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Le « contrat commenté » s’invite à Quai des Bulles

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 21 octobre 2011                      Lien  
Le 31e Festival de Saint-Malo, lequel est véritablement le festival des auteurs, va être marqué cette année par une première historique. Le Groupement des auteurs de bande dessinée (GABD) a décidé d’y produire son « contrat commenté », une sorte de « digest » des contrats en pratique dans l’édition de bande dessinée, et d’en commenter les tenants et les aboutissants.

« Un des moteurs de la création du groupement des auteurs de bande dessinée (GABD), explique le porte-parole du GABD Olivier Jouvray, a été le dénuement dans lequel se retrouvaient scénaristes, coloristes et dessinateurs devant leur contrat. L’idée d’une publication permettant d’expliquer le plus clairement possible les différents termes d’un contrat est devenue l’un des principaux chantiers du syndicat. »

Pendant deux ans, un groupe de travail s’est chargé de collecter les différents contrats existants auprès de tous les éditeurs publiant les adhérents. Les juristes du Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC), auquel le GABD est affilié, les ont analysés et ont produit de concert un « Contrat commenté ».

Le « contrat commenté » s'invite à Quai des Bulles
Illustration pour le "Contrat commenté" du SNC

« Véritable mode d’emploi à l’usage des auteurs, dessinateurs, scénaristes et coloristes » », ce document comporte près de 200 pages où bon nombre de dessins humoristiques viennent en contrepoint, histoire que la lecture n’en soit pas trop fastidieuse.

C’est une première étape et une avancée importante de la part des auteurs pour essayer de rééquilibrer leur rapport avec les éditeurs, quelque peu malmené ces derniers temps en raison de la crise, des multiples restructurations qui en ont résulté et d’une surproduction, induite notamment par l’importation des mangas, qui a fragilisé la filière de la création.

« Nous avons tenté de répondre à toutes les questions qu’un auteur débutant ou confirmé est à même de se poser » dit le communiqué.

Illustration pour le "Contrat commenté" du SNC

Nos lecteurs peuvent télécharger ce document en cliquant sur ce lien (en PDF).

Ce « contrat commenté » d’ores et déjà signé par quelques-uns des plus grands noms de la BD franco-belge comme Christophe Arleston, Lewis Trondheim, Stephen Desberg , Joann Sfar, Etienne Davodeau, Philippe Francq, Jean-Yves Ferri, François Schuiten, Charles Berberian, Yann, Midam ou Xavier Dorison fera l’objet d’une présentation officielle au 31e Festival Quai Des Bulles de Saint-Malo.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Samedi 29 octobre à 17h00, Palais du Grand Large, Amphithéâtre Maupertuis.

 
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82 Messages :
  • Et c’est reparti pour une énième discussion auteurs-éditeurs dans laquelle l’immodestie va se confronter aux lois implacables du marketing. La bataille de la logique foldingue de ceux qui veulent divertir sans risque, contre ceux qui souhaitent gagner le plus d’argent sans trop le partager.Ajoutez une discussion stérile sur le droit dans le numérique et pour ou contre les dédicaces gratuites.
    Résultats de toutes ces revendications ? zéro plus zéro !

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    • Répondu par Henscher le 21 octobre 2011 à  15:16 :

      Aucune discussion stérile pour le coup dans cette démarche.

      Juste le constat, de plus en plus exprimé par des auteurs de tous bords, de tous genres, de leur désarroi face à la simple lecture d’un contrat d’édition - vous en avez déjà parcouru un ?

      Il s’agit ici simplement de leur offrir un outil, une grille de lecture leur permettant de s’y retrouver au milieu d’un langage volontiers compliqué, voire volontairement abscons. (Vraiment, vous devriez en lire un)

      Quant au reste, c’est assez amusant, cette manie franco-française de nier aux auteurs le droit de défendre leurs intérêts au mieux. ("la logique foldingue de ceux qui veulent divertir sans risque" - qui a jamais parlé de cela ?)

      On négocie dans tous les domaines, mais les auteurs, ces vilains petits égoïstes déjà par trop boursouflés de privilèges, devraient s’en abstenir ?

      Vraiment, quelle étrange logique... qui rend le SNAC BD d’autant plus fier de la production de ce type de document.

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      • Répondu par lebon le 21 octobre 2011 à  17:38 :

        Effectivement, je n’ai jamais lu mon contrat parce que je confie cette tâche à un avocat capable de le déchiffrer et d’en déceler les pièges.On peut s’improviser auteur de BD, pas juriste. Et puis je souhaiterais vous redire à quel point je trouve incongru les revendications d’auteurs dans un tel métier de mercenaires, je regrette de vous le dire mais pour négocier à la hausse il faut avoir des moyens de pressions, or je ne vois pas ce que des auteurs pourraient obtenir dans ce rapport de force qui a toujours été déséquilibré. Aujourd’hui comme hier si tu vends tes bouquins on t’écoute un peu, beaucoup,vraiment beaucoup. Pareil pour les invits à bouffer, le snack du coin quand tu commences, le resto gastronomique quand tu vends beaucoup de BD.

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        • Répondu le 21 octobre 2011 à  18:48 :

          cher Lebon, savez vous combien coute de l’heure un bon avocat spécialisé, entre 350 et 400 euros horaire, donc environ (testé) 1000 euros pour examen d’un contrat. l’avocat non spécialisé ou peu au fait des arcanes contractuelles laissera passer des pièges subtils coutant TRES cher à la sortie ( testé aussi) Qui peut se payer cette somme qui représente un mois ou 1,5 mois de revenu d’un auteur lambda moyen ??

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          • Répondu par lebon le 21 octobre 2011 à  19:28 :

            J’ai bien lu votre commentaire mais je ne suis pas d’accord avec les tarifs indiqués, on peut trouver une bonne expertise pour bien moins que ça, vos chiffres sont surgonflés pour accentuer le caractère anxyogène de votre commentaire

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        • Répondu le 21 octobre 2011 à  19:22 :

          mercenaire ? vous vous moquez de vous-même.comment un être qui ne se respecte pas peut-il en effet imaginer une relation saine ? si vous vous soumettez à des gens qui ne vous aiment pas pour quémander un contrat, c’est un peu logique d’être déprimé.Mais le monde a toujours changé, et ceux qui disent le contraire se sont toujours planté. Alors regardez les gens changer les choses si ça vous chante, mais le 20ème siècle et ses requins malades est fini, celui-ci sera celui de la coopération et de la profondeur d’esprit, n’en déplaisent au boudeur qui ne voulaient pas naître ne savent pas vivre, et ne veulent pas mourir. Ou mieux, abandonner vos soucis et participer à une autre façon de voir les choses avec vos propres mérites. Où a-t-on vu que la démocratie c’était la dictature de la complaisance et des antidépresseurs ? les gens biens ça existent, et ils vont le faire savoir, nom de dieu

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          • Répondu par lebon le 21 octobre 2011 à  22:04 :

            Houlala vous vous lancer dans un concert de certitudes, permettez que j’ajoute un bémol... Comme dans la société il faut environ 15 ans pour faire bouger les lignes et qu’en fin de compte 10% des idées de base se réalisent, gardez le feu sacré avec courage.

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    • Répondu le 21 octobre 2011 à  16:54 :

      la religion du cynisme est le vide de l’âme. Donc en gros les artistes, artisans, acteurs, scénaristes, sont des "salauds" d’amuseur qui doivent "payer" leur bonheur en se faisant exploiter sans loi ni droit ?
      vraiment il serait temps de se réveiller, parce que les symptômes qui ont frappé les années 30 sont en train de revenir. Chez certain, la démocratie, l’amour,l’humour, la joie, la coopération, semblent être des gros mots à railler...

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      • Répondu par lebon le 21 octobre 2011 à  18:08 :

        Arrêtez de faire semblant de ne pas comprendre et de pleurnicher, c’est toujours la même chose quand on aborde ce thème de discussion. On ne place aucun fusil dans le dos de ceux qui empruntent des filières artistiques pour tenter d’en faire un métier, il faut accepter les règles ou le manque de règles d’un jeu difficile. Il y a une chose que je vous concède, pour les écoles de BD, je trouve que tout éléve qui s’engage dans ce type de formation devrait recevoir une information réaliste sur les possibilités de gagner sa vie avec le dessin, ce qui en Belgique n’est pas le cas, pour faire un maximum d’inscription les écoles mentent ou dissimulent les réalités aux candidats.

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        • Répondu le 21 octobre 2011 à  19:06 :

          On ne place aucun fusil dans le dos de ceux qui empruntent des filières artistiques pour tenter d’en faire un métier, il faut accepter les règles ou le manque de règles d’un jeu difficile.

          C’est vrai, personne ne nous oblige à vouloir faire de la bd. Mais d’abord, ce n’est pas un jeu, et ensuite des règles, qui, quoi , quelles règles ? Un papier signé par deux parties, quel mal y aurait-il à ce que les deux parties soient le plus d’accord possible sur ce qu’elles signent ensemble ? Pourquoi ce serait pleurnicher que de chercher à comprendre ce qui est écrit et chercher à modifier ce qui parait injuste ou inéquitable ?
          Que je sache, la plupart des auteurs qui ne sont pas gros vendeurs ne pleurent pas du contrat qu’ils ont signé, ils savent au bout d’un moment à quoi s’en tenir et où ils mettent les pieds Non, ils pleurent quand ce contrat pourtant peu mirobolant n’est même pas respecté .

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          • Répondu par lebon le 21 octobre 2011 à  19:45 :

            Je pense que la BD est un monde qui offre peu de perspectives viables, les règles sont "inchangables" elles tiennent à la vente ou non de ce que vous produisez et c’est tout ce qu’il y a dire. Maintenant si vous trouvez un philantrope pour soutenir votre travail sans obligation de succès, c’est que soit, vos parents vous aiment très fort ou alors, que vous etes marié à une gentille épouse.

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        • Répondu par bobosurtouprolo et anarcococo le 21 octobre 2011 à  23:05 :

          " il faut accepter les règles ou le manque de règles d’un jeu difficile "

          Ha bon ? Il faut ? Au nom de quoi, du réalisme ?
          Le réalisme est la bonne conscience des salauds disait, de mémoire il me semble, Debord.

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          • Répondu par lebon le 22 octobre 2011 à  09:26 :

            encore une caricature de plus, vous lisez Guy Debord mais vous faites semblant de ne pas comprendre ce que je dis, dans ces conditions comment voulez vous qu’on se fédère un jour, est-ce irréaliste de dire que le statut de l’auteur dépend toujours de ses ventes ?

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            • Répondu par Duhamel le 24 octobre 2011 à  09:50 :

              Cher monsieur Lebon,
              Ce n’est pas irréaliste, c’est faux. Je suis auteur depuis dix ans, aucun de mes albums n’a franchi le "prétendu" seuil de rentabilité, mais le simple fait de savoir déchiffrer un contrat m’a permis d’en refuser certaines clauses, de conserver un certain nombre de droits, et de voir mon prix à la page augmenter. Il y a une raison bien simple à cela : les éditeurs proposent par défaut un contrat type, qui contient parfois des clauses illégales, comme la clause de compensation inter-titre (si vous ne comprenez pas de quoi je parle, reportez-vous au contrat commenté du SNAC), ou des clauses de non-concurrence, abusives le plus souvent, qu’ils savent très bien ne pas être en mesure de défendre légalement. Mais ils tentent le coup, malgré tout. Et il suffit à l’auteur de comprendre ces clauses, et de savoir les reconnaître, pour les refuser purement et simplement.
              Les futurs auteurs n’ont pas besoin d’une formation "réaliste" à base de peur, inspirée d’une sélection naturelle digne des plus mauvais documentaires animaliers, qui leur fasse comprendre que seuls les plus forts survivront et que les autres n’ont qu’à la fermer et servir de casse-croûte. Ils ont besoin d’une formation réaliste qui leur apprennent à défendre leurs droits, à comprendre toute la chaîne de production dans laquelle ils s’inscrivent, et éventuellement même à en assumer une part, par l’auto-édition pas exemple.
              Vous prétendez qu’on ne peux s’improviser juriste ? Vous avez, à mon avis, trop fréquenté les églises. Je vais vous décevoir : la curiosité n’est pas un mauvais défaut, et un homme est capable d’apprendre toute sa vie. Le talent (de juriste comme d’auteur) n’existe pas. Aucune fée ne s’est penchée sur votre berceau. Seul existent le travail, l’intelligence, et la faculté d’adaptation.
              Par pitié, monsieur Lebon, cessez de vous "improviser" à la fois juriste, auteur et critique : contentez-vous de reconnaître vos lacunes, et comblez-les !!!

              Signé : La brute et le Truand.

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              • Répondu le 24 octobre 2011 à  11:34 :

                Merci de rappeler des faits simples (enfin simples...),d’ailleurs le "prétendu seuil de rentabilité" n’est pas le même pour l’éditeur que pour l’auteur, l’éditeur se rembourse très vite des frais engagés, sur finalement très peu de vente, et grace aux fameux 8% pour l’auteur, il peut encore engranger de l’argent sur beaucoup de vente avant de devoir en reverser à l’auteur.

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    • Répondu le 21 octobre 2011 à  17:12 :

      L’immodestie des auteurs ? à vouloir avoir enfin des contrats non opaques, non remplis de termes souvent obscurs, voire illégaux ! Logique foldingue direz vous, moi je nommerai ça plus simplement défense du droit d’auteur. n lit n’importe quoi ces temps-çi !!!

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    • Répondu par Roger (auteur) le 21 octobre 2011 à  22:12 :

      Dites lebon (qui portez bien mal votre pseudo puisque vous semblez particulièrement mauvais, agressif, tout le contraire de la bonté), pourriez-vous nous donner votre statut (pas votre identité, je n’en demande pas tant), histoire de comprendre pourquoi vous en voulez autant aux auteurs.

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      • Répondu le 22 octobre 2011 à  03:19 :

        Même question, des gens essayent de leur mieux de décortiquer et expliquer en quoi un contrat peut être un véritable piège à loup, et Lebon leur assène inlassablement la logique imparable du marché, le marketing power, et le succès ou pas, et que de toute façon, rien ne changera car c’est comme ça !!

        Je soupçonne Lebon de ne pas dire son nom entier : Lebon, édition de la brute et du truand.

        Sinon, lu cet opuscule, très bien fait au demeurant, mais passant vite fait sur la " passe ", trop vite, la plaie des contrats Amha.

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      • Répondu par lebon le 22 octobre 2011 à  09:00 :

        Mon cher Roger, vous pensez mal, je n’en veux pas du tout aux auteurs, je donne mon point de vue, ma petite opinion qui peut se résumée comme ceci, "pour l’éditeur, la valeur d’un auteur et l’amélioration de son statut se définit toujours par rapport à ses ventes", j’ai bien dit pour l’éditeur, il y a des tas de génies qui ne vendent rien et qui n’en sont pas moins géniaux pour autant.
        Quant à vous répondre sur mon statut, j’ai un peu l’impression que vous me demandez de signer un mauvais contrat et comme en plus votre ton est un peu menacant, je ne peux satisfaire votre demande, votre projet ne convient pas à la ligne éditoriale que je me suis fixé.

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        • Répondu le 22 octobre 2011 à  10:40 :

          Décidément vous mélangez tout.

          On vous parle ici des pièges et des abus que peut cacher un contrat. Ceci vaut tout aussi bien pour un premier contrat, avant même que l’album soit imprimé. Il n’est pas encore question de ventes. Et c’est bien là, au regard des conditions qui lui sont faites dans ces contrats qu’apparait - comme vous le dites - la valeur d’un auteur pour l’éditeur. C’est cette piètre valeur qu’il faut modifier et ne pas considérer uniquement l’auteur qui vient de signer que du point de vue du pognon qu’il va pouvoir rapporter à la boîte, ne serait-ce, encore une fois, qu’en respectant les termes du contrat.

          C’est quand même un monde qu’en plus d’un contrat défavorable qui donne le plus souvent le droit à l’éditeur de faire à peu près ce qu’il veut avec son travail, il faille en plus, courir après un juriste et éventuellement le payer pour faire simplement respecter ce qui à été signé. De la même façon , il n’est pas normal de devoir parfois envoyer x mails et attendre 3 mois pour être payé d’un travail fourni et validé.

          Et qu’on ne vienne pas nous dire que personne ne nous a obligé à choisir cette voie là, ça n’a rien à voir.

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          • Répondu par lebon le 22 octobre 2011 à  12:51 :

            Il y a une excellente observation un peu plus bas, postée par un anonyme, qui nous fait remarquer que tous les dessins de ce contrat commenté sont très caricaturaux et vont tous dans le même sens, ce qui peut créer un manque d’objectivité. je souhaiterais également vous inviter à fouiller les archives d’actua BD et de revoir les commentaires sur les sujets, de la publication numériques, des contrats d’éditions ou encore des dédicaces...Ne mangez pas avant, car vous allez constater qu’on tourne en rond. J’inscris le mot FIN car pour ma part il n’y aura ni suite, ni spin off.

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            • Répondu par LC le 23 octobre 2011 à  01:34 :

              N’importe quoi lebon, vous êtes totalement à la ramasse, vous ne comprenez rien sur rien et confondez tout, vous n’avez sûrement jamais lu un contrat d’édition, ni fait appel à un juriste. Vous ne faites ici que cracher votre aigreur sur les auteurs pour une raison obscure qui finalement ne regarde que vous et votre psy, le problème c’est que ça encombre la conversation, comme un type bourré qui parle trop fort en s’incrustant dans une conversation dont il n’a ni les tenants ni les aboutissants.

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              • Répondu par lebon le 23 octobre 2011 à  15:11 :

                Vous ne supportez pas la contradiction.

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                • Répondu le 24 octobre 2011 à  11:32 :

                  Là encore vous êtes à côté de la plaque. Le sujet c’est "les contrats et les pièges à éviter", pas autre chose. Un groupement d’auteurs et de juristes à fait l’effort de lister les pratiques les plus courantes sur tous les points et de les commenter. Nous qui ne sommes pas forcément content de ces contrats, sommes heureux de cette démarche. Vous, vos contrats sont doux et sentent bons, vous vous paluchez avec et, en tant que parrain du petit dernier vous partez en vacances avec votre éditeur chaque année.

                  Bravo, je suis bien content pour vous, mais si vous pouviez laisser les gens concernés discuter ce serait bien.

                  Répondre à ce message

  • Le « contrat commenté » s’invite à Quai des Bulles
    21 octobre 2011 13:13, par Bakounine

    Si seulement il suffisait d’un bon contrat pour faire un livre à succès.

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    • Répondu le 21 octobre 2011 à  15:52 :

      Aucun rapport...
      C’est vraiment étonnant ces réactions. Qu’est-ce qu’ils s’imaginent que c’est la vie d’un auteur lambda ces gens ?

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      • Répondu par Bakounine le 21 octobre 2011 à  19:22 :

        Je veux dire que si vous faites un livre à succès, pour le suivant, vous aurez un bon contrat puisque vous serez en position pour le négocier. Avant cela, à part essayer de gratter quelques miettes, vous n’obtiendrez pas grand chose de plus parce que l’éditeur ne pourra pas vous offrir plus. Faire croire le contraire, c’est de la démagogie. Suffit pas de jeter un hameçon dans une rivière pour pêcher un gros poisson. Il faut être patient et malin.
        Sortir un livre n’est pas ce qu’il y a de plus compliqué. Le plus difficile, c’est d’en publier 20 autres ensuite et d’être encore lu et acheté vingt ans plus tard. Et un contrat commenté du genre "La BD pour les nuls" de Gérald Gorridge ne vous aidera pas à imposer votre place dans ce milieu.
        Les pauvres petits auteurs maigres et en guenilles victimes des gros méchants éditeurs en costume qui fument des cigares et qui rigolent les dents dehors, c’est tellement simpliste que je n’adhère pas.

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    • Répondu par eriK le 21 octobre 2011 à  18:40 :

      Quel est le rapport entre livre à succès /bon contrat ?? Aucun bien entendu !
      Vous parlez pour ne rien dire, alors ne le faites pas .. par la suite, effectivement, parfois, livre à succès signifiera bon contrat, avant, non !

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      • Répondu par Bakounine le 21 octobre 2011 à  19:26 :

        Billet de loto correctement rempli ne signifie pas avoir gagné.

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        • Répondu par Roger le 21 octobre 2011 à  22:08 :

          Il ne sagit pas d’un jeu, mais d’un travail. Tout travail mérite salaire.

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          • Répondu par lebon le 22 octobre 2011 à  18:14 :

            faire l’artiste, au départ c’est un jeu, c’est le bizzness qui a tout perverti, et pour ce qui est du salaire, oui tous les travaux utiles à la société méritent leurs salaires, quant à ceux qui souhaitent divertir les autres avec l’objectif d’en faire une profession ils seront toujours contraint d’accepter certaines réalités déplaisantes. Obtenir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière reste un privilège acquis au mérite et au talent par une petite poignée d’artistes de bande dessinée.

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        • Répondu par karl-2001 le 22 octobre 2011 à  06:19 :

          bakounine, quel rapport entre une grille de loto remplie et configurer correctement un contrat d’édition, donc de travail ?? Essayez de mieux structurer vos propos car plus ça va plus ils sont obscurs, je m’inquiète pour vous

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          • Répondu par Bakounine le 22 octobre 2011 à  12:17 :

            Est-ce que tout travail mérite salaire où est-ce le pourcentage qu’on fait miroiter aux auteurs qui compte ? Si on vous donne une avance minable et un beau pourcentage, vous avez combien de chances d’en tirer des bénéfices un jour ? Peu. C’est comme un billet de loterie, vous jouez, vous avez une forte estime de vous-même et vous pensez que vous allez gagner. Votre optimiste vous aveugle. Et les auteurs espèrent gagner, sinon, ils ne s’intéresseraient pas à ces fameux pourcentages, ils demanderaient une grosse somme en cash et dans la plupart des cas, ils seraient gagnants. Le droit d’auteur est-il toujours préférable au copyright ? Pas sûr. Aujourd’hui, si vous vendez 5000 exemplaires, vous pouvez vous estimer heureux. Mais ça ne suffit pas pour rembourser une avance raisonnable.
            Dans la gamme arnaque intellectuelle, vous ne croyez pas que les coloristes devraient être salariés plutôt que rémunérés en droits d’auteur ? Voire à être rémunérés en droits d’auteur que si l’album sur lequel ils ont collaboré est un succès ?...
            Cela vous semble moins obscur ?

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  • Un contrat d’auteur ne peut engager les parties sur une technologie encore inconnue : Notre contrat date d’une époque ou la photo faisait à peine ses débuts, loi de 1866, mais cependant il prévoit bien la bd numérique sur ordinateur ou téléphone, l’ imagerie générale, ça se nomme, on nous a répondu après avoir vu notre album sur itune. Donc du moment que la photo a été inventée, toutes les transpositions sur numérique serait donc permises ou pas ??

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    • Répondu le 21 octobre 2011 à  18:50 :

      Si, on l’ignore souvent mais Nadar a commmencé avec un Iphone 4 :))))

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      • Répondu par lola le 23 octobre 2011 à  00:53 :

        non, non, non trop récent l’iphone 4, nadar travaillait à l’époque avec un 3S et un flash à magnésium (1), il faut vraiment prendre l’habitude de citer ses sources avant d’affirmer un truc.

        (1) "Comment nadar croqua la pomme", par émile goudeau, (président du cercle littéraire des hydropathes), pierson & fils édition, 1869, paris

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    • Répondu par P. St Loup le 22 octobre 2011 à  03:55 :

      Votre contrat date donc de l’époque de la guerre de Sécession :) Blague à part aucun pays européen n’a de lois sur le droit d’auteur remontant aussi loin, je vous engage à vérifier si c’est bien un vrai contrat et non ces vrais/faux contrats type 19eme siècle, qui ont inondés le marché ces derniers temps !

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    • Répondu le 23 octobre 2011 à  10:42 :

      En droit d’auteur, l’exploitation numérique d’une œuvre doit faire l’objet d’un contrat séparé, ces contrats ( Ancienne loi 1886 et non 1866 !!, loi abolie d’ailleurs ) permettent un peu tout et n’importe quoi comme cessions, mais sans contrat spécifique, votre oeuvre ne peut être téléchargée sur smartphone, quoiqu’invoque l’éditeur comme clauses contractuelles.

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      • Répondu par P. St Loup le 23 octobre 2011 à  17:30 :

        D’accord sur votre analyse, mais plus tôt ce genre d’éditeur aura été mis hors d’état de nuire avec ses artifices illégaux, au mieux celà vaudra pour notre pays ;-)

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      • Répondu le 24 octobre 2011 à  14:47 :

        Toutafé. Liberté contractuelle, je veux bien, mais.. hum !!! Le législateur a décidé d’encadrer tout ça, et tant qu’a faire pourquoi les éditeurs ne pourraient pas reprendre des lois plus anciennes encore, permettant le droit de cuissage sur les auteurs :)

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  • Le « contrat commenté » s’invite à Quai des Bulles
    21 octobre 2011 18:39, par Jean-Jacques Rouger

    Un grand bravo à toute l’équipe du comité Bande Dessinée du SNAC pour ce "Contrat commenté", tout à la fois clair et précis. Il deviendra, j’en suis certain, un précieux allié pour nombre d’auteurs... n’en déplaise aux habituels schtroumpfs grognons !

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    • Répondu le 21 octobre 2011 à  20:34 :

      Les notes sur les coloristes permettent d’y voir un peu plus clair sur les différentes options qui se présentent.

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  • Ce qu’il y a de bien, c’est que tous les dessins sont à charge contre l’éditeur, de façon caricaturale bien sûr. A tel point que cela jette un trouble sur l’objectivité de l’objet !

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    • Répondu le 22 octobre 2011 à  17:01 :

      Je ne crois pas que ce document se veuille totalement objectif. Il est là avant tout pour défendre les auteurs et leurs donner les meilleurs moyens de parvenir à des contrats qui ne les desservent pas (ou les servent au mieux). Ce document est aussi, il me semble, adressé indirectement au éditeurs pour souligner telle ou telle exigences.

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      • Répondu par lola le 22 octobre 2011 à  22:19 :

        outch ! dites donc ça chauffe !
        pour calmer les esprits je propose un prix citron, pour le pire contrat proposé par un éditeur à un scénariste, un dessinateur et un coloriste, cela pourrait être amusant et l’on pourrait ainsi évaluer les maisons d’éditions, faire un classement et filer des cartons rouges aux pires d’autant que les jeunes auteurs ayant reçu des propositions de contrats proprement scandaleuses cela ne manque pas...
        bonne idée, non ?

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    • Répondu par Maester le 24 octobre 2011 à  22:53 :

      Aucun éditeur n’ayant proposé de dessin pour défendre leur noble cause, nous avons donc dû nous contenter des illustrations caricaturales proposées par certains auteurs anarcho-syndicalistes.

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      • Répondu par Philippe Nihoul le 25 octobre 2011 à  10:49 :

        Honnêtement, les contrats que j’ai eu se ressemblaient tous et n’avaient rien de particulier. C’est plutôt ce qui n’est pas dedans qui pose problème(s).

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        • Répondu le 25 octobre 2011 à  15:37 :

          C’est aussi ce qui se passe après qui pose problème(s). A ce que j’ai constaté sur 2/3 dossiers, certains éditeurs sont pire que des potentats africain, règnant en maitre absolu et tyran de leur république bananière, ils ont leurs lois, leurs règles et même si c’est contraire au contrats signés ou aux règles et usages de la profession, en use et abuse.

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          • Répondu le 26 octobre 2011 à  09:32 :

            Dans ce cas il faut porter plainte.

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            • Répondu par Philippe Nihoul le 26 octobre 2011 à  11:10 :

              Yaka, Yfô... Pfff. Où vivez-vous exactement ? Dans un pays de lait et de miel ? A Disneyland ? Vous savez la longueur d’un procès ? Les frais que cela implique pour un résultat, ô combien, aléatoire ? La débauche d’énergie et de temps à lui consacrer quasi-exclusivement ? Les déplacements, si vous n’êtes pas domicilié dans le pays de votre éditeur ? Sans compter que quel que soit le résultat, vous vous brouillerez à vie avec l’un des rares acteurs malheureusement incontournable du marché... En outre, quand le sujet du litige n’est pas expressément visé dans le contrat, sur quoi se baser pour se plaindre ? Un accord oral ? Une poignée de mains ? Bonne chance...

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              • Répondu par P. St Loup le 27 octobre 2011 à  08:25 :

                Ne pas être domicilié dans le pays de l’éditeur est l’écueil absolu à éviter du départ ! Si il y a problème ou litige par la suite, ce seront les tribunaux du pays concernés qui s’occuperont du dossier, autant dire qu’a moins d’être très aisé, c’est impossible pour 99,9% des auteurs. Donc les éditeurs exotiques, faut oublier ! ... à bon entendeur ...

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                • Répondu par Philippe Nihoul le 27 octobre 2011 à  10:33 :

                  Vous savez, la France ou la Belgique ce n’est pourtant pas très exotique... Et, je ne sais pas vous mais personnellement, j’ai rarement 10 éditeurs qui se battent comme des chiffoniers à ma porte et s’arrachent mes projets...

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  • Faux débat
    24 octobre 2011 09:54

    Bon, tout le monde a un contrat impeccable, en règle, sain et tout, grace au travail intéressant effectué par le Gabd, mais après ...
    Là ça fait presque 4 mois qu’on attendait le contrat de notre tome 2, allez-y, roulez ! Le paiement de la vingtaine de planches livrées était très en retard aussi, bug informatique soi disant, sur le tome d’avant, on a jamais pu savoir combien était le tirage de notre album, ni la mise en place, quand aux ventes ?? et pour finir nous venons par mail d’entendre que faute de ventes notre série est stoppée !!!
    Il faut rajouter à ce contrat commenté de ne jamais tenir compte des paroles ou promesses d’un éditeur par téléphone, que si le contrat promis tarde, c’est pas bon signe du tout, si les paiements d’avance tardent aussi, ça pue grave et l’informatique a bon dos, que si malgré des demandes répétées vous arrivez jamais à savoir le tirage, mise en place et ventes de votre 1er album, ça craint à mort, pour résumer que la notion de CONFIANCE doit être promptement rayée du vocabulaire des auteurs sous peine de surprises très désagréables.
    Une méfiance absolue doit être LA REGLE car ce milieu est trop border-line

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    • Répondu le 24 octobre 2011 à  11:46 :

      La confiance, il en faut bien pourtant ; il s’agit d’un travail d’équipe, normalement. Sinon pourquoi l’éditeur vous éditerait-il, si vous êtes d’emblée en guerre contre lui ? Que pensez-vous d’un éditeur (et de ses propos) comme Pierre Paquet par exemple : http://www.actuabd.com/Pierre-Paquet-Je-ne-serais ? Quel est votre éditeur qui vous a si mal traité ? Cela serait plus constructif de donner des noms tout de même. J’espère que vous ne mettez pas tous les éditeurs dans le même panier ?? Curieusement, peu de commentaires de la part des auteurs suite à cette interview de Pierre Paquet. Peut-être qu’entendre un éditeur expliquer que c’est dur et pas facile, ça ne passe pas bien dans ce discours trop simpliste ?

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      • Répondu par ActuaBD le 24 octobre 2011 à  11:59 :

        Quel est votre éditeur qui vous a si mal traité ? Cela serait plus constructif de donner des noms tout de même. J’espère que vous ne mettez pas tous les éditeurs dans le même panier ??

        ActuaBD n’est pas le lieu pour les règlements de compte. Nous ne prendrons pas le risque juridique d’une diffamation et votre post risquerait d’être « modéré à priori », c’est à dire supprimé, surtout s’il est anonyme.

        En revanche, si des pratiques illégales ont lieu, n’hésitez pas à les dénoncer de façon précise, mais sans engager la responsabilité d’ActuaBD s’il vous plaît.

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      • Répondu le 24 octobre 2011 à  13:11 :

        Vous avez mal du lire le post, ils ne disent pas qu’ils étaient d’emblée en guerre contre leur éditeur, mais à contrario qu’ils ont cru trop longtemps en sa parole et si vous faites du salon bd, ce genre de récits de "coups de p.... " est très courant

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      • Répondu le 24 octobre 2011 à  15:24 :

        Pourquoi peu de réactions d’auteur ? Pour ne pas se brûler, tiens ! Qu’est-ce que vous croyez ? Si l’on n’est pas un auteur qui vend beaucoup, s’élever contre les pratiques de plus en plus douteuses de la plupart des éditeurs est un suicide professionnel. Comme dans tous les secteurs d’activité, "selon que vous soyez puissant ou misérable...".
        Je ne peux parler de façon générale mais, selon mon expérience personnelle, la plupart des mes amis-connaissances auteurs ont une piètre opinion des éditeurs et ne les considère pas comme un partenaire en soi mais comme un passage obligé pour pouvoir sortir un album. Alors, un travail d’équipe... Ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées. Entre la maison d’édition dont le seul but est de faire un maximum d’argent à moindre frais (ce qui est somme toute logique mais suicidaire à long terme)et l’éditeur personne physique qui est soit lui-même un auteur frustré ou à la botte des commerciaux, le partenariat se limite à pas grand chose...

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        • Répondu le 25 octobre 2011 à  08:13 :

          s’élever contre les pratiques de plus en plus douteuses de la plupart des éditeurs est un suicide professionnel

          Tiens donc, et que suggérez vous, tout couvrir, tout encaisser, se taire, se faire avoir dans les grandes largeurs tout en tendant la joue droite en plus ?

          Les requins dessinés par le "Maitre" en exergue de cet article ont de beaux jours
          devant eux, face à tous ces poisson d’aquarium épouvantés

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          • Répondu le 25 octobre 2011 à  10:43 :

            Certes non. Je répondais simplement à la question "pourquoi si peu de témoignages d’auteurs ?". Maintenant pour être honnête, je ne vois pas comment sortir de cette situation absurde. Je ne vois aucun inconvénient à ce que les éditeurs gagnent beaucoup d’argent. Je leur reproche de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis avec une parfait inconcience ou, pire, un parfait cynisme. Je leur reproche leur médiocrité générale et leur manque de vision.

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            • Répondu le 26 octobre 2011 à  09:42 :

              Avez vous lu l’interview de Pierre Paquet ? Il explique que c’est très dur financièrement pour un éditeur et qu’avant de réussir, il a failli crever plusieurs fois. Beaucoup d’éditeurs coulent (dernier en date : Manolosantis, sous forme d’albums) ; pourquoi nier cette réalité ainsi que la crise économique qui traverse la BD, qui éclaire sur bien des points les choses ?... "Les" éditeurs ne sont pas tous des requins ou des gros capitalistes fumant le cigare comme vous les décrivez et représentez.

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              • Répondu le 26 octobre 2011 à  11:16 :

                Touchant mais à côté de la plaque. En tout cas, ce n’est sûrement pas avec les conditions offertes aux auteurs que ces éditeurs se cassent la figure, je vous l’assure... Et la crise, ils en sont largement responsables (tous les éditeurs), la BD devient une allégorie du système capitaliste mondial qui pousse sa logique absurde du profit immédiat jusqu’au suicide.

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        • Répondu par Rickman le 26 octobre 2011 à  10:41 :

          Message de la part d’un auteur frustré à la botte des commerciaux et (évidemment) en train de fumer un gros cigare au bord de la piscine.
          Un éditeur…quoi.
          J’ai parcouru le document avec intérêt et j’y ai appris certaines choses. J’ai toujours écouté les remarques de mes auteurs, pris en compte certaines de leurs demandes qui me semblaient justifiées, pas d’autres. Un point de vue "les auteurs sont tous des branleurs" ou "les éditeurs tous des escrocs", c’est peut-être un poil réducteur non ?
          Ceci dit, quelques remarques :
          - Tout travail mérite salaire. Si on veut un salaire et des garanties, on prend un travail horaire. Travailler dans la création (musique, littérature, etc…), sur le principe des droits d’auteur, c’est accepter ce principe. Et je dis ça en connaissance de cause, pour avoir passé mes 5 ans premières années d’activité d’éditeur sans rien gagner. J’entends les auteurs dire : "l’avance qu’on me propose, rapportée au taux horaire, c’est indécent !" Je n’entends jamais dire "l’argent que je continue à gagner sur un ouvrage sorti il y a plusieurs années, c’est quand même génial." Aucun salarié ne peut espérer continuer à toucher de l’argent pour le dossier sur le quel il a travaillé l’année dernière. Mais il a un taux horaire garanti, lui. Certains auteurs (de plus en plus) ont abandonné la BD à cause de ça, et préfèrent travailler dans l’illustration commerciale qui offre des revenus plus réguliers. Ce mouvement va certainement s’amplifier.
          - Certaines clause sont effectivement inacceptables. Pour ma part, la compensation entre titres est un abus inqualifiable. L’éditeur doit aussi assumer ses risques sur chaque titre. Chaque titre est un contrat, point.
          - Ne pas verser de droits sur les albums dédicacés est juste illégal. Un album vendu= des droits d’auteurs. Fin de la discussion.
          - oui, un auteur à succès à plus de poids qu’un autre. "quand les types de cent kilos disent quelque chose, ceux qui en font cinquante les écoutent" C’est une loi de la physique.
          - Demander à gagner de l’argent dès que l’éditeur en gagne… Passons sur le côté utopique de l’auteur qui aurait accès au comptes d’exploitation du titre. Je donne accès à tous les chiffres de ventes détaillés aux auteurs (ce qui me semble normal) mais le compte d’exploitation, c’est une cuisine interne. Et avec ce principe, on se rapproche de l’auto édition. Est-ce que ça implique "je veux te rendre des sous si le livre perd de l’argent ?" Je ne pense pas. Une loi simple : L’éditeur fait l’essentiel de sa marge sur 10 ou 20% de sa production. Donc, oui bien sûr, des auteurs "paient" pour l’existence d’autres auteurs.
          - oui,il est désormais très difficile de vivre de la BD aujourd’hui. Les tirages baissent donc les droits aussi. De notre côté, nous avons réduit le nombre de titres pour privilégier une croissance plus intensive qu’extensive. Tout le monde y gagne, auteurs compris. Mais les grosses machines ne peuvent s’y résoudre, donc elles continuent la logique de "je prends toute la place et je mets les autres dehors."

          Ce serait bien de pouvoir parler de tout ça en évitant la caricature.
          Tiens, j’ai fini mon cigare… Je vous laisse, mon caviar à la louche m’attend.

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          • Répondu par Brian Addav le 26 octobre 2011 à  16:21 :

            Je n’entends jamais dire "l’argent que je continue à gagner sur un ouvrage sorti il y a plusieurs années, c’est quand même génial."

            Ce serait intéressant de savoir combien d’auteurs réellement sont dans la position de toucher de l’argent sur un de leur ouvrage sorti il y a qq années, et dans quelle proportion !

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            • Répondu le 26 octobre 2011 à  17:01 :

              Savez quoi, j’ai failli essuyer une larme, Rickman, pas de compensation intertitre,
              j’y ai droit, vos albums sortis il y a 10 ans continuent à rapporter aux auteurs, moi, malgré les édistat et consorts montrant des ventes entre 150 et 200 ex / semaines, je ne touche plus rien depuis longtemps sur ces vieux albums. Mes dédicaces ne sont pas comptées dans les reditions etc etc etc ...
              Donnez votre adresse publique et votre vrai nom, que je me rue chez vous le premier, avant que des tas d’autres auteurs le fassent également :)))

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  • oui oui. appliquons les meilleures conditions pour les auteurs. et les éditeurs ? bof, ce sera simple pour eux. il suffira de réduire de 70% la part dévolue à aux réalisations de nouveaux auteurs, facteurs de risques, et générateurs de petits tirages. on n’en verra de signés que lorsqu’ils seront devenus des auteurs à 10 000 ex. ce sera facile, vu que les auteurs publient dans plusieurs maisons afin de faire monter la concurrence. du coup tout cela poussera surtout les éditeurs à se battre encore plus pour récupérer les auteurs à 10 000 ex, qui verront leur "cote" grimper en flèche. tout cela servira paisiblement les intérêts des auteurs les plus installés, et basta pour les jeunes pousses ! qu’ils fassent leur classes sur le Net et bouffent des nouilles. parce qu’on ne forcera jamais un éditeur à signer un contrat s’il n’y trouve pas bien son compte. on serait en période de progression de marché, je dis pas, mais en régression, ya aucune raison de prendre des risques hein. prochain épisode : bientôt une lutte des classes entres auteurs ?

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    • Répondu par Rickman le 26 octobre 2011 à  13:12 :

      "lutte des classe entre auteurs" "ce sera simple" "réduire de 70%" "basta pour les jeunes" "bouffer des nouilles" "les auteurs installés"…
      Jet, j’espérais ne pas sombrer dans la caricature mais puisque vous y replongez avec délice dans la seconde, je vous laisse à vos certitudes…

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      • Répondu par Jet le 28 octobre 2011 à  10:53 :

        Bien sûr c’est caricatural. Néanmoins, où est la vérité dans la caricature (plus d’un auteur de BD saurait répondre) ? Ceci pour dire que ce qui m’effraie dans vos discussions, c’est qu’on entend jamais le point de vue de l’éditeur. le ton étant toujours auteur-auteur, un éditeur pointant son nez se ferait lyncher. Les dialogues suivants les articles finissent en procès à charge, par défaut. tout est donc si blanc et noir ? Je n’en suis pas sûr. Qui nourrira un débat rendu enfin intéressant par la présence des parties adverses ? alors oui permettez moi d’user de caricature et de provocation pour donner une vision opposée, qui certes serait plus réaliste si j’étais éditeur, mais qui me semble nécessaire pour que ces discussions soient autre choses que des grand-messe où les fidèles déclament des litanies récurrentes qui finissent par endormir d’ennui le pélerin de passage, par manque cruel d’opposition. et puisque "les vilains" ce sont les éditeurs, je me fais donc l’avocat du Diable.
        A moins bien sur que vous n’étayiez enfin vos propos en mettant en avant par exemple un schéma éditorial sain et qui convient aux auteurs, que l’on discute enfin en mode"constructif" plutôt qu’en "opposition". non ?

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        • Répondu le 2 novembre 2011 à  10:25 :

          Et comme par hasard, pas de suite à cette proposition de Jet. Dès qu’il faut être réellement constructif, il n’y a plus personne.

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  • Visiblement, bon nombre d’auteurs ne voient que leur chapelle, ne cherchent pas à comprendre les réalités économiques et encore moins à se mettre à la place des éditeurs (ces salopards au cigare et haut de forme). Evidemment, il est plus facile et fun de se grimer en punk à chien et de crier "révolution !". Mais bon sang ! Qu’ils la fassent la révolution ! Qu’ils créent des éditions communautaires (ça s’est déjà fait) ! Qu’ils créent leur maison d’édition puisqu’ils sont si forts ! Qu’ils suivent l’exemple ed l’association "l’association" et du "comptoir des indépendants". Euh ... non ... mauvais exemples. Ils se verseront alors 15 % ... allez ... 20 % ne soyons pas chiche, 60 % au libraire, 30 % au diffuseur, 30 % au distributeur, 10 % au transporteur, 5 % au directeur de collection, 2 % au maquettiste, 5 % au coloriste ... et atteindront allègrement les 300 % et ils feront aussi imprimer et livrer gratis (le papier, le personnel et l’essence ne coûtent plus rien, c’est bien connu). Qu’ils lisent les messages de Pierre Paquet, de Rickman (ci dessous) ... Un peu de neurones, que diable ! Tant de bêtise, ça me troue le c..

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    • Répondu par Joseph BEHE le 26 octobre 2011 à  14:19 :

      a travers ce document, le Snac ne dit pas que le métier d’éditeur est facile, il commente juste les clauses habituelles des contrats. Est-ce déjà trop ?
      Au vu de toutes ces réactions il est clair (et bien regrettable) que commenter les clauses, c’est déjà vécu comme une agression...

      Beaucoup d’auteurs se préoccupent de l’avenir de l’édition, figurez-vous ! Mais il est bien difficile de discuter avec un éditeur (cf la rencontre Snac/Sne sur le numérique)...

      C’est la première fois qu’on peut lire des commentaires sur le contrat n’émanant pas d’un directeur de collection ou des avocats de l’édition.
      Bravo à l’équipe de bénévoles qui a travaillé de longs mois sur cet opuscule.

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      • Répondu par DIANTRE le 26 octobre 2011 à  15:34 :

        Vous m’excuserez mais les dessins ci dessus, parlent d’eux-même.

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        • Répondu le 26 octobre 2011 à  17:43 :

          Ces dessins ne me semble pas si outrancier que ça, après une dizaine d’éditeurs et 25 ans de pratique ;)

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        • Répondu par Joseph BEHE le 26 octobre 2011 à  19:27 :

          les petits dessins sont à vocation "humoristique"... (ça a échappé à pas mal de monde ici :)

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          • Répondu le 26 octobre 2011 à  23:31 :

            les petits dessins sont à vocation "humoristique

            Mais pas de chance, ils ne sont pas drôles ni pertinents, convenus comme les gros sabots de Maester.

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            • Répondu par Michel plessix le 27 octobre 2011 à  15:38 :

              Il est vrai que descendre un auteur sous couvert d’anonymat est au contraire une preuve de délicatesse et de grand sens de l’humour.

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            • Répondu le 28 octobre 2011 à  09:56 :

              Les gros sabots de Maester ?? Vous parlez d’un des auteurs les plus subtil qui soit

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              • Répondu par Joel le 28 octobre 2011 à  18:31 :

                "Maester subtil", en voilà un bel oxymore !

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  • Il manque quelque chose .....
    28 octobre 2011 08:11, par Jean Charles

    De part ma récente expérience dans le milieu de l’édition BD par rapport au milieu pro " normal ", je pense qu’un certains nombres de choses devraient être rajoutées : Je m’explique, mis à part, à ce que j’en ai vu ou discuté, si on évite l’écueil de la compensation intertitre, et à ce que j’en ai vu les contrats ont tous à peu de chose le même contenu.
    La ou les choses se corsent, ( chef lieu Ajaccio dirait Frédéric dard ) c’est le mode d’emploi pour l’après contrat ; ayant la chance d’être dans une très grande maison d’édition, à chaque envoi de planches, je reçois peu de temps après rubis sur l’ongle les virements sur mon compte en banque, je demande à combien sera le tirage et la mise en place, j’obtiendrais l’information, mes relevés de droits sont bien établis, détaillés et arrivent systématiquement à la date prévue.
    Mais j’ai, il semble beaucoup de chance, et parait le plus souvent comme un extra terrestre avec les conditions de travail que j’ai !
    Beaucoup beaucoup de mes amis auteurs doivent lutter sans cesse, pour obtenir paiement des planches fournies au fur et à mesure, relancer l’éditeur ou le secrétaires. Pour les reditions de droits j’en ai lu qui tiennent carrément sur une feuille de papier à cigarette ( tant d’album vendus, on ne sait pas ou, ni quand ni comment, si c’est librairie ou internet, il y a une ligne très vague et c’est tout ) parfois cela arrive très très tard et quand ça arrive.
    Dans mes droits sont automatiquement défalqués et payés la cote part aux agessa/maison des artistes, comme le dit la loi il parait ) alors que j’ai des collègues pire que des travailleurs sans papiers, car rien n’est versé à ces organismes.
    J’ai pleins d’autres exemples si vous le souhaitez, mais pour comparer avec mon vrai métier, l’architecture, il y a deux poids deux mesures, soit vous êtes comme moi, dans le grand groupe de BTP, sérieux, en règle, soit vous être comme dans une bande de romanichelles se promenant au hasard des rues et proposant au noir la réfection des facades de maisons, et payant quand ça leur chante les divers intervenants, toujours celui qui hurle le plus fort en premier.
    Voila ce que m’inspire cet article, et ma comparaison, brutale peut être n’en est pas moins juste, suivant chez qui vous êtes comme éditeur, chez Bouygues ou chez Carglouche qui rénove au black, c’est le jour et la nuit pour les auteurs.
    Ce qu’il faudrait serait donc : l’Edition commentée et son complément : que faire si 6 mois après avoir envoyé vos planches vous n’êtes pas encore payés,
    que faire si votre relevé de droits n’arrive jamais ou très/trop flou. Que faire si l’éditeur a laissé sortir votre ouvrage avec autant de fautes d’orthographe qu’un curé peut en bénir, que faire si malgré 12 promesses par téléphone, votre série est stoppée alors que vous en êtes à la 38 eme page ...

    Bref, donnez leur le mode d’emploi ou d’action pour après le contrat, car comme je le disais en préliminaire, les contrats se ressemblent tous, les éditeurs, et bien chez certains no problem, les gros en général, chez d’autres c’est la chaîne et la montre et va comme je te pousse.
    Désolé pour la longueur. JCB

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    • Répondu par Bakounine le 28 octobre 2011 à  09:36 :

      J’ai rencontré moins de gens honnêtes chez les petits éditeurs que chez les gros. Les petits rêvent de devenir gros et sont capables de la pire démagogie pour y parvenir. Vive la Bd indépendante, ça ne veut rien dire. La seule BD indépendante est produite par un auteur qui cherche à produire une œuvre originale sans chercher à faire dans le goût du moment. Cet auteur, qu’il soit auto-publié ou publier par un gros éditeur reste indépendant parce que sa pensée est sans concession. Un éditeur indépendant n’est pas un auteur indépendant. Et un auteur qui publie chez un petit éditeur indépendant n’est pas nécessairement un auteur original.

      Aujourd’hui, je suis convaincu que le SNAC BD n’est pas l’outil indispensable pour les auteurs. C’est un début. Il peut être utile mais on ne met pas à terre une armée avec une sarbacane. Trop partisan, trop archaïque, avec ses combats d’arrière-garde. Un syndicat à la française avec ses tics et ses mauvaises habitudes. Même ce contrat commenté, c’est bon pour les débutants mais au bout de quelques contrats et quelques discussions entre auteurs, tout le monde sait les lire. Ce qu’il manque aux auteurs de BD, c’est une société de gestion collective type SACD ou SACEM. De façon à défendre des positions sans prendre parti (là, le SNAC, c’est la gauche ringarde qui va de Hollande à Mélanchon, un peu bobo, un peu prolo). Une société civile serait plus adapté pour défendre et construire tout ce dont les auteurs ont besoin : un statut clair, retraite complémentaire adaptée, assistance juridique, fonds de soutien, bourses, mutuelle adaptée, formation continue, etc... Et parce que la technologie avance et on finira bien par avoir des écrans adéquats à la BD, pour récupérer des droits sur le numérique, notamment l’argent à provenir de la publicité, la gestion collective des droits me semble plus adaptée. Car enfin, il va bien y avoir, comme à la télévision, de la publicité pour financer tout ça. Et dans l’état des choses, les auteurs n’ont aucun outil pour prétendre à cela et un syndicat ne peut pas percevoir ces sommes et les redistribuer.
      Vous vous croyez de gauche. Ben, indignez-vous !

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      • Répondu par DL le 28 octobre 2011 à  13:15 :

        J’ai rencontré moins de gens honnêtes chez les petits éditeurs que chez les gros
        Forcément, un gros éditeur ne peut se permettre le dixième des choses qu’un petit éditeur, peu gêné par ses scrupules, ferait ou fait, et içi on parle pas seulement de démagogie, bakounine, mais bien de s’approprier indûment les créations des auteurs par la force, ce qui est bien autrement plus grave !
        le Snac est bobo et de gauche, première nouvelle ??

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    • Répondu le 28 octobre 2011 à  10:17 :

      Mode d’emploi très simple ,évitez les ,fréquenter les salons Bd ,ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent dans les repas ,éditeurs à la réputation ultra compromise ,tout le monde les connait ,donc à approcher qu’avec des pincettes.
      Meme si tout le monde ne peut pas attaquer chez delcourt ,dupuis ou casterman ,débuter pas chez n’importe qui car vous ferez qu’un album ,mal payé ,parfois pas payé du tout ,patientez plutôt que de griller votre seule cartouche ;-)

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