et Iznogoud, et de ses films les plus célèbres, c’est une nouvelle facette de sa création que l’on découvrira à l’automne.
« J’étais parti aux États-Unis dans l’espoir de travailler chez Walt Disney, mais Walt Disney l’ignorait » constatait Goscinny, un peu amusé par son aventure. L’aveuglement de Disney nous a finalement été profitable à nous qui, par millions, petits et grands, avons pu rire et sourire à ses histoires imprimées et filmées.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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L’exposition sera ensuite transportée à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême du 22 juin au 9 décembre 2018
EXPOSITION TEMPORAIRE
GOSCINNY ET LE CINÉMA
ASTÉRIX, LUCKY LUKE & CIE
du 4 octobre 2017 au 4 mars 2018 à La Cinémathèque française
Exposition coproduite par
La Cinémathèque française et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, en partenariat avec l’Institut René Goscinny.
Le site de la cinémathèque
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